mercredi 26 mars 2014

Hors Service

Vous savez vous quand la guerre va se déclencher? Vous reconnaissez les signes qui mèneront jusqu'à ce drame qui se répète inlassablement dans une demeure où un ado respire et vit?

Moi, pas tout le temps. Je ne puis être sur mes gardes, même si je ne suis pas naïve au point de croire qu'une accalmie de quelques jours, est synonyme de victoire. Je serais stupide.

Pourtant, y a des guerres que l'on aimerait éviter, pour ne pas être à ramasser à la petite cuillère dans la solitude d'une chambre à coucher où le corps s'abandonne en toutes réactions possibles.

Je vous le dis d'office, ça concerne un vécu qui se répète dans toutes les demeures où les protagonistes sont similaires à mon ado de 15ans.



Je suis en totale confusion.

Je suis perdue ce matin. Perdue entre le brouillard de mon intelligence et l'envie de tout foutre en l'air et déguerpir pendant qu'il en est encore temps.

Depuis hier que j'ai le désir de plier bagage et de disparaître. Pas mourir. Que ni ni. Mais ne plus être là pour personne en déclamant.

HORS SERVICES.... HORS D'USAGE!

Je n'en peux plus de ces matins où la guerre sillonne les carreaux du plancher en craignant l'assaut qui se décuple en ouragan par une explosion virulente entre une ado et moi-même juste en frappant à une porte de chambre.

Non pas aujourd'hui, heureusement. Deux jours d'affilés je n'aurais pu tenir.

Ce jour je puis en parler. M'exprimer sans fausse modestie sans fausse humilité. Heureusement que les jours se suivent mais ne se ressemblent pas. Lundi tout va, hier c'est la guerre aujourd'hui le drapeau blanc. Sachant pertinemment que cette guerre se poursuivra.

Je ne joue pas à l'autruche. J'ai passé l'âge d'ailleurs. Rien ne s'arrête avec une adolescente en rûte d'autonomie qui croit que faire sa vie c'est tout balancer.

Les mots blessent telles des flèches. De toutes parts les munitions sont féroces. Elles font mouche. Sans égard. La pendaison est au rendez-vous comme le centre d'accueil. Moi la peur que la DPJ vienne fourrer son nez tout en l'espérant pour démontrer nettement l'enjeu nocif qui risquerait de se passer, tout en devinant aisément que la menace plane.

Je ne saurais dire qui a gagné. Même si ce matin la grande est partie à l'école, sans faire d'histoire, je ne crois aucunement que tout cela est terminé. La grande a du caractère. On ne c'est point parlé hier. Où à peine. Et ce matin, limite. En plus que la grande n'est pas d'un naturel affectueuse, vous imaginez ce que ce fut aujourd'hui.

Une guerre des nerfs. Une guerre froide. Une guerre qui me tue. Me rend encore plus malade. J'ai besoin de repos. De voir la douceur de la vie pas que sa rigueur constante avec des variantes plus ou moins fortes, voire, explosives.

Une ado (un aussi) en perpétuel recherche de sa personnalité, c'est pire qu'une montagne russe. Les descentes sont sans avertissements. Elles arrivent sans crier gare et les remontées sont ardues. Pénibles mêmes. Sans savoir si l'accalmie durera un bon moment ou qu'un petit qui donne à peine le temps de reprendre son souffle que les nerfs à fleurs de peau condamnent le corps à se dépasser encore plus que la précédente fois.

Mais hier j'ai su que c'était trop pour moi. J'ai pleurer une bonne partie de la journée. J'ai dormi pour ne pas trop y penser. Il me fallait requinquer mes énergies. Sans le sommeil, je n'aurais pu passer au travers. J'aurais mit à exécution mon désir intense de partir.

Quand tu regardes combien coûterait un voyage en train jusqu'à Québec pour pouvoir te rendre ensuite dans Charlevoix, endroit que j'affectionne le plus, c'est que la limite commence sérieusement à être atteinte.

Pourtant, je suis encore là. Je ne peux faire ça à la plus jeune. Elle en souffrirait. Ça je le sais. Et encore une fois c'est grâce à elle si je suis là. La preuve que mon intelligence reprend le dessus. Que je ne me laisse pas berner par mes ressentis.

Merci d'avoir lu... Et désolée, mais je suis certaine que je ne suis pas la seule à passer des durs instants avec un ado en pleine crise d'adolescence et qui n'a aucun égard pour ce que l'on fait de bien pour eux, mais qu'ils ne voient que le pire. Au point qu'ils croient fortement qu'on ne les aime pas. Alors que c'est tout le contraire.

Pourquoi sinon on se donnerait tout ce mal?

Oui je l'aime mon ado en crise. Évidemment que ça paraît moins, vu l'étendu de la guerre qui se passe en ce moment. Au point, que j'ai demandé au papa de s'occuper d'elle ce matin. Question survie!

Oui je suis HORS SERVICE. Besoin de répit quoi!


Merci d'avoir lu.


Krikri ma Puce qui se remet de cette fichue guerre des nerfs.

Aucun commentaire:

Publier un commentaire

Remarque : Seuls les membres de ce blogue sont autorisés à publier des commentaires.