jeudi 29 décembre 2011

Si vivant encore


Des larmes vides de solitude envahissent mon âme dans ces derniers jours de 2011. Je regarde le temps qui mort, m'habite et m'interroge sur l'avenir qui s'alourdit dans les ténèbres de mon coeur qui souffre la tendresse mensongère d'une ère révolue qui me secoue encore la douceur câline des bras endoloris par l'absence de cette chaleur motrice de mon émotivité.
Froide est la solitude.
Froides sont les larmes qui s'accumulent dans l'invisibilité de ma déchéance intérieure. Bravant faussement l'avenir par cette solidité bancale qui dénonce la fausseté de l'humain et chaud est le sang qui bafoue cette froidure qui désire me ténaniser mais qui résistant à cet affront, se moque tristement de cette impossibilité qui se fantasme dans ma tête à coup d'images d'hier et de maux qui se souviennent des sens en ébullitions alors que le corps réagissait dans la solitude tamisée d'un écran différent à ce qu'il transmettait des fluide indélébiles.
Hier est mort et pourtant si vivant encore.
L'appel de ces instants qui bouillent toujours dans mon antre sensoriel se dégonfle l'orgueil pleurant alors le deuil au coeur saignant du manque flagrant de mon désir de ces instants passés.
Je voudrais mais je sais que c'est impossible.
Même face à moi je sais que je ne croirais pas. Je sais que je me détournerais malgré le mal que j'en ressentirais. Parce de lui je n'ai plus aucune confiance comme celui avec qui je vis. J'ai perdu la naïveté de croire en un homme qui peut vraiment être sincère envers moi.
C'est ainsi que le silence entend mes larmes invisibles. C'est ainsi que le poids de la peine ne s'estompe jamais. Parce qu'il est nourrit par la tendresse qui ne s'oublie  pas. Nourrit par ces instants impossibles à reniés alors que tout le reste, je sais qu'il n'était que foutaise.
Par ce passé je me sens bipolaire. Parce que jamais je ne parviendrai à garder le cap sur l'avenir, dans ces jours à venir qui changeront notre vie et peut-être seront source de renouveau pour des temps enfin plus cléments dans l'intempérie de la morsure hivernale des années derrières.
Pourtant, je replonge régulièrement dans ce manque que souvent je parviens à demeurer en équilibre sans en souffrir jusqu'au jour où une cause me rappelle à ces moments qui en moi gardent infaillible le souvenir de cette tendresse qui elle n'était pas foutaise. On ne joue pas la tendresse. Elle est là ou pas. Alors que l'on peut jouer la passion. Jouer la comédie. Mais pas ce sentiment qui nous appartient.
C'est ça qui me manque cruellement. Ça qui me fait souffrir ces instants d'hier et qui à l'intérieur hurle de douleur pour les revivre et me ressentir vivante. J'ai besoin de cette tendresse pour nager vers la rive. Pour reprendre mes forces et les garder en devenir de ces demains de froids et de solitude qui seront toujours miens.
Je sais pertinemment que je serais dans mon âme en perte constante de celle qui était soeur à la mienne mais qui s'en est allé sans remord vers d'autres en ignorant celle qui la comprenait entièrement.
Tu me manques... Terriblement. Et pourtant je vis encore. Je respire ta perte. Je respire ma fin. Je respire ma vieillesse comme l'affront le plus décadent alors qu’elle n'était pas mon ennemie.
Pas jusqu'à ta perte. Totale. Entière. Sans retour.
Parce que moi je sais maintenant, que je ne pourrai jamais croire que tu reviendrais vers moi. Il faudrait le miracle de l'aveuglément. Et ça, je l'ai perdu, grâce à toi, grâce à lui.
Est-ce qu'un jour je pourrai vivre en équilibre sans peur sans craindre encore de tomber dans ce bipolarisme des sentiments et parvenir à vivre avec cet appel au sacrifice du coeur pour le bien de mes deux jeunes créatures ?
Je l'espère. Parce qu'au moins, aurais-je une cause pour demeurer en vie et ne plus souffrir le manque de ce besoin qui me brûle encore les entrailles par les souvenirs qui remontent toujours à la surface, ne désirant nullement mourir. Mais se rappeler à moi, pour peut-être garder l'espoir.
Par contre, cet espoir est ma mort lente et meurtrière.
Parce qu'il n'y a plus rien à espérer. Plus rien à croire.
Juste à me fixer dans un miroir, ma laideur, ma grosseur, ma vieillesse sont suffisamment de preuves pour regarder la réalité en face et de ne pas se faire à croire comme l'idiote que j'ai été quand j'ai espéré tout en sachant dans le tréfonds de mon âme que c'était de la fumisterie du côté de la jeunesse. Juste un moment fantasmagorique à passer avec une vieille folle qui désirait se croire plus jeune qu'elle ne l'était.
Ne jamais croire l'impossible quand il nous frappe. Parce qu'il cache l'horreur derrière le mensonge. Et pourtant, tu me manques toujours autant.
Guerre des sens et du rationnel.
Heureusement, la tendresse circule quelque peu que je me renforcie à elle par l'entremise de créatures dignes de la mienne et de mon amour.
Merci à ces personnes qui savent en offrir. Même à petite dose, elle récompense l'âme et le coeur de savoir en offrir à ceux qui en désirent.
Tu me manques oui, mais je sais que l'étape du désir de mourir est derrière. J'ai survécu. Alors je continuerai ce chemin de vieille vers le miroir de ma réalité.
Krikri Ma Puce
(C.Labrèche)

mercredi 21 décembre 2011

La chasse au temps


Depuis quelques temps trop d’accidents frontaux surviennent sur les routes du Québec que cela m’occasionne un choc. Cela fait plus de trois que je découvre aux informations du net ou de la télé que je ne peux passer sous silence cette attitude névrotique qui tue sauvagement les humains qui en sont cruellement victimes.
Laissant dans le deuil, des familles entières dans la douleur de la perte des gens qu’ils aimaient. Même le coupable de cette tuerie.
Désolée si je semble cruelle, mais j’avoue qu’à trop en voir alors qu’il est trop tard pour prévenir, que cela me frustre les méninges. Ressentant l’annonce telle une voisine qui apprend que la personne qui vivait à coté vient de vivre l’horreur sans y être préparé.
Comme les parents du petit garçon noyer.
Alors oui, j’ai écrit une petite histoire bancale. Sans fioriture. Sans exagération des termes. Juste, ce qui venait doucement à mon esprit, en pensant à l’inconscience des gens, non pas que des jeunes, qui croient que jamais rien ne peuvent leur arriver, sachant pertinemment que l’on meurt tous un jour.
Vous compris.
Prendre conscience en admettant la réalité telle qu’elle est, on peut parvenir à saisir, que notre vie aussi on la met en danger. Pas que celle des autres.
Votre vie, a-t-elle de l’importance si celle des autres vous semble superflue ?

Tu roules à tombeau ouvert. Tu crois que chaque centimètre de plus de gagner dans la route que tu poursuis te feras gagner de merveilleuses secondes sur ta vie. Que tu arriveras plus vite à destination et que tu profiteras d'avantage d'elle avec les tiens.
Tu regardes à peine et voilà que tu décides en mariant la témérité à ta fébrilité de prendre la gauche pour une sensation extrême de dépassement de soi. Te voilà sur cette voie où à sens inverse les phares adverses t'indiquent qu'il te faut faire vite.
Le souffle court, le coeur qui s'emballe et le regard qui scrute avidement la distance qui te sépare de l'autre voiture, tu pèses plus fort sur la pédale et te voilà sur la bonne voie...  Juste à temps.
Tu ressens follement  frôler l'adrénaline qui se consume déjà derrière toi.
Tu respires un bon coup. Et tu continue, soulager d'être rentré à temps entre deux voitures.
Voyant pourtant devant toi une autre tortue qui s'enlise. Une autre personne, qui stupidement à ton sens roule à la vitesse des moutons. Trop lente à tes yeux. Trop lente à ta témérité. Tu ne penses pas plus loin que le bout de ton nez.
Pour toi c'est idiot de rouler à cette vitesse.
Pour toi, la vie ne s'arrête pas à suivre les règles de bon sens. Les règles qui aident à donner un sens à la vie des autres. Une manière de se garder en vie plus longuement. Tu jette encore à peine un regard et te voilà à nouveau sur la voie de gauche.
Est-ce que ton cellulaire t'a retenue de jeter un dernier coup d'oeil ? Est-ce que ton envie de folie était plus forte que ta conscience qui t'a peut-être dit NON! Attends! Mais que tu as rejeté d’un sourire ironique ?Ou encore, trop dans les vaps d'une bonne fête qui vient de se clôturer tu n'as pas vu venir la suite des événements ?
Jamais tu ne le sauras. À moins d'être devenu subitement un ange plus idiot que les mortels vivants côtoyant dans l'invisible les anges victimes de ta propre stupidité.
Trop tard pour t'en vouloir. Trop tard pour revenir en arrière.
Frontalement tu as embouti la voiture qui roulait en toute légalité dans le bon sens de la route. Frontalement, tu as tué plus que ta propre vie qui elle ne te semblait pas si importante que ça. Frontalement, tu as gâché la vie de tous ceux qui t'aimais et des gens qui perdront dans l'autre véhicule, la leur dans ta bêtise humaine
Où la personne n'a pu éviter le destin tragique qui l'attendait au volant de la fin de son avenir grâce à ton inconscience maladive où tu croyais qu'il ne pouvait rien t'arriver de grave. Rien n'arriver parce que tu étais le Dieu invincible.
Non! Tu ne voulais pas prendre conscience du danger. Ou plutôt si, mais tu as préférer faire la tombe à cet appel. Et maintenant, tu y seras enfoui.
C'est fou comme ça valait la peine de gagner quelques secondes

Oui vraiment la peine.

Est-ce que tu vois maintenant les conséquences de ta bravade ?
Une vieille grosse laide en crisse!


C’était mon coup de rage. Ma montée de lait. Ma colère déballée devant l’absurde du regard humain envers sa propre vie. Envers l’insouciance de croire qu’il ne mourra jamais. Envers la bêtise de croire, qu’il sera épargné.
Faites en sorte que votre vie ne soit pas à l’épreuve de la mort. Qu’elle peut parfaitement disparaitre comme tant d’autres.
Bref, j’ai juste désiré évacuer ma tristesse envers la douleur des gens qui vivent avec le deuil de la perte de personnes qu’ils aimaient et que jamais ils ne pourront les revoir. Parce qu’une insouciance et une inconscience, ont permis de braver la folie du fil de la mort qui se profile au moment où on dépasse tout sens du bon sens.
Krikri Ma Puce
(C.Labrèche)

dimanche 18 décembre 2011

Envolée Lumineuse


En ce dimanche 18 décembre, une semaine avant Noël, J'avais jusqu’à récemment perdu toute envie de délibérer en termes défroqués parce que mon esprit vagabondait dans l'univers du pessimisme. Il imaginait sans fin la nauséeuse possibilité qui le confine au pire, parce que depuis le temps qui s'écoule en année, venait que plus rien ne semblait vouloir surgir du néant mutisme qui tuait toute velléité de croire en l’avenir.
Aujourd’hui par contre, nous en sommes à une différence telle, que l’espoir à surgit du tréfonds de la vase épaisse qui se nourrissait de notre état dépressif.
À force de nager dans la merde ludique de l'oppresseur qui nous presse tel un citron vide de toutes substances, allant jusqu'à écraser le peu de zeste qu'il nous reste, nous en sommes venus à jeter ce toit infesté de vers aux décombres de la faillite humanitaire.
À force de se faire chanter les menaces pour effrayer le peu de paix cervicale que nous possédons, voilà que nous allons mourir de cette mort qui éloignera cette fin de notre répertoire.
Nous voguerons vers un avenir différent allégeant la noirceur en devenir à de plus de nuances en gris. Ainsi pourrons-nous croire, que l'appel à l'aide par l'espoir n'était pas vain.
Je serai menteuse de dire que tout cela indifférence mon sous sol d'émotions. Celles que nous gardons loin du grenier de notre mémoire pour ne pas se lamenter sur ce qui ne peut être sauvé. Pour garder le rez-de-chaussée en équilibre ayant au coeur le bonheur de nos filles.
L'erreur est humaine et dans tout cela, il n'y a pas qu'un fautif. Seul un, paye parce que trop fragile et confiant en l'humanité alors que les autres trop imbus d'un pouvoir qui éloigne véritablement la cause dont ils en sont les pourvoyeurs, fait en sorte que le plus faible paye pour tous les autres faussaires.
Je ne serais nullement étonné qu'un jour tout cela s'écroule en découvrant combien la magouille se dissimule derrière une image chaleureuse et mensongèrement altruiste. Certes, se ne sont pas tous. Il n'y a pas que des fruits pourris dans ce panier de bonnes causes qui dissimulent les effluves nocives des bandits au pouvoir d'un charisme hypocrite. Seulement, ceux qui gardent les yeux fermés pour ne pas voir, seront aussi accusés de complicité.
Tout cela par contre, tout ce que nous subissons d'extorsions est là pour nous faire encore plus peur. Tentant tel le chat qui croit tenir sa proie, repousse la pauvre petite souris au mur. Sauf que le chat, ne se doute pas encore, que derrière la souris se dissimule un trou pour la sauver. Et ce trou, sera le début de la fin, d'une étape qui nous soulagera de tous ces maux qui causent notre souffrance mentale et morale.
Fini ce temps!
Même si cela coûte en souvenirs. Ceci n’est plus un ultime besoin.
Mais, ce que j'ai clairement compris hier, image qui chevauchait sans cesse dans mon esprit trouble, me faisant me lamenter tel un diable dans l'eau bénite, à fini par faire surgir la lumière au bout du tunnel. Et cette lumière, salvatrice, telle une réponse attendue dans une prière muette dans un esprit trouble, est la solution pour parvenir à sortir de ce trou noir de ce merdier qui nous étouffe le positivisme.
Là, on pourrait voir la beauté du lointain qui brille dans ce ciel encore noir, mais moins menaçant qu'il ne l'était encore la veille. Le soleil s'amorce. Cette lumière point au bout de ce long tunnel.
Enfin!
Et je suis certaine, que c'est ce Dieu juste et bon qui répond à notre détresse et cette impasse qui nous semblait insoluble. Maintenant, faut garder dans la nôtre cette main qui nous guide vers la bonne voie.
Ne jamais abandonner.
Le suicidaire ne peut pas voir ce qu’il a manqué au bout de la noirceur, comme lumière salvatrice. Parce qu’il n’est plus. Mais celui qui malgré les épreuves, malgré le désir d’en finir, malgré la route semée d’embuches souvent à l’apparence insurmontable, trouve un jour un sentier qui cette fois sera le bon.
Lentement alors il avancera, avec la crainte oui, la crainte d’un leurre. Par contre, à force de se pousser à poursuivre, il découvrira au bout que le pire est derrière. Parce que quelque par, revient le beau temps.
Les tempêtes ne demeurent jamais. Il faut juste savoir malgré le désespoir, le manque de confiance, la peur au creux des entrailles et le regard des autres, se dire, que tout cela aura un jour une fin. Que même si on perd du matériel, si les gens qui nous entourent nous aiment toujours ou nous abandonnent pas, on aura rien perdu d’essentiel.
Et ce qui est le plus beau, c’est de savoir pardonner mais aussi, savoir garder au passer les erreurs des hommes. De regarder devant pour l’avenir de ceux que nous aimons et apprécions. Sinon, le cœur se nourrit de frustrations, de colère, de misère et tout cela, mène à la réclusion de l’âme et la solitude de l’esprit.
Si on veut être pardonné, il faut simplement savoir pardonner à son tour et avec sincérité.
Je dirai pour terminer cette pensée élargie par la paix de l’âme, Merci à tous ceux qui de près ou de loin on su nous accorder du soutien, de l’aide, de l’amitié, même ceux et celles qui ne connaissant pas le fond de l’histoire, étaient là.
Ce qui a fait beaucoup de bien.

Joyeux Noël et Bonne et Heureuse Année 2012.
Krikri Ma Puce
(C.Labrèche)

vendredi 16 décembre 2011

Le coeur à la dérive


Cela faisait un bon moment que je ne ressentais plus cette sensation de déprime.
J’étais même bien.
Et il a fallu, encore une fois, ce diable humain qui fasse signe en persistant dans sa décrépitude à vouloir à tout prix notre déchéance.
On est à une semaine de Noël. J’étais vraiment dans une bonne émotion pour recevoir le 25 après tout ça fait trois ans que cela était arrivé. Et préparer ce qu’il fallait pour la fête chez mes parents pour le 31.
Mais là je le sens en dedans, cet état dépressionnaire, qui me gonfle l’âme et me serre le cœur. Pourquoi ce monstre insiste-t-il autant à cette période de l’année ? N’a-t-on pas le droit de vivre cette période avec une parenthèse et en sortir après le temps des fêtes ? Ça changera quoi deux semaines de plus, voire trois ?
Je suis si fatiguée. Fatiguée de me battre. À chaque fois que j’essais, y a toujours quelque chose pour me faire chuter et me blesser au point de désirer mourir.
J’étais tellement sûre d’avoir refait surface et d’être sur la rive. Et là, un tsunami hypocrite qui surgit encore et pas le temps de m’abriter, la vague me jette à terre.
La peur au ventre.
La douleur au cœur.
Sombrer encore une fois.
Et la foi ? Pour l’instant elle sommeil.
J’ai peur. À être si harcelant en cette période, je le sens qu’il veut notre perte. Pas d’amende honorable. Pas de compassion. Pas de pardon.
Je ne suis pas de cette nature à me venger coûte que coûte. À faire payer à tout prix, au détriment du bon sens et de la chance au coureur. On fait tous des erreurs. Donc, forcément je passe par-dessus des erreurs sachant que je n’en suis pas exempte et aussi, parce que la vie à toujours en vouloir aux autres, on n’en fini plus de nourrir la peste de la réclusion et de la frustration qui engendre la mauvaise santé et la perte d’aider son prochain.
Il faut que j’abandonne la résistance, et qu’encore une fois je me résigne pour ma paix et ma santé. Si c’est le prix à payer pour avoir la paix, qu’il en soit ainsi. Même si les filles perdront leur chez elles. Le lieu où elles sont nées.
 On trouvera mieux ailleurs. On montrera que ce ne sont pas des tueurs à âmes qui vont nous faire mourir.
Mais oui, je suis épuisée ce soir. Le sourire me fuit. Et j’ai juste envie de me coucher pour ne plus penser.
Joyeux Noel et Bonne Année
PS : Mais putain qu’elle est chienne cette vie à toujours vouloir nous soutirer le peu de joie et de bonheur que l’on parvient à trouver dans le creuset de la vie et ce à minime dose, voire,  quelques petites gouttes seulement. Ce n’est pas toujours suffisant pour combattre la bête féroce qui nous agresse.
Peut-être que ce serait mieux de l’autre coté. Et en finir ?
Je suis tellement…. Écoeurée. Dégoutée.

Re PS : Lundi, 19 décembre 2011 (petit sourire vainqueur qui se dessine sur mes lèvres)
Mais n’ayez crainte, la décadence de la chute n’est plus intensément nuisible dans mon âme. Le pire est derrière et je vous rassure que je vais me battre,  qu’on va se battre, pour le bien de mes dernières filles. Pour leur avenir positif et non dans l’apitoiement perpétuel. On peut être victime temporaire, mais le rester c’est de toujours reculer et de non avancer et faire lamentablement pitié, ce qui n’est pas mon activité favorite.
Alors qu’advienne que pourra! On ne se laissera pas abattre.
La foi à fait son œuvre. Sans exiger, la main invisible, tendue par le pouvoir de la paix et de l’amour à donner son fruit. Ces deux êtres sont le résultat de la foi et de l’espérance.
Krikri Ma Puce
(C.Labrèche)

jeudi 15 décembre 2011

Itinérance comme avoir(le poème)


Itinérance en avoir
Ils vivent près des bouches d'air chaud
Près des accès de métro
Emmitouflés dans leur maison cartonnée
Dormant sur un lit asphalté

Ils ont comme ennemi
Les citoyens chaudement endormis
Étant nos citoyens de l'ombre
Vivant dans les décombres

Leurs regards se noient dans le ciel
Priant dans le silence, l'irréel
Pour oser croire
Au léger brin d'espoir
Qui dort au fond de leur coeur
Aux effluves de malheur

Donnons-leur un sourire
Offrons-leur un avenir
Ils ne sont pas maudits
Ni des démons du midi
Juste des sans abris
À notre indifférente merci

Ils picolent, Oui.
Ils meurent aussi!
Souvent de froid
Sous des regards sans émoi
Sur des trottoirs  d'enfer
Aux effluves de misère
Puant de faim
Mourant de fin

Ils ont perdu leurs repères
Perdu leur univers
Dans la gloire des abuseurs
Dans la fourberie des profiteurs
Buvant le fond des nuits
Mourant dans le fond des puits

Offrons-leur un vrai regard
Donnons-leur de l'égard
Pas que de l'indifférence
Qui brule la souffrance
Oui ouvrons l'oreille et le coeur
Pour leur offrir du bonheur

L'itinérance, ce n'est pas un choix
C'est la fin de soi
L’itinérance, c’est le vide après le plein
C’est le début d’être moins que rien
L'itinérance, c'est mourir incognito
À l’embouchure d’une rame de métro

(C.Labrèche)

Itinérance comme avoir


Non messieurs dames, l’itinérance n’est pas un mode de vie comme peut le penser misérablement le riche dans sa belle tour d’ivoire.
L’itinérance, c’est une misère noire de tous les jours au fond d’un baril qui pu le relent d’insalubres médisances envers ceux qui sont en dehors des esprits majoritairement imbus de leurs avoirs ostentatoires.
Entre agressivité envers la masse populative qui projette indifférence et mépris, et, impuissance devant le portrait panoramique de la misère des rues circulants dans les failles nombriliques d’une ville en déploiement de ses richesses, je soupire d’attendrissement en me disant que ma propre misère n’est rien face à celle de ces hommes et ces femmes.
Même si elle pourrait nous assimiler ma famille et moi, je me réjouis de ma chance qui ce nourrit encore de l’espoir qui se transfuse dans mes veines et que la tempête qui sévit s’éloignera bientôt.
Mais pour eux, longeant les trottoirs avec leurs dernières possessions et leur unique but de parvenir à manger au moins une fois dans une journée, je peine à tolérer le rejet de l’humanité envers ceux qui jadis avaient un avenir dans leur cœur et un espoir dans leur âme.

Et pourtant, je ne fais rien de mieux envers ces êtres qui sont devenus que des zombies vivants. Moi aussi je baisse souvent le regard en passant devant l’un d’eux, pour me soustraire à leur misère, me déculpabilisant en me disant sournoisement qu’ils iront de toute manière picoler dès qu’ils auront assez pour se payer une bière ou pire, du fort dans une société d’alcooliques. Jugeant d’offices qu’ils ne sont que des profiteurs malpropres.
Et pourtant!
En écoutant véritablement mon cœur, le miroir de mon âme, j’admets misérablement l’offense que je professe muettement dans mon esprit perturbé, me balançant fièrement qu’ils ne font rien pour s’aider eux-mêmes.
Et pourtant!
En éloignant la critique de mon esprit, et entendant le cri de mon âme, je sais que la vie ne les a pas choyés. Que les nombreux coups bas, s’accumulant, les ont anéantis. Brimant leur orgueil. Brisant leur foi et leur colonne. Détruisant leur confiance en eux.
L’escalade de la chute à été si prompte que la roue les a propulsés très loin  les blessant cruellement dans leur âme que démunie de toutes notions d’espérance. Effaçant toute fragile notion d’être quelqu’un qui vaut quelque chose dans cette masse populative dépourvue d’humanité.
Les brisants en mille morceaux tel un vase délicat, qui seront difficiles à en recoller les pièces. Sans jamais parvenir à reconstituer l’ensemble de départ. Mais pour cela, faut-il des gens à l’écoute et sans partie prit. Juste être là et redonner espoir à ces gens qui démunis dans leur âme, on perdu une part essentiel de leur être, la foi en une vie belle et agréable à vivre.
C’est pourquoi, que ces vers qui suivent, semblables à une chanson, sortant de mes veines, saignant au noir les lignes de maux qui expriment leurs déchéances humaines.
La vieille grosse laide qui s’écoute.

Itinérance en avoir
Ils vivent près des bouches d'air chaud
Près des accès de métro
Emmitouflés dans leur maison cartonnée
Dormant sur un lit asphalté

Ils ont comme ennemi
Les citoyens chaudement endormis
Étant nos citoyens de l'ombre
Vivant dans les décombres

Leurs regards se noient dans le ciel
Priant dans le silence, l'irréel
Pour oser croire
Au léger brin d'espoir
Qui dort au fond de leur coeur
Aux effluves de malheur

Donnons-leur un sourire
Offrons-leur un avenir
Ils ne sont pas maudits
Ni des démons du midi
Juste des sans abris
À notre indifférente merci

Ils picolent, Oui.
Ils meurent aussi!
Souvent de froid
Sous des regards sans émoi
Sur des trottoirs  d'enfer
Aux effluves de misère
Puant de faim
Mourant de fin

Ils ont perdu leurs repères
Perdu leur univers
Dans la gloire des abuseurs
Dans la fourberie des profiteurs
Buvant le fond des nuits
Mourant dans le fond des puits

Offrons-leur un vrai regard
Donnons-leur de l'égard
Pas que de l'indifférence
Qui brule la souffrance
Oui ouvrons l'oreille et le coeur
Pour leur offrir du bonheur

L'itinérance, ce n'est pas un choix
C'est la fin de soi
L’itinérance, c’est le vide après le plein
C’est le début d’être moins que rien
L'itinérance, c'est mourir incognito
À l’embouchure d’une rame de métro

On ne dira jamais assez que l’itinérance est un mal d’âme comme l’est la dépression. C’est une maladie mentalement fortement récupérable. Si seulement nous parvenions à les aimer pour ce qu’ils sont et non pour l’apparence déplorable qu’ils affichent dans leur misère qui brille de mille feux au fond de leurs prunelles en quêtent de reconnaissance et non pas comme leurs mains l’intiment, quêtant de la monnaie mourante au fond de notre poche ou de notre sacoche.

Ne baissons jamais plus le regard
Sourions-leurs sincèrement
Ne feignons jamais plus l’indifférence
Tendons-leurs la main
Ne méprisons jamais plus leur misère
Offrons-leurs la joie d’un café chaud
Ne jugeons jamais plus leur apparence
Écoutons-leur cœur en attente de reconnaissance.

Voilà le plus beau des cadeaux, que nous pouvons leur offrir en tout temps de l’année et non pas que dans la période des fêtes. Il fait froid tout l’hiver. Ils ont faim, ils ont besoin de gratitude et d’amitié.
Krikri Ma Puce
(C.Labrèche)