mercredi 21 décembre 2011

La chasse au temps


Depuis quelques temps trop d’accidents frontaux surviennent sur les routes du Québec que cela m’occasionne un choc. Cela fait plus de trois que je découvre aux informations du net ou de la télé que je ne peux passer sous silence cette attitude névrotique qui tue sauvagement les humains qui en sont cruellement victimes.
Laissant dans le deuil, des familles entières dans la douleur de la perte des gens qu’ils aimaient. Même le coupable de cette tuerie.
Désolée si je semble cruelle, mais j’avoue qu’à trop en voir alors qu’il est trop tard pour prévenir, que cela me frustre les méninges. Ressentant l’annonce telle une voisine qui apprend que la personne qui vivait à coté vient de vivre l’horreur sans y être préparé.
Comme les parents du petit garçon noyer.
Alors oui, j’ai écrit une petite histoire bancale. Sans fioriture. Sans exagération des termes. Juste, ce qui venait doucement à mon esprit, en pensant à l’inconscience des gens, non pas que des jeunes, qui croient que jamais rien ne peuvent leur arriver, sachant pertinemment que l’on meurt tous un jour.
Vous compris.
Prendre conscience en admettant la réalité telle qu’elle est, on peut parvenir à saisir, que notre vie aussi on la met en danger. Pas que celle des autres.
Votre vie, a-t-elle de l’importance si celle des autres vous semble superflue ?

Tu roules à tombeau ouvert. Tu crois que chaque centimètre de plus de gagner dans la route que tu poursuis te feras gagner de merveilleuses secondes sur ta vie. Que tu arriveras plus vite à destination et que tu profiteras d'avantage d'elle avec les tiens.
Tu regardes à peine et voilà que tu décides en mariant la témérité à ta fébrilité de prendre la gauche pour une sensation extrême de dépassement de soi. Te voilà sur cette voie où à sens inverse les phares adverses t'indiquent qu'il te faut faire vite.
Le souffle court, le coeur qui s'emballe et le regard qui scrute avidement la distance qui te sépare de l'autre voiture, tu pèses plus fort sur la pédale et te voilà sur la bonne voie...  Juste à temps.
Tu ressens follement  frôler l'adrénaline qui se consume déjà derrière toi.
Tu respires un bon coup. Et tu continue, soulager d'être rentré à temps entre deux voitures.
Voyant pourtant devant toi une autre tortue qui s'enlise. Une autre personne, qui stupidement à ton sens roule à la vitesse des moutons. Trop lente à tes yeux. Trop lente à ta témérité. Tu ne penses pas plus loin que le bout de ton nez.
Pour toi c'est idiot de rouler à cette vitesse.
Pour toi, la vie ne s'arrête pas à suivre les règles de bon sens. Les règles qui aident à donner un sens à la vie des autres. Une manière de se garder en vie plus longuement. Tu jette encore à peine un regard et te voilà à nouveau sur la voie de gauche.
Est-ce que ton cellulaire t'a retenue de jeter un dernier coup d'oeil ? Est-ce que ton envie de folie était plus forte que ta conscience qui t'a peut-être dit NON! Attends! Mais que tu as rejeté d’un sourire ironique ?Ou encore, trop dans les vaps d'une bonne fête qui vient de se clôturer tu n'as pas vu venir la suite des événements ?
Jamais tu ne le sauras. À moins d'être devenu subitement un ange plus idiot que les mortels vivants côtoyant dans l'invisible les anges victimes de ta propre stupidité.
Trop tard pour t'en vouloir. Trop tard pour revenir en arrière.
Frontalement tu as embouti la voiture qui roulait en toute légalité dans le bon sens de la route. Frontalement, tu as tué plus que ta propre vie qui elle ne te semblait pas si importante que ça. Frontalement, tu as gâché la vie de tous ceux qui t'aimais et des gens qui perdront dans l'autre véhicule, la leur dans ta bêtise humaine
Où la personne n'a pu éviter le destin tragique qui l'attendait au volant de la fin de son avenir grâce à ton inconscience maladive où tu croyais qu'il ne pouvait rien t'arriver de grave. Rien n'arriver parce que tu étais le Dieu invincible.
Non! Tu ne voulais pas prendre conscience du danger. Ou plutôt si, mais tu as préférer faire la tombe à cet appel. Et maintenant, tu y seras enfoui.
C'est fou comme ça valait la peine de gagner quelques secondes

Oui vraiment la peine.

Est-ce que tu vois maintenant les conséquences de ta bravade ?
Une vieille grosse laide en crisse!


C’était mon coup de rage. Ma montée de lait. Ma colère déballée devant l’absurde du regard humain envers sa propre vie. Envers l’insouciance de croire qu’il ne mourra jamais. Envers la bêtise de croire, qu’il sera épargné.
Faites en sorte que votre vie ne soit pas à l’épreuve de la mort. Qu’elle peut parfaitement disparaitre comme tant d’autres.
Bref, j’ai juste désiré évacuer ma tristesse envers la douleur des gens qui vivent avec le deuil de la perte de personnes qu’ils aimaient et que jamais ils ne pourront les revoir. Parce qu’une insouciance et une inconscience, ont permis de braver la folie du fil de la mort qui se profile au moment où on dépasse tout sens du bon sens.
Krikri Ma Puce
(C.Labrèche)

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