mercredi 30 novembre 2011

Quand j'y pense


J'en frémis non pas de plaisir mais d'horreur. La peur au ventre m'imaginant étendue sur un drap sale, aux regards méprisants des hommes et ligotées pour ne pas bouger, une main rouge venant alors entre mes cuisses  pour me couper telle une bouchère sans âme, cet instrument intime qui ne fera plus partie de ma vie de femme.
Parce que sans comprendre le pourquoi de ce geste barbare, on m'enlèvera une part de moi,  mon clitoris, pour ensuite me coudre la vulve. Accentuant le fait que la femme n'a pas le droit à sa féminité.

Pourtant je serai violée pour qu'un homme se glisse dans cette orifice me faisant hurler de douleur pour son plaisir d'égoïste mâle qui n'a aucun sens moral devant ce supplice qu'il inflige sans remords pour une éventuelle progéniture qui deviendra un reflet scandaleux d’une pratique inhumaine. Car le garçon deviendra un violeur sans âme et la fille une autre future mutilée sous les regards durs de ses propres parents.

Dites moi, comment voulez vous que ce lieu soit un plaisir quand il est à peine possible d'y passer une petite broche à tricoter ? Imaginez vous alors devant vous, le phallus bien dressé d'un homme qui sans égard pour vous s'introduira pour se vider lamentablement et que vous grossiriez par la suite pour enfanter une fille qui subira un jour le même sort que le vôtre !
Moi je crierai alors sans retenue...
NON!
JE NE VEUX PAS!
Mon seul désir sera alors de fuir ce lieu maudit, loin de ces charognards qui se croient des dieux alors qu'ils ne sont que des monstres humains englués du mépris envers la femme désirant odieusement les mutiler sans aucun respect de l'être humain que nous sommes.
Je désire donc, fuir ce lieu, disparaitre avant de mourir au bout de mon sang parce que leurs seuls intérêts est d'assouvir leurs plus bas instincts d'animaux.
Ce ne sont pas des hommes.
Une vieille grosse laide blessée à l'âme

Je ne pouvais ne pas écrire sur cette horreur de l’excision qui me frappe de plein fouet me rappelant un magnifique livre d'une femme qui a fuit son pays pour ne plus avoir à vivre cette ignominie.
J'avais tellement été touchée par ce récit, et là, retrouvant une page Facebook sur cette monstruosité faite aux femmes de l'Afrique, je n'ai pu que réagir ainsi dans l'espoir de pouvoir d'ouvrir le regard humain vers une cruauté froide envers la gente féminine.
Explosez votre désaccord. Vomissez-le... Ne le laissez pas dans la froidure de votre esprit disant plus tard là je n’ai pas le temps.
Demain on ne fait jamais rien de ce qui devait être fait hier.
Simplement parce que la paresse à la remise du lendemain fera encore qu'elle se perpétue et l'oublie la frappera par la suite de son mépris rieur.
Krikri Ma Puce
C.Labrèche

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