samedi 2 août 2014

Si seulement...

Je suis à cheval avec mon imagination mais le cheval lui ne suit pas toujours. Il recule même ou se braque contre moi en fonction de ce que je dois faire et de ce que je veux faire. Deux entités qui se disputent constamment dans mes méninges et qui me rendent totalement dingue.

JE veux écrire, mais voilà, je me sens constamment poussée par tous les sens que souvent,  je me braque et j’arrive à peine à demeurer en selle. LE devoir m’appel. Les obligations me retiennent d’agir comme je le veux. La surpopulation m’agresse la trame d’idées, que depuis longtemps j’ai abandonnée.

Pour cela je me trouve totalement nul. Je n’ose remonter en selle. Je sais que je ne pourrai suivre la cadence de mon esprit qui va plus vite que mes doigts à cause de ces ‘devoirs’ qui viennent me tirer par la main, le bras, l’épaule pour que je les écoutes eux et que je ne peux pas passer outre pour que l’on me prenne pour une sans cœur. MAIS moi la-dedans est-ce que je peux aller dans la profondeur de mes envies pour me sentir quelqu’un au lieu d’une marionnette aux services de tout le monde N’ayant aucun droit à mes choix ?

Que le cheval lui a disparu de ma vue. Il en a eu marre de m’attendre qu’il a été voir ailleurs. Et voilà que je suis devenue nulle à chier. Je n’ai plus aucune motivation, parce que je ne peux écrire comme je le veux. Faut toujours que j’agisse comme une voleuse ou que je me lève  dans la nuit pour barbouiller quelques lignes, voire quelques pages pour croire que j’ai encore de l’envergure. Mais voilà, je ne peux avoir d’horaire. C’est impossible quand rarement je suis seule et que je peux avoir la tête tranquille pour écrire le cheminement de mes idées.

Le pire dans tout ça c’est quand tu es dedans totalement et QUE VLAN tu dois arrêter.  Vous parvenez vous à arrêter en plein milieu d’une recette compliqué et vous remettre dedans comme si de rien n’était? EN plus que vous aurez surement LA recette écrite quelque part pour tenter de vous remettre dedans.  Par contre, quand le suivit est dans votre tête IMPOSSIBLE de revenir totalement là où vous en étiez.

Je veux rattraper mon cheval. Remonter dessus. Poursuivre là où je suis perdue dans le fil de l’histoire, qui déjà près de 500 pages d’écrites.  En plus de vouloir remodeler le début, lui ajouter un peu plus d’ambiance qui se retrouve dans l’histoire. Cependant, je doute très fort d’y parvenir. Je n’ai pas la latitude nécessaire pour le faire. Et pourtant, y a juste ça que je peux faire, écrire, parce que ça demande rien de physique ou presque.

Et vous savez quoi ? Je l’ai aperçu dernièrement mon cher cheval, j’ai réussis à l’approcher, d’assez près pour lui caresser l’encolure, lui offrir quelques ajustements. Sauf, que j’ai perdu l’espoir de parvenir à remonter dessus sans tomber. Cela est survenu trop souvent, que je crains constamment d’être dérangée ou de me sentir égoïste, frustrée. Quoique j’ai beaucoup de peine à ne pas pouvoir partir au galop et me laisser porter par la course folle de mon imagination débridée et totalement libre.

Si seulement on pouvait comprendre que moi aussi j’ai le droit d’avoir du temps et aussi de voir le monde autrement que dans ces quatre murs, voilà que ça raviverait ma volonté et ma motivation.

Que dalle pourtant.

Vais-je remonter en selle ou m’éloigner à jamais de mon désir profond de l’écriture parce que rien ne m’aide pour que j’aille aussi loin que je le voudrais ?

J’ai besoin de ça pour me sentir vivante. C’est la seule chose qui me donne de l’estime.

Et voilà que la télévision me casse la tête. Ça commence à s’embrouiller dans mes méninges. Qu’avant de perde le nord, je vais arrêter là. Terminé ce moment de tranquillité.

Je vais aller m’engourdir l’esprit de stupidités, jouer à des jeux sur le net, passer le temps à défaut de faire autre chose. Mais je m’emmerde royalement. Ce n’est pas ce que je désire. Je me sens si peu de chose.


Cependant je ne peux faire sentir que l’on me dérange, les autres aussi on le droit de vivre. Si seulement…