lundi 15 avril 2013

Je ne me tairai pas


Vous croyez que je pleurniche, que je me plains le ventre plein ? Si c’est le cas bien soit vous lisez mon message jusqu’au bout. Peut-être comprendriez-vous davantage le sens de l’écriture de l’âme ou vous ne revenez plus sur ce lieu de braillages intempestifs.

Vous croyez qu’à exprimer ainsi ma déchéance émotive que je ne fais rien pour remédier à mes bâtons dans les neurones qui me bloquent  le cheminement de ma positivité ?

Et si vous vous trompiez ? Et si vous ne pensiez pas que s’exprimer ainsi faisait en sorte que nous laissions derrière nous ce qui traumatise l’être et le rend moins vulnérable à l’ultime geste qui fait qu’on ne peut revenir en arrière ?

Oui je parle à la deuxième personne du pluriel, parce que je suis certaine que je ne suis pas la seule dans ce bain d’émotions intenses qui brûlent l’être en soi et qui détruit à trop se contenir la vision positive du présent et de l’avenir.

Pour vous aider à saisir pleinement ce que je cherche à faire ressentir aux êtres plus pragmatiques, moins portés sur l’expression des sens, j’utiliserai une métaphore qui résumera  très bien là où je veux vous amener en douceur.

Imaginez-vous un abcès purulent qui ne cesse de gonfler dans votre gencive et que vos dents vous font si mal, que plus rien d’autre n’a d’intérêt, et que l’on vous dit qu’il faut attendre que le temps fasse son œuvre ?  Que vous devez taire votre souffrance ?  Inimaginable n’est-ce pas ?

Ajoutez à cela, la douleur monstrueuse qui  vous ronge les nerfs sensibles, procurant un doux mal d’oreille et de crâne (doux étant un euphémisme).  Cela vous rend  si agressif que vous ne faites qu’hurler et geindre tant la souffrance est intenable, mais qu’encore là on vous ordonne pour la bienséance de vous contenir et d’endurer jusqu’à le tout revienne à la normale.

Sauf que la normale tarde. Elle ne prend pas une heure et ni une journée, mais des jours, voire des semaines. Et le seul fait d’imaginer que votre souffrance en plus de s’aggraver devra s’éterniser, bien il vous vient à l’esprit d’en finir. Que vous n’en pouvez plus. Point barre.

Vous oseriez dire à ces pauvres gens qu’ils ont juste à faire preuve de patience, d’endurance et que le temps arrangerait bien les choses et c’est tout ?

Non en vérité, vous allez aider, guider la personne à aller voir un dentiste, peut-être même fournir la somme adéquate pour que cesse les souffrances atroces de cette personne si elle n’a pas les moyens de ce fournir une telle aide. Vous ne serez même pas en mesure de lui dire qu’il lui faut être patient si le temps de guérison est aléatoire.  Non, vous allez la seconder…Et vient enfin le soulagement, la délivrance pour que tout rendre dans l’ordre.

Alors, pourquoi en est-il autrement des gens qui souffrent intérieurement ? Parce que la souffrance qui n’est pas physique est moindre ? Parce que là, il faut faire preuve de pudeur et mourir dans le silence de son mal ? Faut-il se suicider pour plaire à la masse qui ne veut pas entendre les ‘’jérémiades’’ humaines qui viennent du cœur qui souffre et non des complaintes pour faire pitié, mais seulement libérer le mal qui à force d’écrits, de mots, les maux viennent à s’atténuer, tout doucement,  malgré les recrudescences qui font rejaillir par période le mal encore plus grandiose. Tout en ne se focalisant plus aussi longuement. Juste, que la libération des douleurs de l’âme et du cœur, se vivent différemment par chaque individu et qu’il est de notre devoir, de les respecter.

Il ne faut aucunement lui dire de ne pas geindre, de retrousser ses manches et d’aller de l’avant, sans rien dire, sans rien ressentir. Parce que chaque personne le fait à son rythme, à sa manière et que l’écriture est une forme d’exorcisme des souffrances.

Je vous le dis Messieurs  Dames, je ne cherche ici nullement à faire pitié. Même si je souffre de ma Fibromyalgie, ce que je parle très peu d’ailleurs, je cherche surtout à crier pour mieux retrouver mon équilibre émotif. Écrire me l’apporte grandement.

Pourquoi je le publie ? Parce que ça aussi ça m’aide dans ma propre valorisation. Je me dis que ça pourrait aider quelqu’un, que ça peut simplement toucher une autre personne et ne point se sentir seul dans sa souffrance mais que elle, elle n’aurait pas la force de l’écrire.

Le bien que l’on fait aux gens se fait de différentes manière. Moi j’utilise le médium  qui me fait un bien fou et que je partage ici sur mon blogue  pour l’offrir sans démesure. Sans censure si ce n’est que d’être grossière. Ceci n’a aucun intérêt pour moi. Ou presque pas.

Ne jamais dénigrer ce qui n’est pas ce que nous utilisons, parce que pour d’autres ça peut être leurs moyens d’expressions.

Sur ce, merci de m’avoir lu. Merci si cela est possible de comprendre ma forme de m’aider pour ne pas laisser le malin me tordre le cou et que d’autres se sentent coupable pour un acte qui ne devrait pas être.

Le mal intérieur rend fou. Se taire en plus c’est pire. La musique, l’écriture, les toiles et toutes formes d’art explosent de non-dits qui n’ont pas gardés le silence.

La Grosse P'tite Laide qui vous salut.

6 commentaires:

  1. Tu ne te plains pas le ventre plein, tu t'affirmes, tu dénonce tes craintes face à ton vécu et ce que tu appréhende de l'avenir.

    Le grand maigre laid te salut ;)

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    1. Le grand maigre laid...hihi... Moqueur va! ^^

      Mais il est vrai que je tente de dire ce qui ne va pas pour sortir le venin négatif qui me confine dans un faux confort

      Merci de ta présence.

      Krikri

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  2. Bonjour Krikri! 2 fois mon commentaire effacé! Pas grave, pas de hasards insignifiants...Je me suis
    inscrite membre privé; j'aimerais que mes commentaires le demeurent, est-ce légitime?Je ressors d'une longue réflexion sur le web, entrecoupée de mes allées et venues sur tes écritures à partir du profil de Denis, que je t'avais recommandé déjà...(vu que mes nombreux comptes ¨trop de fois renommés¨)ont été suspendus pour ¨étude de Google¨ sur ma réelle identité...Ce billet ci-haut m'a ouvert les yeux et le coeur surtout...Ma fibromyalgie à moi, me joue aussi des tours..J'ai appris à vivre avec...Est-ce que je peux revenir sur ton ou tes blogs?

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    1. BIen sur tu peux revenir. Tu seras toujours la bienvenue.

      Et dis toi que la Fibromyalgie est une voleuse de santé. QU'il faut à notre manière la dénoncer, la démystifier et surtout ne pas tout lui laisser. Parce qu'elle ne sait pas la générosité.

      On a peut etre pas le choix de la vivre, mais a notre rythme. Il faut faire un plus sans dépasser ce que nous pouvons vraiment faire. Parce qu'on sait, que nous aurons à payer le prix.

      Merci de ta présence Lysette.

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  3. Bonjour Krikri! Mon premier commentaire subitement disparu! Je commence à m'y faire!
    Ce serait trop long maintenant de réécrire le tout...Je vais essayer de résumer, puisqu'y a pas de hasard...Depuis notre première rencontre sur ton blog, y'a beaucoup d'eaux qui sont passées sous mes ponts...Comptes google suspendus, parce que trop renommés...anyway!En lisant tes billets et tes chapitres d'une nouvelle, sur le profil de Denis, je t'ai suivie un peu...de loin...J'étais en réflexion sur moi-même, sur comment me détacher de la souffrance des autres, quels qu'ils soient...
    J'apprends à te connaître plus par ton ¨billet ci-deesus¨, et bizarrement à m'y reconnaître; ton analyse

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    1. Je prends aussi des moments de recul quand ça va moins bien. Le physique nous impose ses conditions et notre esprit parfois. Alors ne t'inquiète pas, je ne suis nullement offenser de tes remises en questions et de tes absences.

      Tu repasses quand tu veux comme tu le sens. Rien ici n'est une obligation même si recevoir des commentaires me fait plaisir à l'âme et au coeur.

      Bonne soirée Lysette.

      PS: Moi aussi je me retrouve dans certains écrits et l'effet que ça me fait, c'est que ça fait du bien de voir que l'on est pas seul/e dans ces conditions.

      Bises

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