dimanche 4 décembre 2011

J'agresse


Où est ce silence que j’affectionne ? Celui qui me sauve l’âme, me laissant la joie d’être ce moi qui se meurt à petite bulles savonneuses au parfum distillé à la folie du temps ?
Oui, où est-il ?
Folie!
Tout ce bruit qui m’entoure par le football, la musique d’un DS, les voix qui se percutent sur mes tympans endoloris d’incapacité d’endurcissement, de portes qui s’ouvrent et se referment, d’une laveuse qui tourne en bourrique comme ma tête et cette chanson qui se répète inlassablement.
Oui où est-il ce bienfaiteur ?
Je n’en puis plus.
Je suis dépossédée.
Je n’arrive plus à formuler mon état d’esprit qui dépérit misérablement.
Je n’arrive plus à coordonner mes synapses. Elles se désagrègent, s’effilochant graduellement.  Abandonnant le dernier filament qui me projette dans le seau puant de l’incapacité mentale à construire une pensée logique dans ce labyrinthe qui fatigue ma neurologie.
Au secours!
Réfugiée alors par un sursaut de rébellion sur ce trône commun au mortel, accompagné par ce bruit plafonnique qui aspire les malodorants effluves de mes sous-traitances, je tente de composer avec mon état bourdonnant d’une idée à une autre causant des erreurs lamentables à mon style démagogique.
Je respire.
Et je soupire.
J’agresse ma stabilité émotive.
J’ai un grand besoin de paix.
Et que ça URGE!
Krikri ma Puce
C.Labrèche

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