jeudi 24 novembre 2011

Fuite Mortelle


Lâche!
Meurtrier!
15 ans et une vie est finie.
En ce jeudi 24 novembre, je maudis ceux qui par la peur fuient une personne qu’il vient de frapper. Se disant peut-être que quelqu’un d’autre agira à leur place. Mais dans le noir, à 9heures du soir c’est quasi impossible.
Je maudis aussi la lâcheté de ces personnes qui ne peuvent faire face aux conséquences de leurs gestes meurtriers.
Je ne comprends pas.
Et ne comprendrai jamais.
Pour avoir déjà vécu un délit de fuite, par un mari irresponsable, ayant eut que la peur au ventre, il a préféré partir se disant que j’étais là. Que je pouvais parler pour lui.
Je parle d’un événement qui me ramène bien loin dans le temps. Avant même la naissance de mon premier enfant voici presque 30ans.  Donc, oui, je ne comprends pas.
La peur oui! La lâcheté non!
Dans mon souvenir, personne n’avait eut quoi que ce soit de grave. Alors qu’ici, une vie est disparue. Une vie d’un jeune qui l’avait semblait-il devant lui. Et pourtant, là, il n’en reste plus rien.
Que poussière. Que néant. Que blessures et larmes dans le cœur des parents et de ceux qui l’aimaient.
Oui, je suis amèrement outrée.

Comment peut-on prendre la poudre d’escampette sans avoir la conscience troublée d’agir aussi criminellement ? Comment, suite à une collision, peut-on poursuivre sa route tranquillement sans avoir de remords ?
Moi, je n’y arrive pas! Je ne comprends pas!
Sans savoir que l’on a touché humainement quelqu’un, dans ma tronche il y aurait une alarme qui retentirait me disant, ‘va voir,’  Et comment peut-on se sentir quand on sait qu’une personne a été happé par notre voiture ?
Comment notre âme répond-elle à la mollesse de notre culpabilité pour faire face à son miroir qui lui rejette sans cesse son infâme attitude ?
Oui, comment vit-on devant un tel constat ? Admettons-nous la réalité ou la nie-t-on pour ne pas sombrer dans le dégout de soi-même pour ne pas reconnaitre l’immondice que nous sommes devenus ?
‘’Il n’avait qu’à rouler au bon endroit!’’ Bang!
Voilà peut-être une pensée magique qui nous déculpabilise de  ne pas s’être arrêté pour réagir convenablement devant une personne en danger. Oui, surement, c’est mieux ainsi. Si bien sûr la personne sur le vélo est en partie responsable de l’accident.
Ceci dit, ironiquement bien sur! Parce que la personne sur le vélo, soit ou non responsable, mérite d’être secourue.
Mais je me demande! Était-ce la manière de dissimuler une effraction de la loi en roulant en état d’ébriété à un taux si élevé, que ça méritait de fuir comme un lâche et de laisser mourir une personne pour se sauver la peau de la police et de tout ce que cela comportait ?
Oui, ça je le comprends.
Il est plus facile de faire face au miroir de la lâcheté que d’être reconnue coupable en plus, d’avoir été dans un état épouvantable au volant d’une voiture d’être un meurtrier devant tous.
Oui, effectivement, même si cela aurait pu sauver une vie.
La vieille grosse laide outrée.

Quand la bêtise frappe le cœur humain, on ne peut grand-chose contre lui. Celle-ci prend toute la place et nous retient à deux mains de réagir clairement.
Sauf, que l’on peut lui souhaiter très fort de retrouver son état normal pour faire  face à l’empathie pour ceux qui souffrent devant cette bêtise qui nous a frappé de plein fouet à un moment où on ne s’y attendait pas.
Encore moins ceux qui en paient chèrement le prix.
Krikri Ma Puce
C.Labrèche

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