samedi 10 décembre 2011

La guerre des états d’âmes


Je délire de fatigue, de douleurs et d’écoeurement aigu.
Je suis au bord du cataclysme sensoriel dans mon être excessivement exposé au devoir consciencieusement parental. Je ne peux me soustraire aux douleurs de l’enfance que je pourrais créer par l’abstinence de décorer pour le temps des fêtes. Je sens en moi ce souvenir d’hier d’un autre événement qui me dit que si j’écoutais cette voix monstrueuse en moi, de ne rien faire, que je briserais la magie dans le cœur de mes filles. Même la grande de 13 ans, qui dans son adolescence du je m’en fous, serait attristée comme la dernière de ne rien voir sur le temps des fêtes dans une demeure qui a toujours fait en sorte que la magie de cette période soit la prédominance.

Alors, oui, malgré ma santé qui se détériore, malgré le mal que j’en ressentirai au bout des soirées qui s’amoncelleront et qui me feront encore plus mal ronfler dans mon demi sommeil d’ivrogne des boules qui brillent dans le reflet des lumières de feu, je me dis que la souffrance en vaut la chandelle.
Le regard aussi brillant que les lumières, est une véritable récompense.
J’en souffre, j’en grogne, mais sincèrement, pour elles ça vaut tous les désagréments. C’est si beau de voir la joie s’illuminer sur ces visages à la même densité que la beauté du sapin et villages scintillants, que je ne regrette rien. Mon cœur à répliquer plus fort que cette décevante raison qui brime toujours tout si on écoute son élan froid et dépourvu d’émotions.
Je l’ai dit et le redit encore, le bonheur de mes filles est une source de dépassement de soi. Je ne peux tout faire mais, ce que je pourrai aussi longtemps que je respirerai je le ferai. Avec tout l’amour que je peux offrir à ces deux cœurs, j’agirai pour leur bien être.
Elles sont la raison de la suite de mon existence sur terre, alors, pourquoi les brimer de leur joie de vivre, dans la mesure que cela ne déroge pas aux valeurs du respect de soi, de partage, et tous ces bon vieux sentiments qui se perdent dans une société où tout va si vite que même le temps de bien vivre ensemble est devenu un souvenir d’enfance et non un présent récurant dans le bonheur d’être véritablement uni.
Seulement, on aura beau prêché tout cela, mais sincèrement, nous aussi on pèche par la non présence, moindrement certes, mais on régule quand même par l’égoïsme de notre imperfection.
Seulement, voir le bonheur briller dans le regard d’un enfant est le plus beau cadeau qui soit. L’argent ne peut rien contre ça. Mes filles sont ma richesse émotionnelle. Sans elle, ma vie n’aurait pas la même saveur. Je serais dans une solitude profonde sans leur présence près de moi.
Je sais qu’elles grandiront, qu’elles deviendront des femmes comme l’est ma plus vieilles et le sont aussi mes plus vieux… Toutefois, pendant qu’il en est encore tant, je profite de leur présence enfantine ou d’ado qui s’expriment, sachant qu’un jour, tout cela sera que de vieux et bons souvenirs.
Maintenant, il faut m’en retourner à ces occupations dérangeantes dans le cœur d’une écrivaine, mais pour celui de mère, qui  vaut plus que de l’or. Voilà une ambivalence quasi paradoxale dans la mesure où la guerre des partages de ma petite personne, devient parfois un grand conflit du temps à offrir. Le combat qui se perpétue, soulève des rages d’existences personnelles et de volonté de faire cet immense plaisir dans l’âme même de deux filles qui pour leur offrir plus tard ces merveilleux souvenirs, ce doivent d’être construits dans cet espace du temps qui file avant qu’il ne soit trop tard.
Rien n’est plus beau que d’offrir le plaisir partager au lieu la grogne et l’égoïsme extrême pour mille et une excuses qui détruits la bonté futur de ceux qui deviendront des adultes.
Une vieille grosse laide attendrie

Si j’ai manqué cette étape dans un passé lointain, aujourd’hui, depuis la création de ces deux dernières créatures féminines, j’ai réalisé ce que j’avais manqué avec les trois premiers. Et c’est là que l’on grandit, quand on ne répète pas les mêmes erreurs dans la conscience de notre mea culpa sans dégénérer dans la tragédie inutile d’une époque qu’on ne peut reprendre.
Voilà, je suis heureuse de voir mes filles comblées par ce plaisir des décorations du temps des fêtes. Et honnêtement, je le suis aussi. Parce que c’est encore aussi beau. Tout en étant fière d’avoir écouté cette voix généreuse au lieu de celle qui, critiqueuse  m’incitait à m’abstenir pour le bien de mon corps.
Bref, le temps des fêtes ne dure qu’un petit moment dans toute une année. Alors, pourquoi autant pleurnicher ? Pour se faire plaindre, cela va de soi. Même si nous avons les meilleures raisons du monde pour le faire. Tout autant pour faire le bien autour de nous, dans la mesure de nos capacités.
Et je vous dis, profitez de la vie et du meilleur, car les petits bonheurs sont souvent ceux qui explosent l’être fabuleux qui se cachent en nous. Qu’importe les causes qui provoqueront cet éblouissement, l’important est d’écouter son cœur et d’offrir du bon temps que des raisons inutiles qui ne sont qu’une part d’égoïsme qui vous excuse d’agir pour le bonheur de ceux qui vous entourent.
Krikri Ma Puce
(C.Labrèche)

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