Au-delà des préjugés

Voici quelques années j’avais écrit un texte suite à la rencontre d’une jeune femme qui soulevait ma volonté de vouloir affronter ma propre pensée sur un sujet délicat. Cependant, je n’ai pas eu la possibilité de lui faire voir ce qu’elle m’avait inspiré, et tout cela je l’avais gardé pour moi. J’avais quitté mon emploi par ma fatigue extrême gardant avec moi cette lettre écrite.

J’en ai changé un peu non pas la teneur, mais la manière. Et maintenant, le courage je l’ai. Simplement, parce que j’en ai assez encore une fois de laisser prétendre que je puisse être d’accord avec certaines possibilités que notre gouvernement voudrait mettre en œuvre, que là, je me lève. Surtout que j’ai retrouvé cette lettre dans le dédale de dossiers sauvegardés suite à mon déménagement. Bel outil que sont les clés USB…

26 février 2009 ( MaJ et ajouts le 6 avril 2013

Rencontre extraordinaire

Le voile… sur la toile.

Bon nombres de gens regardant une araignée en  frissonnant et sont effrayées, voire, sont terrorisées et figent ou encore, instinctivement, hurleront en tuant d’un coup de pied ou d’une chaussure la petite bête qui fait peur. Se disant qu’elle est nuisible à leur environnement.

Pourtant, il suffit de se donner la peine de tenter un début de compréhension en se demandant que serions-nous sans elles. Imaginez bien la situation les autres insectes seraient en surnombre. Approchez vous d’une toile et regardez-la. Elle est la pour attraper les mouches, que nous regardons elles aussi d’une manière agacée.

Certes, je vous le concède, ce n’est pas agréable une araignée dans une maison que nous rencontrons par surprise. C’est comme une intruse dans notre intimité. Mais, au-delà de cet aspect, demandez-vous, que serions-nous sans elles ?

Ceci pour vous dire, que bien souvent nous ne regardons que l’araignée. Se qui nous dérange par sa différence et l’incompréhension et à partir de là nous augmentons les préjugés et les peurs à leurs égards, juste parce qu’elles nous font peurs.

Vous me direz, où je veux en venir ?

Tout simplement sur le regard que nous portons sur les autres qui sont différents de la masse qui nous entoure. Que nous côtoyons de-ci de-là sur notre parcours de vie.

L’homosexualité, les gens d’autres nationalités, d’autres religions et ainsi de suite et facilement nous jugeons.  Et cela même moi je l’avoue. Nous gardons un réflexe de défense de peur de se perdre dans la diversité qui augmente, et pourtant…

Au-delà du voile qui obscurci notre vue, que nous avons devant le cœur, ouvrons les yeux sur le regard des autres. Approchez-vous et vous découvrirez qu’un voile islamique n’est rien de plus qu’un chapeau féminin qui au cœur de la femme qui le porte est un besoin fondamental et non une obligation externe de se cacher sous la menace.

Laissons les préjugés de la toile d’araignée de côté et qui nous obstrues la vision de l’être humain qui se cache derrière et qui nous referme sur nous-mêmes. Je dirais même davantage, ce voile n’est nul autre que celui que vous portez dans votre esprit pour juger et condamner sans connaître celle qui le porte. Sans aucune obligation autre que celle qu’elle désire respecter.

D’office vous condamnez. D’office vous voulez changer les lois pour qu’elles se déguisent pour vous. Devenant un reflet vide dans une société ou être soi-même est un tort et un…vice.

Ce n’est pas parce que la foi nous est moins importante, que les autres sont obligés de faire de même. Ce n’est pas parce que la foi est visible qu’il faut le bannir juste par satisfaction d’égoïsme sans égard pour l’autre. Ce n’est pas parce que la différence vous fait peur qu’il faut tuer l’être qui diffère de vous.

Je conclurai en disant, tendez les mains, offrez un véritable sourire, approchez vous et écoutez. Et vous verrez, que la différence n’est pas si grande que vous l’aviez imaginée. Il suffit juste, de cesser d’avoir peur.

Samia, merci. Vous connaître à été une révélation. Une porte vers le désir de m’approcher davantage vers ceux et celles qui sont différent de moi. Ma peur de franchir la barrière, est maintenant moins intense. (davantage quelques années plus tard)

Samia est une algérienne vivant ici. Qui s’intègre dans la communauté comme beaucoup de personnes venues d’ailleurs.  Une femme qui porte le voile, parce qu’elle le désire. Son sourire en disait bien long sur les soit disant préjugés que nous avons, qu’elle le portait parce qu’elle était obligé. Sinon qu’elle serait battue et etc…

Samia était loin de tout cela. Une femme nullement effacée. Une femme de tête comme nombreuses femmes islamiques. Ce n’est pas parce qu’un grand nombre de femmes de religion modérée ne porte pas le voile que celles qui le portent sont dangereuses.  C’est vraiment de vouloir créer des stéréotypes et des mythes que de dire ça.

Comme les québécois sont que de gros ivrognes sacrant sans arrêt et qui s’écrasent devant leur télé pour ne regarder que le hockey et ne rien faire de plus que d’attendre leur chèque de BS. Foutaise ! Balivernes !

Depuis toujours les femmes islamiques qui désirent garder le voile m’impressionnent par leur courage et volonté. Je ne dis pas que celles qui ne le portent pas n’en n’ont pas non ! C’est différent. Parce qu’elles donnent l’impression que les occidentaux désirent, qu’elles sont émancipées. Comme si le fait de ne pas aller à la messe émancipait vraiment les femmes.

Le courage de ces femmes est encore plus grand. Parce qu’elles doivent affronter le regard de tous et se faire voir pour un danger public. Ce qui me fait vraiment peur. C’est de vouloir rendre tout le monde pareil. Comme si ça éloignait le danger juste parce qu’un 11 septembre a été monstrueux.

Le monstre ne disparaitra pas. Ce n’est pas parce que le Hijab, le Nicab seraient interdit, que ça règlerait le problème.  Tout extrémiste sous quelle forme que ce soit, trouvera toujours le moyen d’agir. Dans n’importe quelle religion. N’importe quelle nationalité.

À trop vouloir effacer les peuples, c’est la nôtre que nous allons détruire. Nous serons les seuls coupables par l’intolérance absurde de ceux qui menacent parce qu’ils voient des menaces partout.

En tous les cas, telle est mon opinion… Et je vous offre une vieille image que j’ai prise voici quelques années au vieux port de Montréal. Des femmes islamiques. Une image que j’affectionne.

La P’tite tendre qui ose…

J'ai apporté quelques corrections d'écriture pour une meilleure compréhension de lecture.