Je n'existe déjà plus.
Je suis l'ombre de ma réalité
Je suis le ridicule qui me tue
Je ne suis qu'une perception erronée
de la vérité
Je suis le silence de votre
indifférence
Je suis la paille invisible de votre
âme
Je suis rien dans l'individualisme de
votre bonheur
Je suis l'outrage à votre perfection
Je suis le minus de vos effleurement de
conscience
Je suis le voile de votre
radicalisation
Je suis la cible de votre coeur de
pierre
Je suis l'ignorance de votre étroitesse
d'esprit
Je suis le mur fragile de vos
assurances
Je suis la maille qui fuit de la chaîne
de vos rêves
Je suis l'épine de vos épaules
redressées
Je suis ce qu'il ne faut pas voir
Ce qu'il ne faut pas savoir
Surtout, ce qu'il ne faut pas s'arrêter
La vie va trop vite pour prendre le
temps!
Le coeur n'a pas la volonté de nous
détourner de notre route toute tracée d'avance.
Enfin, c'est ce que nous croyons avant
que le fouet nous déchire la pensée.
Le temps va trop vite pour perdre son
temps sur des futilités de ce genre.
Ce que nous pensons fortement avant que
tout bascule.
Avant que le couperet nous assaille
jusqu'à dans nos tripes.
Le temps alors, nous paraît si long
Si pénible à supporter par la lame
qui transperce notre existence
Si déroutante que la blessure perdure
éternellement
La vie nous démontre à prix fort
Qu'après l'accès aux bonheurs de ce
monde
Qu'elle sait faire retomber sur terre
cette excès d'égoïsme
Qui, peut-être trop tard, réalise
qu'il n'y a plus rien à faire
Que de ne pas avoir vu l'évidence,
était une manière de feindre la réalité
Que d'avoir fermer les yeux, ne
changeait rien à la suite des choses
Que l'inévitable surviendrait tôt ou
tard
Que le pire existait malgré cette
manie de croire que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Non, ce n'est pas un comment ça va ?
Qui va dévoiler la souffrance de l'âme.
Ni un petit coucou de temps à autre,
que cela va démontrer la peur au ventre.
Que ce n'est pas un petit cadeau de ci
de là, que le mal de vivre va devenir lumière.
Que ce n'est pas de faire accroire, que
tout va mieux aller.
Ce n'est pas par le faux intérêt que
va s'ouvrir la croyance que nous sommes important pour autrui.
NON!
Nous sommes si peu de chose aux regards
des biens à acquérir.
Si peu de chose aux bonheurs qui
s'amoncellent à notre porte.
Si peu dans la balance du poids de
cette vie qui nous traîne en bateau
Si peu pour percevoir dans le regard,
une étincelle de bonheur à notre vue.
Nous sommes qu'un poids à surmonter.
Qu'une fissure à ignorer.
Qu'une dérisoire erreur à falsifier.
Nous sommes qu'un devoir à faire pour
apaiser notre conscience du silence radio qu suit
Une variété de fruits laissés pour
compte.
Voilà la somme de ce que je suis et de
ce que je vis...
Un être dépourvu d'intérêt
Vivant l'indifférence d'autrui
Tout en le faisant vivre autour de moi
Ce silence est le refuge de nos espoirs
dérisoires
Est la clé de notre volonté qui se
meurt un peu plus chaque jour
Est la peur qui se camoufle dans ces
sourires factices qui offrent le grain de survie aux regards éteints de ceux qui lèvent
leurs prunelles sur notre existence effacé.
Je suis celle qui révèle l'ombre de
la vérité
Je suis celle qui dénonce le faux
semblant
Je suis celle qui accuse la fausse
conscience
Je suis celle qui déclare:
COUPABLE
Que la corde soit ma délivrance.
Me la mettre autour du cou ou délier
mes liens trop serrés qui me retiennent d'agir?
De la grosse laide...Moé Krikri Ma Puce
De la grosse laide...Moé Krikri Ma Puce