dimanche 31 mars 2013

Ton Caffé je n'en veux pas!


J’allais surement me faire des ennemis. Seulement j’en avais assez de me sentir dans un camp alors que je n’y suis pas. MAIS pas du tout. Je n’hurle pas dès que j’entends un mot d’une autre langue.  Je ne suis pas fermée ainsi.

 Ce qui me frustre  c’est de rentrer dans un commerce et de constater que la personne derrière le comptoir ou celle qui m’accueille ne parle pas français. Ça oui ça me chatouille la sensibilité de notre droit fondamental d’entendre parler français dans un ‘pays’ où le français EST la langue. Notre province étant la seule dans ce grand pays qui est le Canada à avoir comme langue, le français. Alors oui c’est important qu’on respecte cette loi.

Pourtant, je déplore le radicalisme. Je fulmine quand je vois que pour un nom, un titre on en vient à élever la voix comme une mère qui dispute son enfant en lui reprochant d’avoir oublié de se laver le derrière des oreilles et qu’elle le puni sévèrement pour un détail qui pour elle devient  l’horreur alors qu’il est insignifiant.
 
Dépasser les bornes fait soulever les masses. La preuve, la loi P-6 en est une. À vouloir neutraliser sans souplesse, on crée un monstre. Crier au loup pour un petit mot, un W-C devant une porte des toilettes, c’est de vouloir créer un monstre. Je déplore la rigidité d’esprit. Elle est une nuisance.




Je vais faire jaser aujourd’hui c’est certain. Je vais faire se dresser les cheveux sur les têtes. Les poils s’hérisseront sur les peaux fragilisées par ma vision du langage. Parce que je vais dénoncer le racisme linguistique.

On me jugera l’apparence. On me fera un jugement sans procès. On déclarera que j’ai passé à l’ennemi et l’ennemi dira que je suis un mirage. Que je cherchais simplement qu’à donner l’illusion et que je jetterai la pierre dès que j’aurai aboutie à une perfection de ma manipulation.

La méfiance est devenue un délire perpétuel dans ce monde à la performance maladive et à la perfection utopique. Le doute étant l’essence du présent, la folie la voie de l’avenir, on ne s’arrête plus pour vraiment écouter la simple musique des voix qui côtoient notre quotidien. On ne veut plus croire en rien. Parce qu’hier on a été  trop abusé de la naïveté de ceux qui voulaient tendre faussement  la main. Alors une poutine ne peut pas devenir amie d’un plum pouding moderne ou d’un hijab au sourire accueillant. Pour plusieurs c’est trahir sa chair, sa naissance, sa nationalité.

La foutaise devient l’absolu.

Relever la tête ne veut pas dire détruire et mépriser les autres. Ça ne veut pas dire qu’il faut anéantir une langue pour élever la nôtre. C’est d’agir en barbare que de vouloir offenser ceux qui sont différents de nous pour mieux se glorifier.
Ce n’est pas en se levant aux barricades de cartons que la solidité d’une attitude dépassée procurera une satisfaction réelle. Il est faux de croire que de neutraliser une partie de la population qu’on aura gagné la bataille de boue.

Moi me battre pour un nom de restaurant je trouve ça bien enfantin. J’ai l’impression de voir des enfants d’écoles qui se disputent sur un sujet et qu’ils en viennent aux insultes dérisoires en se croyant grands et forts. Alors que ce n’est qu’un caprice sans importance. Une démarcation provoquée par la peur de se perdre dans cette masse populative diversifiée.

Je veux bien croire qu’un mot asiatique, un mot russe, n’est pas aisé à lire et qu’on a besoin du nom français (et anglais à mon propre sens)  pour bien se comprendre. Débattre ce  niveau-là, malgré l’entité primaire à son importance. Seulement, un Second Cup, un Tim Horton’s un Apple, C’EST le nom de commerce. Comme Nike. Comme Adidas. Comme Simmons. Comme bien d’autres. Faut-ils vraiment TOUS les matraquer juste par peur de se voir anéantir dans un avenir illusoire et ne plus exister parce que l’on n’aura pas pris les mesures adéquates à ces yeux fermés devant la beauté du monde ?

Un Joe Beef, un Buona Notte et un Caffé in Gamba ne sont pas des Goliath.


Mais pour eux si. Il faut aller en justice pour ça. Il faut gaspiller des centaines de dollars pour aller dénoncer en pleurnichant que ce n’est pas français. Il faut jeter avec mépris tout ce qui vient d’ailleurs. Pourtant c’est poétique un nom d’une nationalité différente. Ça sent déjà les parfums d’un pays d’Asie, d’Orient ou D’Europe.  La diversité dans ma propre ville c’est bien plus beau que l’affront dissimulé derrière un droit bien froid et rigide. On mange bien des Fettucini Alfredo (J’entends la musique des mots dans ma tête)…. Des pizzas, Des …… Egg Roll… (Des rouleaux du printemps)….… Des chiens chauds et des hambourgeois tant qu’à faire. Il faudra bannir les hot-dog, les hamburgers les week-ends les vans, les barbecues et j’en passe de ces mots anglais qui franchissent les lèvres de ces détracteurs.

L’absurde à plusieurs visages. À trop se déguiser on finit soi-même par ne plus se reconnaître. À vouloir s’enfermer dans sa bulle, on finit par s’inventer des histoires qui déforment la beauté du monde. On scande qu’un arabe doit ignorer ce qu’il est, qu’un italien aussi et un anglophone encore pire, qu’il doit disparaître de chez lui, juste parce qu’il est né anglophone. Et pourtant, il est aussi chez lui. Depuis des siècles. Il n’a rien d’un inconnu. Et là, vous ne pouvez même pas lui dire de s’en retourner dans son pays.  Parce que le sien, c’est le même que vous.

LE QUÉBEC! (Ceci pour la forme du message, parce que je sais bien que le Québec c’est l’unité de tous. À mes yeux en tous les cas.)

Comprendre l’autre, c’est se donner la bonne clé d’un avenir partagé et unifié. Sourire à la différence c’est d’évoluer dans la simplicité des genres. C’est ouvrir son âme et son esprit à cet avenir merveilleux où les générations deviendront  l’unité de demain.

Oui il faut protéger sa langue, je ne remettrai jamais cela en doute.  La nôtre le français.  Mais mépriser l’anglais c’est déposer soi-même les bâtons dans les roues du futur. Mépriser les diversités culturelles, c’est créer des sables mouvants où la radicalité tombera tête première pour s’autodétruire. Ne pas vouloir être charmer par la magie des sons d’ailleurs c’est se flageller le cœur à chaque pas d’enfants rois que sont les radicalistes  aux murs fondant d’idées préconçues.

Défendons avec justesse notre langue. Défendons nos particularités ….dans le respect des autres. Poétisez-vous. Sensibilisez-vous. J’aimerais tant parler anglais. Je me sens si petite dans mon unilinguisme que je n’ai aucun désir destructeur de l’identité de ces gens d’ailleurs. Le respect ça vient de tous. Pas juste d’un côté de clôture.

Voilà ma prière de francophone sans vivre la phobie des langues chantantes.

Une P’tite tendre qui sourit aux diversités.



C’est en pensant à ce billet que j’ai compris l’absurde dans un autre billet écrit dans un faux journal. Ce billet parlait d’une boulangère qui tuait un homme parce qu’il avait dit Pain au chocolat au lieu de Chocolatine. À ce moment-là je croyais que c’était vrai.

Je n’avais pas saisis le message. L’absurde à son apogée. Créer un monstre. Voilà ce que c’était. À trop vouloir dénoncer, on ne voit plus la ligne à ne pas franchir. Ce français tué dans son propre pays simplement parce qu’il n’avait pas dit le bon mot du côté de la France où il était. Lui venant de l’autre.

Imaginez simplement que l’on vous tu juste parce que vous ne dite pas le bon mot. Voilà la limite de l’absurde. La dérision au bout de la langue. Il n’avait qu’à dire le bon mot.


samedi 30 mars 2013

My dream


Il est fou mon rêve.

Il démesure la réalité. Il défoule mon inertie. Mon état de démolition interne.

Il doit faire surement l’équilibre entre la fin d’une foi et la folie d’y croire.

Je l’ai toujours eu à la surface des vagues ce rêve. Mauvaise surfeuse par contre, il coule à chaque tentative de volonté positive. On dirait que je n’arrive pas à le tenir assez fort pour foncer les barrages neurotiques, qui se ferment  en dedans par-dessus ma médiocrité mentale.

Oui. Oui! Je sais,  neurotique n’est pas un mot. Mais il se mari très bien dans mon esprit pour exprimer les neurones bloqués dans ma tête par une porte imaginaire aussi solide qu’une porte de fer bien réelle. Je n’arrive pas à la démolir. Elle me gruge les synapses. Me gruge la gélatine nerveuse de la disparition de la foi en mes capacités.

Pourtant j’y reviens toujours. Comme ces derniers temps. Je déborde d’imagination. De volonté joyeuse à réagir au lieu de me plaindre. Encore un sursaut d’énergie de ne pas m’effondrer. C’est merveilleux n’est-ce pas ?

Ce qui me désole, et c’est ça qui me fait retomber,  c’est que tout ça n’intéresse personne. On s’en fout de la fragilité de l’être. Des rêves d’une personne qui nous est rien. Ça intéresse même pas ceux que j’aime, alors les étrangers, c’est facile à comprendre. Ma formule ne rejoint presque personne. Je nage dans les eaux troubles en solitaire. J’exprime, j’hurle en mots, je pleure en écrits, et ça ne touche presque personne.

Alors comment pouvoir croire en son rêve qui date depuis si longtemps dans une âme sensible qui se referme constamment pour ne pas ressentir le manque cruel et vivre l’indifférence ? Qu’on devient indifférent. On baisse les bras. On ne croit plus. On devient… Carapace. N’est-ce pas maman ?

On se tait pour ne pas déranger. On se ferme pour garder l’équilibre de notre précarité. On ne peut pas tout faire s’écrouler. Si le rêve disparait, la réalité faut qu’elle tienne. Il ne faut pas qu’elle s’écroule, sinon, il ne restera plus rien. Même plus de miroir pour avoir honte d’avoir abandonné.  Même plus de faux sourire pour tenir en surface la stabilité d’espoir branlant qui menace de s’écrouler par la vieillesse qui rigole de nous.

Je voudrais tellement pourtant. Vous n’avez pas idée.  C’est même ma plus grande passion avant la photographie.  Ça s’uni très bien ensemble. L’immortalité sur image et l’immortalité par les mots.

Si je devenais aveugle, j’aurais un clavier en braille. Pas que je ne pourrais pas me passer d’ordinateur. Me passer d’écrire par contre, j’en mourrais. Pas ne plus prendre la beauté du monde en image. Ça me ferait de la peine, mais je ferais avec. Pas écrire. C’est ma vie écrire. C’est mon moyen absolu de décrasser mes neurones de ma saleté de médiocre  avancée.

Avec  l’écriture je parviens à me sourire et me croire bonne. Je parviens à me dire, qu’un jour mon rêve se réalisera. Même  si toujours au fond de moi, je sais que jamais je ne réaliserai ce rêve.

Publier pour vrai. Tenir un vrai livre entre mes mains écrit par moi.  Mais non, je sais que JAMAIS cela ne sera. À cinquante ans, malade, c’est de se tuer soi-même en se jetant devant les rails de l’impossible. Simplement parce que je suis dépassée. Le train est déjà loin pour moi.

My dream is dead.

La P'tite Tendre ou la Grosse Laide...

jeudi 28 mars 2013

La Traîtresse


Elle me colle à la peau la misérable.

Elle s’est bronzée sur moi sans que je réalise qu’elle en arriverait à me voler ma propre volonté. Ma propre identité.

Elle a pris sa place voici bien longtemps, brimant doucement cet émerveillement en moi. Je ne l’ai pas senti, même si j’ai failli en mourir par les pensées noires qui jalonnaient  ma vie à l’époque. Vous savez, ce genre d’acte que vous faite, parce que les autres solutions ne vous semblent pas le mieux. Ensuite, impossible de reculer. Et vlan, l’envie d’en finir vous prend à la gorge. Vous serrant les méninges peu à peu avec des gestes qui souvent camouflent la bonne âme qui se dissimule de peur de vous faire du tort.

Et un jour vous avez repris le dessus. Enfin, on le croit tout le temps. Jusqu’à la prochaine chute. Encore plus terrible cette fois. Les meurtres inondant votre imagination. Que vous avez peur de vous. Que vous éloignez ceux que vous aimé simplement pour leur laisser la vie. Leur offrant la misère en retour. Mais, c’était mieux que la mort non ? C’est ce que l’on veut croire.

C’est si facile de trafiquer la conscience! Il suffit de peu et tout semble être pour le mieux. Vous passez au travers et encore là, vous croyez dur comme fer que vous avez réussis à vaincre le malin. Et c’est là que la garde tombe. C’est là que tout semble si magnifique, que vous vous dites que ce bonheur qui passe, est le mérite de vos bons gestes. De vos belles pensées.

VLAN! Elle vous rattrape. De plein fouet cette fois. ELLE  vous fait sentir encore plus minable par les idées nocives qui se collent à votre conscience comme le gras à vos vaisseaux sanguins. Elle se maquille pour mieux vous flouer. Elle est astucieuse et tenace la perverse.

Une vraie teigne.

Le mal du passé vous ronge toujours. Vous vous en voulez encore et encore des souffrances d’hier parce que le présent vous ramène vers ce passé qui vous engraisse  la douleur. Le pardon de vous ne se fait pas. Simplement, parce que le manque vous écrase l’âme. Alors ELLE vous tord la perception de sa réussite. ELLE vous saigne le regard de sa victoire. Elle se targue de vous. Vous narguant à chaque heure, à chaque minute, à chaque seconde vous faisant exploser de mots sur votre clavier pour encore une fois de tenter de la neutraliser. Sentant par contre, cette notion de sarcasme dans votre esprit.

ELLE vous a encore une fois. La différence étant que vous savez maintenant. Vous êtes lucide devant sa présence. Vous ne pouvez plus l’ignorer. Parce qu’elle vous rend méprisante envers elle. Parce qu’elle n’a pas pu vous opacité de sa médisance.

C’est comme le silence du vide. Elle vous braille la déchirure pour encore vous tenir sous sa coupelle. Mais…OUI MAIS…. Vous le savez qu’elle est là. Vous savez maintenant qu’il faut la combattre. Ne pas la laisser vous détruire. Encore moins vous ensevelir sous un tas de fumier de mensonges.

La tristesse est pitoyable. Pas celle qui vient là où elle à sa place. Non, celle qui vous enveloppe à jamais l’âme et vous rend infâme envers vous-mêmes. Elle vous détruit en douce. Vous convaincant que vous êtes ignoble. Que vous n’êtes plus rien. Que vous ne méritez pas d’être bien et heureuse. Heureux aussi pour vous les hommes. Je parle de moi mais je parle de tout le monde à la fois vous savez. De tous ceux qui sont sous sa vulgaire emprise.

Cette fausse tristesse est un leurre. Elle n’est pas la vraie. Elle répugne la bonté. Elle répugne  l’acte de se relever et de foncer. Elle aspire la médiocrité en vous et s’y colle comme un vampire qui vous prend toute votre bonne volonté et votre joie de vivre. Vous rendant zombie  du présent. Vous rendant cadavre du passé qui ne peut changer. Vous retirant le droit d’un futur agréable et heureux.

Cette tristesse-là est la mort en devenir.

ÉLOIGNEZ-LÀ! Refusez-là. Oui c’est dur. Je le sais. Ça demande des efforts énormes pour la vaincre. Elle est une drogue de la fausse conscience. Elle se glisse en vous à chaque bouffée d’air. Jusqu’au jour où vous la reconnaissez et que vous vous battrez contre elle. C’est pire que d’arrêter de fumer.

HO oui c’est dur de la combattre. Seule, c’est pénible. Ça demande du l’énergie et aussi une dose de confiance qui souvent s’effrite aux griffures de l’âme.  Parlez-en. Ne restez pas seul/e avec elle. Sinon elle vous dévorera. 

ENTIÈREMENT.

Je sais de quoi je parle. Depuis des années je me bats contre elle. Parfois je la surpasse et souvent elle me dévore au point où je me sens rien sur terre. Et là, je la surpasse. Je l’écris en mots. Je l’exprime en tapant sur ce clavier l’écrivant noir sur blanc. Encore un poing dans le ventre de la traîtresse pour espérer parvenir à l’éloigner assez loin pour parvenir à foncer encore plus loin, même si je ne suis pas en pleine possession de mes moyens.

L’excuse faut qu’elle devienne LA cause pour me surpasser. Pour se surpasser.

Je relève la tête. Relevez la tête.

Allez, la P’tite tendre vous salue. À la prochaine.

Le silence


Je le dis en douce, ce n’est que de la fiction en  pensée. Ne pas s’alarmer du sujet. Malgré qu’un fond de vérité s’y dissimule j’ai toujours réagis autrement que par le néant total et définitif. Je l’exprime pour ne pas faire s’inquiéter ceux que je pourrais effrayer. Au cas où leurs propres pensées divagueraient. Ne surtout pas s’inquiéter de mes folies d’écritures.


Je ne sais si je rêve ou pas.

Tout autour de moi est silencieux. Trop silencieux. C’en est étrange.

Pourquoi je n’entends rien ? Oui pourquoi ?

Je ne m’entends même pas respirer. Réalisais-je quelques secondes plus tard. Où était-ce une éternité ? Que du coup, je m’affolai. J’avais la sensation d’étouffer, sans pour autant…entendre mon cœur battre. Vous savez ces battements fous quand on sent l’affolement  nous emprisonner dans son étau? Là, rien de tout ça. Aucun cœur qui bat fort. Aucune respiration.

Rien.

Voilà, je suis morte, pensais-je. Je me sentais perdre la notion du bon sens.

J’étouffais sans respirer. Hallucinant!

Constatant ce fait, j’allai hurler, la peur devenant intense dans ma tête. Dans mon esprit. Vous savez, quand l’inquiétude vous attrape et vous clou au sol sans pouvoir bouger ? Bien je me sentais ainsi….. Pour réaliser que je ne pouvais davantage parler. Pour ainsi dire, incapable d’ouvrir la bouche. Figée dans le noir.

Oui le noir. La seule vision que j’avais. Enfin, vision était vite dis.  Parce que mes yeux restaient formellement fermés. Collés à ma cécité intérieure.

CE N’ÉTAIT PAS VRAI! Hurlais-je dans ma tête. Que je tentai de bouger mes mains, voulant à cet instant même me débattre dans cette opacité sans faille. Me sortir de ce piège au plus vite.

Mais là aussi, Rien!

Ça ne se pouvait pas et pourtant voilà c’était ainsi. On m’avait enterré vivante et droguée pour que je ne bouge plus. Idée que se propageait dans mon intelligence. Seule capacité qui n’était pas sous l’emprise de l’immobilité. Me souvenant alors que je ne respirais déjà PAS.

Qu’est-ce que ça pouvait être alors ? OUI C’ÉTAIT QUOI CE CIRQUE!

Alors tout ce bouscula dans mon esprit. À une vitesse vertigineuse. Tentant de me souvenir d’avant. Tentant d’analyser maintenant. Voguant entre un et l’autre avec la sensation d’étouffement plus oppressante à chaque impossibilité de me souvenir. De penser.

J’étais figée en tout. Autant physiquement que mentalement. Aucun souvenir. Aucune idée. Rien.

Un néant total en tout.

C’était ça l’après mort ?

Ce que toutes personnes se demandaient comment c’était Après! Oui APRÈS que tout cesse de fonctionner dans le corps.

Sauf le cerveau. Pensais-je ainsi en tentant de percer un bruit. Un son. Une voix. Une sensation.

MAIS TOUJOURS RIEN!

Cet organe gélatineux et laid poursuivait de vivre, mais sans souvenir. Sans présent sans futur. Que  ce maintenant sans forme. Le présent froid, vide. Anéantie étais-je dans la démesure de la peur.

C’était tout simplement atroce.

J’allais me noyer c’était certain. L’étouffement était pire. L’explosion des neurones était toute proche. Tout allait éclater. Tout allait…m’engloutir dans un infini temporel où plus rien n’existait où personne n’existait.

C’était ce que je croyais.

Le silence devenant un monstre morbide créant cette peur qui me détruisait l’esprit.

Il fallait que je me concentre. Il fallait que je me reprenne. Imaginer respirer lentement semblablement  à lorsque l’on s’étouffe en vrai. Ne surtout pas paniquer. Oui c’était ça…

Ne pas paniquer.

ME CONTRÔLER.

Ma seule porte de sortie. Vraiment ?

Ce monde-là n’était pas le mien. Il était sinistre. Monstrueux. Affreux.  Sans âme. Froid.

Cette mort n’était nul autre que l’abandon de soi. Celle de ce croire rien parce que la vie ne nous a pas donné de cadeau. Et que la médiocrité étant notre galère, on finissait par la croire nôtre.

NON! Je ne suis pas médiocre!

Je suis moi. Simplement moi. Une personne ordinaire certes, mais non rien.

Relèves ta confiance ma belle. Rejette le mépris de toi-même. TU ES QUELQU’UN! TU VAUX QUELQUE CHOSE me disais-je alors avec peu de conviction.

Oui c’était ça! Il fallait que je continue.

Que je poursuivre le cheminement d’alors. Ne pas abandonner. JAMAIS! Même si ça prenait plus de temps que prévu. Même si ce n’était pas la bonne histoire. Même si, il me fallait tout recommencer. 

OUI RECOMMENCE…Tu feras mieux cette fois. Mieux qu’avant.

OUI VAS-Y tu le peux!

Oui voilà, je sentais la paix revenir. Je sentais la chaleur aussi.

Le gouffre s’éloignait.

L’oppression dans mes tempes s’estompait. Je le sentais.

Ne t’engouffre pas dans l’isolement. Ne t’éloigne pas. Ne fait pas tienne cette fausse réalité. Oui c’est ça. Reprends la notion de vivre.

Je sentis alors une lueur sur mon visage. Les yeux toujours fermés, la lueur s’intensifia. M’aveuglant même. Et… je toussai. Fort. Entendant cette fois des cris, des mots. Ressentant l’angoisse des autres.

Je ne comprenais rien. Mais au moins, j’étais revenue parmi les vivants.

Les ambulanciers m’amenèrent en civière. C’était normal. J’avais avalé quelques cachets des médicaments de mon conjoint. J’avais faillis y passé, pour un moment de folle détresse. Pour un moment où j’en avais eu assez de la misère du temps. De l’absurde vie que nous menions.

Vous savez, la fiction n’est jamais loin de la réalité. Il y a un pas à faire. Entre l’écrire après l’avoir imaginé et le faire, il y a peu. Ça toujours été ma porte de sortie. Qu’est-ce qui a toujours été ma porte de sortie? L’écriture.

Parfois ça ne veut pas. Ça bloque dans les méninges. Dans le seau d’émotions qui se focalise à la gorge et fige les doigts. Et parfois, c’est l’inverse. Ça urge. Que les fautes s’accumulent à force de vouloir tout dire en même temps.

Quoique que cet écrit est parti de rien. Mais un rien déjà souvent imaginé. Associant des petits riens pour en faire un tout. Un tout qui me surprend moi-même. Tout en en disant beaucoup sur le cheminement de moi-même.

Mais…Est-ce que je vaux vraiment quelque chose dans ce bas monde ? Je n’en suis toujours pas convaincu.


Difficile de devenir la P’tite tendre quand la grosse laide me semblait plus juste.

mercredi 27 mars 2013

Moi!


Une pluie se déverse
Un torrent s'abat
Une tempête éclate
Un ouragan frappe

Anéantissant les récoltes
Détruisant les champs
Décapitant les moissons
Dégorgeant les vendanges


Tout n'existe pas. Rien ne survit. Tout est l'horreur d'une vie. Rien ne se raconte.

Je voudrais hurler la mort qui s'écoule aux bouts de mes doigts.

Je voudrais griffer la rage qui se cri silencieusement sur la terre de mes pages.

Je voudrais tellement saigner l'âme de l'ignominie qui m'écartèle le cœur.

Oui je voudrais tant arracher la peur qui me roule en boule dans le fond de mes détritus.

Le courage me manque de dénoncer l'accusé de tous ces mots. Qui brulent la chair à l'encre de mes maux.

La peur me gonfle les yeux.

La défaite m'isole dans la solitude.

Telle une arme dangereuse, elle brandit le sceptre du néant au bout du vide qui se glisse dans mon être dépourvue d'audace.

Elle me laissera partir sans rien me dire, parce qu'aux bouts de mes ongles, les traces de mon crime invisible, brillera la propreté de ma médiocrité.

Le feu qui m'anime avant de s'éteindre dans le silence des immondices de mon cauchemar éveillé.

Une larme explosera créant le chaos de ma fragilité dévoilée.

Je voudrais mais....le combat persiste. Le combat s'obstine. Le combat s'acharne. Le combat... s'écroule avant même d'avoir osé affronter mon véritable ennemi.

MOI!

Voilà ce que sont les mots, les paroles. Du vide enrobé d'une fausse vérité.

La grosse laide ou la p'tite tendre ? 

mardi 26 mars 2013

Pour ne pas m'aigrir


La tendresse, c’est quoi ?

Un regard qui vous redonne de l’espoir. Du courage. De l’énergie.

Une main sur une épaule, qui vous dit, tu n’es pas seul/e, je suis là. Des bras qui vous entourent pour vous soutenir dans une épreuve.Un sourire qui vient illuminer votre moment présent laissant de côté cet instant désagréable au passé.  C’est aussi une main qui se tend dans le silence, venant vous accompagner dans votre dure épreuve.

C’est aussi un moment simple à partager avec les gens, riant, parlant, partageant dans un temps indéterminé une émotion simple sans se poser de question. Un repas collectif est bien plus heureux qu’un repas fait en solitaire.

La vie est dure. La vie nous offre des épreuves qui souvent déchirent l’être et le brise. Sans tendresse, c’est plus difficile de surmonter.  C’est l’amour simple la tendresse. L’amour universel sans pensée folichonne. Juste …. Je suis là pour toi.

Même si souvent, on ne s’en rend pas compte. Si quelqu’un est près de vous, avec ses défauts, mais reste dans l’épreuve, cela n’est pas vide de sens. Tout comme moi, faut ouvrir les yeux de l’âme. L’amour n’est pas charnel. L’amour est simple. Présent. Et la tendresse une accompagnatrice. Elle exprime cet amour en petits gestes. En petits mots tendres.

Je suis en carence affective. Mais pas totalement. Heureusement.


Il y a de ces carences qui font que l'Humain se développera en être si différent de ce qu'il peut être qu'il passera pour un monstre. Il se dissimulera derrière un rideau impénétrable, que les gens qui le croiseront le trouveront inabordable, inaccessible, distant, froid, voire, sans coeur, sans âme.

On ne réalise tellement pas que le manque d'une chose nous transforme à petit feu. Pour ne pas souffrir  de ce manque, on se forge l'esprit à ne pas le ressentir. À ne pas le vivre seconde après seconde.

Un déni total.

Cet écrit vient d'un billet d'une femme superbe que j'ai connu sur le web. Je l'avais jadis déjà croisé par ses photos de son pays natal qui m'avaient ébloui. Mais dernièrement, nous avons été bouleversée toutes les deux (et plusieurs autres personnes aussi) par une femme lapidée à mort (lire le dernier billet, je… rage.) que nous étions montés  aux barricades virtuelles pour s’écrier devant l’horreur et l’injustice faite aux femmes. 

(Je mets ici le lien de ce billet sur G+ là où je me promène davantage que sur FB.) Vivre sans tendresse 

C'est ma réponse qui m'a donné le point de départ de ce billet. On ne réalise tellement pas combien la carence en tendresse peut nous transformer négativement. On ne veut tellement plus manquer de ce cadeau gratuit, que l'on se détourne aisément de ce qui devrait nous toucher, nous offusquer et ainsi offrir le soutien, la tendresse que tout être humain à le droit de recevoir.

Voici ma réponse :
''Coucou Anathalie. Bonne journée à toi. Moi non plus sans tendresse ce serait encore plus difficile. J'avoue être en manque mais pas trop non plus. Ça pourrait tellement être pire que je m'abreuve à cette petite tendresse qui passe quand elle se pointe. Pour ne pas m'aigrir.

Bonne journée à tous, partout où que vous êtes. Bisous.''

Oui pour ne pas m'aigrir vous avez bien lu. C'est si facile de devenir dur, indifférent de la vie parce que nous manquons de l'essentiel. Sans l'argent certes c'est difficile. Mais sans l'amour, la tendresse, et je parle d'amour envers les autres, pas de l'amour charnel qui exclue les autres. (sans le médire là, juste qu'il diffère voilà tout) Mais c'est encore pire sans le regard tendre de
ceux qui nous entourent. Nous devenons des zombies de la vie. Des automates qui font leur devoir et deviennent des êtres qui méprisent autrui. Simplement parce que la carapace devient de plus en plus durcie. Le bouclier est dur tel du roc.

Sans la tendresse, oui nous sommes....aigris. C'est à nous de dire non à cet état malgré le manque. La recette ? Offrez-en. Souriez aux autres. Tendez la main. Serrez les gens dans vos bras.  Ébouriffez les cheveux. Ne vous fermez pas aux autres par carence. L’offrir c’est magique. Ou presque.

Soyez un distributeur automatique et gratuit de la tendresse. Vous verrez, le résultat est hallucinant. Être tendre n’est pas une faiblesse, c’est une force incroyable.  La tendresse donne des ailes.

La grosse laide qui bientôt devra changer sa description. Pour la P’tite tendre.



Voilà, c’est fait ma belle. Tu as eu le courage. Tu as franchis un grand pas ce jour. J’espère que tu continueras sur cette voie. Rien n’est plus beau que baisser le bouclier pour offrir aux autres ce que tu espères tant.

Va maintenant. Fais-toi confiance.

samedi 23 mars 2013

Je.....rage.



Je vous le dis, je rage. Je rage. JE RAGE. Et je pleure aussi. Voilà toute la vérité d’une âme perturbée. Déchirée.

Charriez pas!  Expression bien de chez nous. Qui veut simplement dire;

N’exagérez pas. Ne dépassez pas les bornes. N’allez pas trop loin. Pourtant aujourd’hui je l’associe à un terme pas de chez nous. Qui n’a pas sa place dans notre pays et merci à notre respect humanitaire.

Pourtant, je ne débute pas par cette explication. Encore quelque chose de plus frais, de plus aberrant, alors que déjà ÇA me scandalise la pensée. L’amour de l’humain.

Et je l’avoue, ce matin, à peine 7heures en ce samedi du 23 Mars, je suis estomaquée. Bouleversée. Abasourdie.

13 mois, tué d’une balle dans la tête. Pas par la folie d’une mère ou d’un père. Non. Par l’absurdité d’un gamin d’avoir une arme à feu entre les mains. Tuant le bambin d’une dame qui n’avait pas d’argent à lui donner. La pauvre mère avait eu peur pour son bébé, elle a reçu une balle dans une jambe.

ABERRANT!

Celui-là, celui qui a tiré,  a 13 ans pas plus. Et son complice ? Encore plus jeune.10-12ans. Tout au plus. Je n’arrive pas à comprendre comment est-ce possible. Tout en me sentant déstabilisée par ce geste sans terme approprié pour le qualifier dans toute sa tragédie.

J’imagine ma plus jeune et je suis heureuse de la voir être encore une enfant avec tout son sérieux d’enfant intelligente. Non, y a pas d’arme à feu chez moi. Ce n’est pas un besoin. Ni une nécessité. La preuve. Quand un gamin trouve ça, il s’amuse comme dans les films.

Dire que tout ça ne s’arrête pas là. Le dégout des gens sans remords, sans valeur, sans respect me rend malade. Je vomis mes maux par des lettres qui s’accumulent sur une feuille blanche virtuelle pour accoucher cette déchéance humaine.

Pour comble d’horreur encore pire. Imaginez avoir 13 ans comme le gamin oui, et,  que vous parvenez à dire que votre beau-père vous violait depuis des années et que l’on vous menace fortement de vous lapider parce que vous avez eu en tant que femelle, des relations hors mariage ? Femelle parce que dans certains pays la femme est plus considérée comme un animal que comme un être humain à part entière.

Je n’aime pas m’ingérer dans les lois d’ailleurs. Leur monde n’est pas le mien. Seulement, quand je lis de ces horreurs mon cerveau ébullitionne.(verbe inventé pour la cause) Il devient en colère, impuissant, triste, désarmé. Il voudrait faire quelque chose, hurler, agir, mais demeure mort d’action. Pour ajouter à cela, dans ses neurones barbouillés d’horreur, l’image d’une femme qui SE fait lapider entouré de tous ses détracteurs, morte surement sur le sol, inerte, avec un homme portant une pierre à bout de bras prêt à la lui lancer. Et toute une pierre.

Comment est-ce possible ? Parce qu’elle avait des relations adultères vous dira-t-on. Et puis après ? Bordel! Ça fait mal être trompée. Ça déchire l’âme, le cœur, l’esprit, mais de là à se faire tuer de la sorte. NON.

JAMAIS. Méprisez là si vous voulez. Détournez-vous d’elle. Ignorez là. Mais PERSONNE ne mérite ça.

Cette CHARIA est absurde. Faite pour humilier la femme comme un animal sans respect. Alors que l’homme lui à TOUS les droits. Même de violer une fillette, et de ne pas être puni. Tandis que la fille abusée sera mis aux enchères du plus meurtrier des hommes qui l’aura rendu à l’état de cadavre.

Je n’oublierai pas cette pauvre femme en décembre, qui a été violée par plusieurs hommes, morte aux bouts de ses souffrances de vivante, dans un hôpital qui n’avait pu rien faire pour la sauver. Je ne dirai même pas les sévices qu’elle a subit par ces hommes sans respects, qui l’avaient violée à tour de rôle en lui causant bien du mal.

Non je ne comprends pas. Et je ne veux pas comprendre l’état animal de certains hommes. Je précise bien. Certains hommes. Heureusement. Seulement, ça fait peur. Ça fait mal. Ça étouffe le cœur, les méninges.

Vous voyez, il fallait que je l’écrive. Depuis des jours que ces femmes me trottent dans le cervelet ne parvenant pas à exprimer encore ce que j’en ressentais. Mais là, cet enfant de 13 ans tuant un bébé de 13mois, m’a fait sortir les tripes de mon esprit ouvrant la porte à la volonté d’hurler ces maux qui me fractionnent le cœur.

Une vieille grosse laide bien attristée.


PS: après avoir revu cet article sur G+ (concernant la lapidation mortelle d'une femme) un lien d'un journal montrait l'image je mets donc ce lien pour la LAPIDATION... Extrêmement inhumain. Celle-ci encore plus choquante ATTENTION coeur sensible. Mais c'est la réalité.

Voilà, j'ai terminé. Le souffle encore coupé, je me sens mieux en dénonçant ainsi cette horreur! 

Parlez en si vous le désirez et sur G+ voici le post à faire grimper si cela vous dit. Dénonçons.

Un lien que s'ajoute le lendemain de ce billet, pour démontrer que même l'ONU tente de vouloir agir et dans ce lien les réponses des 'hommes' prétendrent parler au non de leur DIEU. Quand les Extrémistes disent NON

vendredi 22 mars 2013

JE SUIS


Qui suis-je?

En vérité, une imposteure. De moi-même d’ailleurs. Je vis comme il se doit avec à l’âme ce brin de vivre par les passions. Que je brime volontairement par choix mais non par plaisir.

On me perçoit différemment de ce que je suis. Pas que je suis menteuse. Simplement, que l’on connait des êtres que la pointe de leur iceberg. Ma pudeur face à moi-même me retient d’hurler ma défaite.

Par contre, quand j’ai une ouverture, je fonce. Que j’en deviens pour certains énervante. Parce que là, j’active ma passion au regard de tous.

Je visualise, je visionne, je regarde, je surveille,  je suis une curieuse qu’importe la manière qu’importe la pensée de l’exprimer. JE SUIS.

J’aime immortaliser ma fixation sur image. J’aime détailler par les mots ce qui me passe par la tête.

Mon unique frein pour les mots, les maux des autres.

Mon seul interdit pour l’image, celui de l’autre.

Si je le pouvais, je parcourrais  toutes les sources possibles pour fixer à jamais mon plaisir visuel de la vie naturelle qui m’entoure dans les images qui se dessinent dans mon appareil m’offrant la joie de les revoir aussi souvent qu’il me plairait.

Telle une image chérie,  je ne me lasserais qu’à la prochaine prise pour encore une fois m’abreuver du moment qui m’aura si bien émue d’une quelconque manière que ce soit.

Je n’aime pas fixer les larmes. La pudeur me retient de prendre en image ceux qui souffrent.

Je n’aime pas non plus agir ainsi avec la douleur. Me disant que le respect de l’être commence par celui-ci que tu offres aux autres. Sauf si bien sûr on m’en offrirait la possibilité.

L’histoire me passionne. Dans la mesure de la découverte de celle-ci dans des endroits bien précis. La lecture dans ce domaine est trop imbibée du caractère logique pour me donner le désir profond de lire. Donc, je parcoure les lieux où les gens en parlent. Où on nous fait découvrir peu à peu l’histoire d’une ville, d’une personne, pour ensuite, par les images se remémorer ce que nous avons vu et entendu.

J’aimerais tellement vivre ainsi et avoir la jeunesse pour suivre mes envies. Seulement, la jeunesse est loin derrière. La santé tout autant. Pourtant, quand j’arrive dans un lieu, mon énergie du moment m’offre des ailes passionnelles pour que je parvienne à tenir le corps sur ses jambes et cliquer autant que je le désire sur le bouton qui me fait prendre toutes ses images aussi belles que parlantes sans dire un mot.

Oui, j’aimerais avoir ma jeunesse d’alors où à cette époque, n’ayant aucun talent écolier j’ai travaillé sans avoir de véritable passion sauf pour les avions. Je n’avais pas de rêve. Ni de buts si ce n’était que de me marier et avoir des enfants. Rêve encore qui se propageait dans les esprits femelles, car encore dans ces années-là le vent était dans le sexisme féminin. Une femme n’était pas une femme si elle ne se mariait pas et n’avait pas d’enfants.

Maintenant que j’ai des passions, je n’ai plus l’énergie et la santé. Surtout pas la confiance nécessaire pour aller jusqu’au bout. Oui. Surtout pas la confiance. Comme dans l’écriture. Je ne vais jamais plus loin, qu’une fin pas trop loin.

Et comme je le dis si bien, je suis une grosse laide…vieille et finie. Ça je l’ajoute pour cette fois. Mon temps est passé. Seulement, j’ai décidé de le faire différemment. À mes moments forts de ma vie de femme en perte de ses moyens.

En chute libre de sa confiance en soi.

jeudi 21 mars 2013

Voilà, c'est fait.


Voilà, c’est fait!

Je suis là à regarder mon méfait, et je dis qu’il faudrait que je réagisse.

Seulement je ne le peux pas. Je suis inerte devant la logique de ma pensée.

Je regarde la substance qui s’écoule, et je ne peux que demeurer hypnotiser devant cette marre  qui s’allonge au sol de ma stupidité.

Je touche du bout de l’index la source même de l’inéluctable et je ferme les yeux pour chasser l’irréparable de ma vue. Ce doigt qui glisse lentement sur cette texture,  laissant une marque, une empreinte de moi d’une invisibilité effroyable.

- - Ça ne se peut pas! Je n’ai pas fait ça. Il faut…Il faut que…

Que quoi ? Hein ? Oui que quoi  ma belle?

Ma conscience m’interpelle. Se nargue de moi comme un chat avec une souris.
Souris ? Oui c’est ça.

Je ne peux revenir en arrière. Ni aller vers l’avant. Je suis sidérée! Complètement amortie de l’attitude fougueuse de mon geste d’avant,  laissant le présent  stagner faute de réaction de ma part dans une évidence où les secondes poursuivent leurs lamentables existences se moquant bien de l’acte posé.

J’ai détruit dans l’espace de quelques petites secondes, un passé, une vie juste parce que je n’en pouvais plus de les supporter. Ce fut plus fort que moi, que j’ai tué avant même de le réaliser pleinement, l’histoire d’une existence.

Elle n’existe plus.

Elle est détruite.

Entièrement.

Elle ne respire plus. Ne se voit plus.

Devenue,

Page introuvable.

Morte, dès que j’ai dit oui dans ma tête, en cliquant de ma souris, sur le bouton qui donnait l’autorisation. D'un dernier clic. Je n’ai presque pas eut d’hésitation. Si minime, que je m’interroge à savoir, si ce n’est pas simplement la volonté de vouloir en avoir ressenti une qui me fait le penser. Mais là, je suis, sidérée.

Je regarde l’écran et la preuve est là.  Irréfutable.Froide. Inerte.

PAGE INTROUVABLE.

J’ai détruit une parcelle de ma vie dans un état d’âme de démoralisation.  Parce que j’étais attristée de voir que ça n’intéressait personne, j’ai tout détruit à coups de clics sur des boutons qui approchaient infailliblement le meurtre courant du web, d’un blog personnel.  Plus j’acceptais les demandes de mes intentions, plus je mettais fin à un plaisir qui était devenu source de souffrance.

Maintenant, j’étais à regarder cet écran, avec ce liquide chaud et salé qui s’écoulait de mes orifices oculaires pour mouiller ma peau et venant tremper mon vêtement dans une inertie frisant  le coma.

Soudain, ma main tremble. Ma voix s’exprime. Voilà que je m’effondre. J'explose. Réalisant enfin l’acte de ma stupidité. Oui, pourquoi pas de ma folie passagère ? Heureusement, ce n’est qu’un blog. Pas une personne.

Si je le veux, je pourrais recommencer, et me convaincre, qu’importe si on vient ou pas. L’important étant le plaisir que j’en ressentirais d’abord. Le reste, même si cela me ferait plaisir qu’on vienne me visiter, il ne faut pas que j’en fasse un drame personnel.

M’évitant ainsi, de le faire dans le réel.

Merci l’écriture. Par toi, je viens de l’échapper belle.

Krikri ma Puce dite Kritoune (C.Labrèche)

Livres à toi! Je suis


Jeudi matin, il fait noir encore. Le jour n’est pas encore levé. L’heure avancée depuis presque deux semaines a déstabilisée mon horaire naturel du réveil. À 6 heures 30 avant il faisait clair. Même à 6 heures. Mais  là, la noirceur me donne plutôt envie de dormir. Le message cérébral me disant que ce n’est pas encore le moment. Que je suis trop tôt. C’est fou comme les messages peuvent être relatifs. Pour dire qu’en été je me réveille à 5 heures sans problème de cadran interne.

À la frustration s’ajoute la rapidité avec laquelle depuis quelques années on nous *desheure pour satisfaire une politique boursière pour mieux les servir. Alors que nous, simple mortel on doit sourire à la perte de cette heure de sommeil et en plus, nous refaire une balise d’horaire dans notre horloge biologique qui patauge pour trouver une rive adéquate et stable.

Je **zombiques souvent depuis deux semaines. Dire qu’avant j’étais debout  à la lumière naturelle et que j’étais en pleine possession de mes moyens mentaux. Là, c’est la jambe qui traîne, souffrant les genoux qui peine à suivre, les yeux collés qui se ferment et souffrent la lumière de mon écran quand je réveille se dernier de sa bonne nuit de repos. Et le cerveau en compote de penser tant les synapses ne veulent pas se rejoindre pour de la cohérence pensive.

Si j’aime être debout  avant tout le monde c’est que ça m’aide à être en forme pour le réveil des autres. Supporter les petits cris, les frustrations des autres quand c’est obligé de se lever pour l’horaire écolier, bien tout cela m’énergise et mon corps me suit totalement. Sans omettre la raison chère à mon cœur, la tranquillité dans ma tendre et belle solitude.

Là, je dois contrôler mon désir humble de fermer les yeux et de dormir. Le courage de répondre aux besoins des autres est d’une lenteur à faire dormir une télé silencieuse jusqu’au moment où elle se réveille à son tour hurlant des bêtises de dessins animés qui m’horripilent les neurones depuis 7 ans déjà. La preuve, que les postes de télé manquent radicalement d’imagination. Je ne dirai pas qui, mais cette stupide éponge jaune tape sur le système nerveux de tous parents j’en suis certaine.

Pourquoi pas autre chose pensez-vous ? Bien essayez et vous me direz ensuite. Aussi bien supporter cette éponge absurde que de supporter les crises et les arguments des jeunes qui ne veulent que lui à cette heure matinale. Après tout, il est surement encore là à cause des jeunes qui ne semblent pas s’en lasser. Ma plus vieille le voit au même poste, à la même heure depuis sept ans comme je le mentionnais plus haut. Aberrant!

Et là, la lumière extérieure fait son entrée. Les jeunes sont réveillés. La journée débute son œuvre et moi je prends forme dans une normalité dites visible. J’exécute donc, je suis. Je me livre à cette nouvelle journée sans réel choix que d’abdiquer dans ce rôle parental qui me colle à la peau depuis plus de trente ans déjà.

Je vous abandonne car me suivre en pensées devient difficile avec cette éponge qui hurle dans ma cérébralité branlante et ces jeunes qui l’écoutent avec amusement malgré la réalisation de la stupidité de cette créature sans intelligence.

Bonne journée 

Une grosse laide dans sa matinée écolière.

* Mot inventé
** Mot inventé

mardi 19 mars 2013

Les méninges vomissantes


J'ai du vitriol dans la bouche. Une envie meurtrière de défoncer la pensée absurde que la chartre des droits est une porte de sortie pour se sortir un jour du pétrin dans lequel certaines personnes se plongent volontairement, croyant par la suite, que juste parler d'immunité royale, que la magie va opérer et les blanchir de leurs fautes devant la justice.

Je trouve cela tellement dégoûtant! Dégradant même!

Je déplore l'attitude de l'autruche, se mettre la tête dans le sable que ça suffirait pour éloigner la tempête. Que celle-ci passerait sans les toucher alors qu'ils sont les instigateurs de leurs agissements.

On commet tous des erreurs. On fait tous des bêtises. 

Certaines ne paraîtront nul part et nous serons épargnés de l'humiliation et de la dénonciation envers une population gourmande de sévices morales. D'autres, seront découverts mais les médias en sauront rien. Simplement parce que le poisson n'est pas très important à leurs yeux.

Alors que parfois, c'est le médiatique qui prend en charge la divulgation de l'absurde et de la stupidité humaine. La pire prétention, est de se croire au-dessus de tout. Où trop stupidement naïf de croire que pour nous tout ira pour le mieux.

C'est comme se plaindre que nos prisons sont merdiques alors qu'on voit ailleurs que des simples voleurs de voitures se font tués suspendus par les pieds dans un vide où les spectateurs férus de cadavres applaudissent devant la décadence meurtrière des individus.

Je suis scandalisée. Sans trop savoir laquelle me répugne le plus entre l'immunité royale ou la pendaison par les pieds.

Je ne sais plus ce qui me rend le plus malade entre ces hommes répugnants qui violent à plusieurs une pauvre femme la prenant comme un objet sans âme et sans droit ou ces personnes qui maltraitent des animaux et des enfants jouant avec eux comme des jouets.

À vrai dire tout me répugne dans le sens ou la moralité étant absente de ses âmes, on les déclarent inapte à comprendre leurs gestes. Alors enfermez-les à vie. Ne les laissez pas vagabonder dans la vie des autres où rien n'identifie leurs état mentale défaillant au point d'être des dangers publics. 

Cessons de dire qu'ils ne savaient pas se qu'ils faisaient. Cessons de les plaindre comme des enfants gâtés par une société trop axée sur les droits fondamenteaux alors que d'autres en sont privés juste parce que c'est ainsi.

Il faut assumer ses actes. Un voleur de voiture ne mérite pas de mourir pendu par les pieds. Un violeur ne mérite pas d'être épargné comme si il venait que de laisser les immondices de son chien sur le parterre de son voisin. 

Un enfant maltraité à le droit de vivre comme les autres enfants et les animaux de vivre heureux avec des maîtres qui les aiment vraiment.

Cessons d'épargner les pires et de punir à outrance ceux qui ne commette qu'une faute qui mérite oui une punition, mais surement pas d'être tué et d'en baver d'excitation juste à le voir mourir le sourire aux lèvres.

C'est aussi répugnant que de violer une femme, un enfant. Aussi répugnant que de molester un ou une homosexuel-le.

Je me détourne de mes pensées maintenant. J'ai dit le fond de mes méninges. Elles dégoulinent de vomissures putrides. Mais là, je sais que je vais retrouver mon assurance et le plaisir de créer la joie du partage.

La grosse laide qui se vide les intestins cérébraux.

Dire que la masse populative raffole de ses détritus extrêmes.


samedi 16 mars 2013

Il fallait que je l'écrive

C'est plus fort que moi. Ça me sort par les oreilles, mes neurones explosant de détritus cérébraux. Je vais en vomir pour mieux me retrouver avec une paix nocive dans le coeur.

Nocive, parce que la paix c'est relatif. Quand tu crois que tout va bien, tu subis un écart de sentiments quelques temps plus tard, juste parce que tu as ressentis un moment de paix.

Alors voilà, la grosse laide que je suis, se déforme l'esprit pour un brin de bonheur dans une carrière de faux semblant où la misère intellectuelle chevauche la médisance du coeur.


On se croit très bien dans sa petite course au bonheur parfait, en vivant plein d'activités, en méprisant ceux et celles qui font ceci ou cela de différent de soi pour mieux se sentir devant son propre miroir. 

FOUTAISE vous dis-je!

Je me revois très bien avec mon magnifique numérique au Jardin Botanique. Fière de m'en servir comme une maman fière de son enfant. Jusqu'au moment où tu en vois un plus gros, plus précieux, plus...cher aussi.

Là tu regardes ce nouveau bébé dans tes mains et déjà tu te dis malgré ce que tu racontes, qu'après tout, j'aurais dû m'en offrir un plus productif. Oui mais, me direz-vous, celui-ci ne répondait-il pas à mes attentes juste avant de voir ces bébés encore plus beaux que le mien ?

Pas forcément. Déjà au départ j'ai agis avec mon cerveau. Abandonnant l'envie de mon coeur à un bébé encore plus extravagant.  Voilà, plus extravagant que nécessaire. Enfin, oui un plus puissant m'aurait fait plaisir. Seulement ça coûte cher. Mais voilà que devant ces GROS bébés que le mien devient ordinaire. Pour l'occasion. Heureusement.

Parce qu'en vérité mon bébé je l'aime énormément. Il m'offre beaucoup de plaisir comparé à l'autre qui ne captait rien de bon sans flash. 

Alors pourquoi cette réaction d'enfant gâté ? Simplement, parce que je sentais dans mon âme combien leurs photos seraient majestueuses. Qu'elles seraient dignent d'être élues dans des concours de photographies alors que mon bébé malgré la beauté de l'image, ne pourrait surement pas rivaliser.

Dans ma grande joie cette ombre morbide m'a démoralisé l'esprit. Heureusement, pas le coeur. Parce que ce jour là, au jardin botanique de vendredi j'aurais tourné les talons. Mais au contraire, j'ai pris juste là plus de 200 images et vidéos.

Mon rêve prochain est d'en avoir un aussi puissant. Seulement, je ne me rendrai pas malade pour ça. Parce que mon bébé à moi, me rend bien heureuse. C'est comme notre petite tercel à moi et mon conjoint, petite voiture, pourtant, le bonheur que l'on a vécu avec elle, ça ne se remplace pas. Et ce bébé, moi il me donne beaucoup de joies et de plaisirs

Tiens, même la Tercel s'appelle BB... À cause de sa plaque de voiture. 

Donc voilà, la puanteur de ces détritus ils ont prit un autre chemin. Celui de s'évaporer dans l'air ambiant ne laissant par la suite que le sourire aux lèvres de celle qui termine cet article au départ sombre pour n'en garder que la lumière du bonheur.

Après tout... La vie ce n'est que ça! Un bonheur après une peine et une peine après un moment de bienêtre. Tout en terminant sur ces derniers mots, je ne me laisserai pas démolir par un objet qui ne sera pas à moi mais apprécier à sa juste valeur celui que je possède et que j'ai acquis avec un plaisir intense. Un vrai bonheur.

Voilà la Grosse Laide qui vous salut


Comme c'est pas possible les pensées du cerveau humain dans son silence perpétuel débordant d'effets spéciaux sans artifice brimant ou élevant les sentiments et désirs humains par le seul fait d'avoir existé une nano seconde.

Je n'en reviens pas que mon esprit ait eut ce moment de doute et  de mauvais sentiment juste parce qu'il avait vu des numériques plus grandiose que le mien. Vraiment, ce qu'il peut se dire...tout en disant l'inverse aux gens qui m'entoure. 

Petit cerveau qui prend trop de place. Laisse moi tranquille. Abandonne la voie de la médiocrité pour ne voir que ton bonheur de posséder ce jouet qui t'appartient. Et non convoiter inutilement ceux que tu ne peux t'offrir.


mercredi 13 mars 2013

Nouveau Pape

Voilà, c'est fait. Le congrès du conclave est terminé, le pape est élu. Au bas de page je vous mettrai le nom et le lien de la presse qui en parle.

Moi mon but est simple. Non que je veuille parler contre un homme, mais bon. Pourquoi encore faut-il croire en un homme avec ces faiblesses, préconisant encore aujourd'hui que ces pouvoirs viennent de Dieu ?

On disait ça des rois encore au siècle dernier. Et plus personne ne croit à cet aura particulier qui tombe sur un être humain dès qu'il est fait Roi. Pourquoi le croire encore envers un homme catholique ? Parce qu'on entend pas parler du Pope quand ce dernier est remplacé ?

Non, je ne veux pas davantage parler en mal d'une religion qui a bien des sévices sur les épaules à supporter. Il faut bien que de la lumière positive abonde quelque part pour redorer le blason entaché par certains hommes de foi qui ont détruit des vies humaines pour assouvir des besoins humains.

La preuve que l'homme de dieu n'est pas un dieu aussi minime soit-il. 

Pourquoi alors croire que le Pape est soudainement sous l'emprise de Dieu parce qu'il devient Pape ?

Ma foi en Dieu est là. Mais je n'ai pas de religion attachée à elle. Je suis en ce Dieu de toutes nations comme il l'était avant que ce Dieu sépare les peuples pour qu'ils tentent de comprendre quelque chose. Que nous venons tous du même monde. Aussi particulier puissions nous être envers notre voisin Brésilien ou l'autre Syrien. Parce qu'il vit sur une sphère identique, nommée Terre.

Je respecte l'homme Argentin Jorge Mario Bergoglio devenu François 1er pour la toute première fois. Espérons que cela donnera un nouveau souffle à la vie catholique. Espérons que ce Pape, donnera au peuple qui croit en lui, cette fraîcheur qui manque tant à cette religion, et que ceux qui illuminent leur quartier par une présence différente de leur foi dans leur église, puissent enfin agir avec plus de justice et d'amour que le veut cette religion conservatrice et sans égalité pour la femme.

Seulement, mes erreurs doivent faire face à ma conscience, et me dicter la voie à suivre au-delà des lois catholiques. Au-delà des lois humaines. Parce que c'est par ce que nous sommes, que nous devenons soit meilleurs ou pire selon les critères d'un coeur aimant ou destructeur. 

Longue vie à François 1er, que cet homme puisse toucher autant que Jean-Paul II les hommes et les femmes en respectant celles-ci dans leurs droits fondamentaux de leurs choix. 

Merci à la Presse Montréalaise 

Radio Canada diffuseur télévisuel

Krikri Ma Puce dites Kritoune

Un an plus tard


Me voilà à me relire, et voilà que je plonge dans l’admiration de ma création. Je réalise davantage que j’écris bien. Que j’aie la tournure, la forme, la sensibilité. Seulement, je doute toujours de moi.

La grosse laide comme je le disais, démontre le sens profond de mon propre mépris. Je me sens toujours moindres parce que la confiance me fait défaut. J’écris en ce moment et me voilà à me sourire ironiquement. M’entendant crier dans ma tête que je pète plus haut que le nombril. Que la broue va s’émousser et qu’ensuite il ne restera que la moquerie comme fond de souvenir.

J’ai mal à l’âme de ce dégoût que j’ai de moi. De cette horreur que je fixe dans le miroir de mes idéaux me disant que je suis une vieille grosse laide sans mérite et que la fin sera toujours mon unique récompense.

Je ne suis pas fière de moi. Simplement parce que j’ai raté là où j’aurais dû insister. Là où j’aurais dû ne pas abandonner. Maintenant ? Le seuil du cercueil me retient d’avancer. Je ne vois plus rien devant moi qui pourrait m’offrir la satisfaction d’avoir réussis le peu que j’aurais dû ne pas rater.

Je pourrais me contredire en disant que j’ai la fierté pour mes enfants. Autant sont-ils chacun à leur manière ils sont parvenus à rester eux-mêmes malgré le fait que je ne les vois pas souvent. Par ma faute, oui. Non celle de personne d’autre. Ma santé me clou tellement au pilori de ma fatigue sans fin. De mes douleurs épuisantes qu’une journée à ne pas faire attention, me prive ensuite de mes forces possibles pour vivre au jour le jour pendant un bon moment.

Je suis lasse de ne plus être celle qui était énergique, qui peinturait les murs d’une pièce en une journée. Qui bougeait sans peur. Qui changeait seule les meubles de place pour donner un regain de fraicheur à une pièce qui me démoralisait. Là, bien je me vois dépérir et ça me fait mal au cœur. Surtout que voir ma petite maman là où elle est rendue, je sais que je suis ses pas sans pouvoir y remédier.

J’aimerais tellement que l’on me serre dans ses bras et me berce comme une enfant. Me permettre de pleurer, de chialer un moment. Je me sens si seule dans cette pièce opaque de mon esprit. Aucune main pour tenir la mienne, juste… faire comme si de rien n’était parce que la fausse indifférence domine l’esprit au lieu du cœur qui cri d’agir et qu’on se détourne de peur d’être indiscrète, de peur de prendre le mauvais choix. Et pourtant, nous le prenons toujours le mauvais choix pour X raison aussi réelle que fausse.

On ne prend jamais le temps de se surpasser. On baisse les bras pour s’excuser de notre faiblesse d’humain de ne pas avoir assez d’audace et de courage pour agir. Moi la première. Ho oui! Moi la première. Que je ne jetterai jamais la pierre à personne. Je suis bien trop lâche pour oser foncer. J’ai bien trop peur de déranger, de faire un mauvais pas pour m’offrir l’opportunité d’une victoire bien trop impossible pour le croire.

Pourtant j’aime tout mon monde. Ils sont tous là dans mon cœur et mon âme. Que j’en souffre parfois de ne pouvoir faire davantage. Je voudrais tellement faire une grande fête ou je verrais tout mon monde réuni, sans exception. Seulement, je n’ai plus la capacité d’action. Ça me demande trop pour entreprendre une telle démarche. Sachant d’ailleurs, que certaines personnes se désisteront. Alors à quoi bon ? Pour souffrir des absents ?

Mais sachez, autant que vous êtes. Je vous aime et que vous me manquez tous.
Un petit sourire ironique se dessine sur mes lèvres. Le mur s’agrandit devant mon esprit.  Je ne sais pas s’il est de pierre, de sable ou de carton. Ce que je sais, il m’essouffle les neurones au point tel, que je m’arrête ici. Que cette voie de mon esprit va se refermer dès que je détournerai mon regard de ces mots qui calmeront les maux de mon cœur.

Encore une fois je baisse les bras. J’assume ma faiblesse pour ne pas déranger l’équilibre des autres. Parce que j’ai suffisamment fait de vagues pour que cesse la tourmente intérieur d’un esprit perturbé par sa conscience fallacieuse qui détruit la confiance de l’être qui aimerait se faire plaisir une fois dans sa vie.
Ainsi suis-je faite. Puis-je changer pour le meilleur de moi-même ? J’en doute.

Une vieille grosse laide qui se mesure à elle-même.