samedi 20 avril 2013

Jalma


Maman, regarde dans le ciel. Tu ne vois pas les ailes translucides d’une âme chérie à ton cœur ?

Oui maman, ma petite sœur.

Si je parle d’elle c’est pour te dire un truc ma cocotte.

Tu le sais que je t’aime même si je te le montre pas comme je l’aimerais. J’aimerais ça te voir plus souvent, même si ce serait qu’une ou deux heures par jour, quelques fois par semaine. Au lieu de quelques petites heures par mois voire plus qu’un mois.

Mais ce n’est pas pour ça que j’écris ça.

Tu vois quand je regarde le ciel, je me dis que tu ne seras pas seule quand tu partiras. Parce que je me doute bien que l’avenir que tu as devant toi est court. Combien de temps ? Je ne saurais le dire. J’aimerais bien croire que ce sera encore quelques années, mais je serais égoïste de l’imaginer. Tu souffres tellement ma chérie.

Je sais tout ce que tu as passé pour me garder. Et ça, je le répète encore, c’est une preuve irréfutable de ton amour pour moi.

À ma manière, j’essaie de te tenir la main, même à distance. Et tu connais ma faiblesse pour l’écriture. Pour moi c’est une source de délivrance, de dire par les mots ce que les maux peuvent engendrer et les joies aussi.

Seulement, en ce moment c’est surtout la capacité à assimiler que je sais que tu partiras d’ici quelques temps. Alors j’ai voulu te dire comme ça, ce que j’aimerais que tu penses. Si ce n’est pas déjà fait. Je suis certaine que tu y penses beaucoup.

Dans le ciel, dans cette immensité bleue ou  grise ou azure, qu’importe sa couleur,  quand tu regardes là-haut et que le temps qu’il fait, Jalma te regardes. Prêtes à t’accueillir.

Bien sûr que te perdre me fera mal, mais en même temps, je sais que tes souffrances seront derrière toi. Et de savoir que je ne serai pas jalouse que tu ailles la retrouver, je crois que ça t’aideras à comprendre, que je serai soulagée de ta paix intérieur et heureuse que tu la retrouve.

Parce que je sais, que toi tu y crois. C’est bien tout ce qui compte.

Pour papa bien, je tâcherai d’être là le plus possible. Tout en sachant qu’il trouvera ça très dur de te perdre.

J’aimerais en ajouter. Que s’éternise cette feuille, seulement, je sombrerais dans le pathétique et ce n’est pas ce que je désire. Je voulais juste t’offrir ma résilience devant l’évidence.

Merci pour tout, ma cocotte. Ma Kanelle en sucre.

Je t’aime. Ta Kiki.

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