mardi 15 novembre 2011

Pour l’honneur de Dieu

Et je tiens à vous le dire, ce mardi 15 novembre est riche en drames. Ce qui propulse mon imaginaire d’un TGV qui ne s’arrête pas.
Encore une fois, je sauterai au vif de l’actualité sans plus de préparation. Aiguisez vos récepteurs et ouvrez grande votre âme. Il ne faut pas tomber dans le piège des préjugés même si je l’avoue, cela est aisé dans la situation qui suit. Tout en vous disant, que nous avons tous le sens de l’honneur! Sans pour autant, chez les communs des mortels que nous sommes, en arriver à une telle éventualité.

Maintenant, je vais encore parler d’un sujet délicat. Parce que les nouvelles regorgent de ces histoires qui nous secouent les neurones au point que cela nous amène à des réflexions qui nous bousculent.
L’honneur familial!
Pour vous qu’est-ce que cela représente ? Seriez-vous prêt à renier votre fille si elle vous disait qu’elle est homosexuelle ? Prétextant qu’elle salie le nom de la famille? Ou encore, qu’elle va se marier avec un africain alors que vous êtes xénophobe ? Ou pire encore, parce que votre fille vient vous dire à quinze ans qu’elle est enceinte et que vous la jetez à la rue pour ne pas entacher le nom qu’elle porte ? Vous la renieriez sans remords de conscience convaincue que vous agissez pour la bonne cause, c’est-à-dire pour l’HONNEUR ?
Pour l’honneur de quoi ? Pour l’honneur de qui ?
Bref, voilà des situations qui peut-être seraient matière à réflexion si vous pensez de la sorte et qu’une personne qui ‘trahirait’ votre manière de vivre devrait sortir de votre vie pour ne pas être digne de cet honneur, bon, même si je n’approuve pas, ça peut se comprendre. On a tous notre code d’honneur. Mais qui en plus, vous planifierez un meurtre pour la faire disparaitre de la terre, prétextant que c’est DIEU qui l’exige!
Là! Faudrait véritablement vous faire soigner!
Sincèrement, pour moi, ces gens sont des monstres. Rien de moins. Si imbu de leur fanatisme disproportionné  qu’ils dépassent la mesure de la conscience devenant des fous à liés dangereux.
Et que diriez vous maintenant, que ce sont non pas une mais quatre personnes qui ont été assassinées pour ces raisons disant de l’honneur, qu’elle a été lavée et que le nom est demeuré propre ?
C’est sur ce point que ce passe depuis quelques semaines le procès Shafia. Rien de moins.
Je respecte grandement le droit à la croyance religieuse. Je n’ai aucun regard discriminatoire sur le hijab, sur l’être qui ne pense pas comme moi et qui ne réagit pas comme moi. Ce n’est pas parce que nous sommes une terre d’accueil que forcément ont doit tout abandonner de notre culture et notre religion quand on vient se réfugier au Québec.
Cependant, il y a que, le fanatisme existe partout.
Pas que dans la religion du Coran.
Et c’est cela qui est à détruire. L’excès sans borne d’une approche fausse d’une religion. Ici à une certaine époque le catholicisme a dépassé tellement les bornes, qu’un jour, aidé des guerres,  les femmes en on eut assez d’être une usine à fabriquer des enfants au détriment même de sa vie qu’elle a employé un excès contraire pour y parvenir.
Souvenez-vous de la mode Flapper des années 20 (1920) après la première guerre mondiale.
Avant, les curés rendaient les femmes tellement craintives de leur vie dans les cieux, qu’ils étaient parvenus à mettre dans leur tête que tout était mal. Parce que la religion leurs faisaient peur avec l’enfer et le devoir de la femme.
Chaque religion a son histoire fanatique! Et nous aussi on a nos histoires d’horreurs. C’est pour cela que je précise qu’il n’y a aucun préjugé dans ma déclaration écrite.
Seulement, au XXIième siècle on ne peut plus accepter ce genre de dérapage même au nom de la religion. Il faut que cesse ce genre de propos qui détruit les gens, les familles et surtout l’âme fragile de nos enfants.
Donc, le procès Shafia est en cour et je me compte heureuse de ne pas faire partie du jury. Parce que dans mon cœur, avec les preuves à l’appui, je n’ai aucun doute sur ces meurtres odieux perpétrés pour l’honneur familial.
Il faut que je m’arrête. Que je reprenne le coure de ma petite vie. Je suis épuisée et j’ai un grand besoin d’un café chaud. Besoin du recul pour reprendre possession de ma petite personne qui n’a aucune importance.
Écrire sur des sujets réels facilitent l’oubli de soi et de se concentrer sur d’autres événements que son petit soi, insignifiant et aucunement édifiant. Toutefois, se faire secouer ainsi le cervelet par des drames, on sent drôlement une sensation d’impuissance qui nous secoue les fibres humanitaires et nous écrase insidieusement.
Je suis à l’anorexie de ma confiance en moi. J’écris et j’écris sans croire en tout ce que j’aligne page après page coulant telle une source bénéfique de mon esprit tordu par l’absolu de n’être qu’une petite merde qui pue et qui n’a rien à raconter.
Étrange comment on peut si peu avoir confiance en soi avec un espoir fou de vouloir réussir dans sa petite merde de vie juste pour se médire soi-même.
Seulement, je suis certaine que personne ne s’intéressera à mes dires qui sentent la défection et la vomissure du déjà vu et de la trahison.
Bon, je vous laisse avant de vous rendre l’estomac indigeste par une lecture aussi peu ragoûtante et je tenterai de revenir, car la section sanglante n’est pas encore terminée. Seulement, le temps me presse et je n’ai pas le choix que de lui obéir. D’autant plus que j’ai omis de mettre mes filets de porc au four, que là, je vais être obligé de penser à une autre alternative pour le souper.
Bon à plus tard, si le temps me le permet. Et non si Dieu le veut. Parce que même si je suis théiste, je ne mets pas tout sur le dos de Dieu dès qu’une circonstance fait en sorte que cela soit ou non en ma faveur.
Sur ce…
La grosse vieille laide vous dit à plus tard

Krikri Ma Puce
C.Labrèche

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