jeudi 29 décembre 2011

Si vivant encore


Des larmes vides de solitude envahissent mon âme dans ces derniers jours de 2011. Je regarde le temps qui mort, m'habite et m'interroge sur l'avenir qui s'alourdit dans les ténèbres de mon coeur qui souffre la tendresse mensongère d'une ère révolue qui me secoue encore la douceur câline des bras endoloris par l'absence de cette chaleur motrice de mon émotivité.
Froide est la solitude.
Froides sont les larmes qui s'accumulent dans l'invisibilité de ma déchéance intérieure. Bravant faussement l'avenir par cette solidité bancale qui dénonce la fausseté de l'humain et chaud est le sang qui bafoue cette froidure qui désire me ténaniser mais qui résistant à cet affront, se moque tristement de cette impossibilité qui se fantasme dans ma tête à coup d'images d'hier et de maux qui se souviennent des sens en ébullitions alors que le corps réagissait dans la solitude tamisée d'un écran différent à ce qu'il transmettait des fluide indélébiles.
Hier est mort et pourtant si vivant encore.
L'appel de ces instants qui bouillent toujours dans mon antre sensoriel se dégonfle l'orgueil pleurant alors le deuil au coeur saignant du manque flagrant de mon désir de ces instants passés.
Je voudrais mais je sais que c'est impossible.
Même face à moi je sais que je ne croirais pas. Je sais que je me détournerais malgré le mal que j'en ressentirais. Parce de lui je n'ai plus aucune confiance comme celui avec qui je vis. J'ai perdu la naïveté de croire en un homme qui peut vraiment être sincère envers moi.
C'est ainsi que le silence entend mes larmes invisibles. C'est ainsi que le poids de la peine ne s'estompe jamais. Parce qu'il est nourrit par la tendresse qui ne s'oublie  pas. Nourrit par ces instants impossibles à reniés alors que tout le reste, je sais qu'il n'était que foutaise.
Par ce passé je me sens bipolaire. Parce que jamais je ne parviendrai à garder le cap sur l'avenir, dans ces jours à venir qui changeront notre vie et peut-être seront source de renouveau pour des temps enfin plus cléments dans l'intempérie de la morsure hivernale des années derrières.
Pourtant, je replonge régulièrement dans ce manque que souvent je parviens à demeurer en équilibre sans en souffrir jusqu'au jour où une cause me rappelle à ces moments qui en moi gardent infaillible le souvenir de cette tendresse qui elle n'était pas foutaise. On ne joue pas la tendresse. Elle est là ou pas. Alors que l'on peut jouer la passion. Jouer la comédie. Mais pas ce sentiment qui nous appartient.
C'est ça qui me manque cruellement. Ça qui me fait souffrir ces instants d'hier et qui à l'intérieur hurle de douleur pour les revivre et me ressentir vivante. J'ai besoin de cette tendresse pour nager vers la rive. Pour reprendre mes forces et les garder en devenir de ces demains de froids et de solitude qui seront toujours miens.
Je sais pertinemment que je serais dans mon âme en perte constante de celle qui était soeur à la mienne mais qui s'en est allé sans remord vers d'autres en ignorant celle qui la comprenait entièrement.
Tu me manques... Terriblement. Et pourtant je vis encore. Je respire ta perte. Je respire ma fin. Je respire ma vieillesse comme l'affront le plus décadent alors qu’elle n'était pas mon ennemie.
Pas jusqu'à ta perte. Totale. Entière. Sans retour.
Parce que moi je sais maintenant, que je ne pourrai jamais croire que tu reviendrais vers moi. Il faudrait le miracle de l'aveuglément. Et ça, je l'ai perdu, grâce à toi, grâce à lui.
Est-ce qu'un jour je pourrai vivre en équilibre sans peur sans craindre encore de tomber dans ce bipolarisme des sentiments et parvenir à vivre avec cet appel au sacrifice du coeur pour le bien de mes deux jeunes créatures ?
Je l'espère. Parce qu'au moins, aurais-je une cause pour demeurer en vie et ne plus souffrir le manque de ce besoin qui me brûle encore les entrailles par les souvenirs qui remontent toujours à la surface, ne désirant nullement mourir. Mais se rappeler à moi, pour peut-être garder l'espoir.
Par contre, cet espoir est ma mort lente et meurtrière.
Parce qu'il n'y a plus rien à espérer. Plus rien à croire.
Juste à me fixer dans un miroir, ma laideur, ma grosseur, ma vieillesse sont suffisamment de preuves pour regarder la réalité en face et de ne pas se faire à croire comme l'idiote que j'ai été quand j'ai espéré tout en sachant dans le tréfonds de mon âme que c'était de la fumisterie du côté de la jeunesse. Juste un moment fantasmagorique à passer avec une vieille folle qui désirait se croire plus jeune qu'elle ne l'était.
Ne jamais croire l'impossible quand il nous frappe. Parce qu'il cache l'horreur derrière le mensonge. Et pourtant, tu me manques toujours autant.
Guerre des sens et du rationnel.
Heureusement, la tendresse circule quelque peu que je me renforcie à elle par l'entremise de créatures dignes de la mienne et de mon amour.
Merci à ces personnes qui savent en offrir. Même à petite dose, elle récompense l'âme et le coeur de savoir en offrir à ceux qui en désirent.
Tu me manques oui, mais je sais que l'étape du désir de mourir est derrière. J'ai survécu. Alors je continuerai ce chemin de vieille vers le miroir de ma réalité.
Krikri Ma Puce
(C.Labrèche)

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