Il n’y a rien de pire que de se
sentir seule dans ce monde de perfection absolue qui abandonne les plus faibles
que soi. Qui rejette ceux et celles qui tentent au mieux de garder une place
dans cette existence où les démunis semblent ne pas avoir de place.
Ce n’est pas la solitude qui m’effraie.
Elle est une amie. Une véritable amie. Avec elle j’écris, j’invente, je
philosophe, je discute avec moi-même. C’est le fait que personne ne s’attache
vraiment à moi qui m’effraie.
Suis-je si peu fréquentable ou
suis-je trop sévère ? Bref, je déballe encore une partie de moi-même en ce
jour, qui suit cette nuit qui n’a pas été des meilleures. Même une des pires
depuis fort longtemps.
J’espère seulement, que l’amitié
webienne(*) est vraiment comme je le crois. Parce que pour moi c’est plus
important que l’amour en lui-même.
Me voilà instable, ambivalente,
incertaine, entre deux chaises sur le point de tomber sur le cul par cette
indécision, hésitation qui me replis sur moi-même. Qui me purge la voie nocive
de l’instinct grêle et me fragilise jusqu’à la chair souillée d’incertitudes
abstraites.
Le doute c’est installée. Dans l’infini
des fluides veineux qui draguent ma physionomie entière. Me saoulant les fibres
de ces substances nauséabondes dans la mesure qu’elles me clouent au pilori de
ma structure bancale, se soutenant à la faiblesse de cette précarité qu’est la
mienne.
Je suis fichue. Maudite.
Incapable de tenir la cadence plus qu’un jour ou deux. Marre de cette instance
qui me flagelle le dos à coups de fouets. Non pas de dague comme cette vidéo
entrevue un jour et que je n’ai pu regarder jusqu’au bout dans l’incompréhension
totale d’un tel geste. Avec la peur d’exprimer clairement le fond de ma pensée
d’une telle absurdité. Oui la peur des représailles. Comme quoi, la violence
bâillonne l’esprit par les représailles susceptibles de me détruire l’art d’écrire.
Et voilà que c’est dit avec un faible sourire de victoire. Trop amortie pour qu’il
soit d’un bout à l’autre de mes lèvres asséchées.
Là c’est moi que je flagelle. Je
m’en veux de mon attitude qui tu ma créativité. Qui tu ma jovialité. Est-ce
parce que j’ai peu dormie ? Que les douleurs me collent au corps que je n’arrive
pas à me concentrer et m’estimer à ma juste valeur ? Quoi qu’il en soit, je n’ai
plus ce qu’il faut pour élaborer, accentuer sur le délicat sujet de ma
débilité. Disant de cette ‘maladie ‘ qu’elle est débilitante.
Maudite incertitude. Maudite vie
qui me gonfle la cervicale pour que je ne puisse puiser dans la force de mon
mental, obstruant le trajet de la source qui me sollicite l’inspiration. Là je
vogue dans l’obscurité de la sortie de ces ténèbres fabriqués par une fragilité
des sens en éveillent.
Combien de fois me faudra-t-il
encore pour refaire surface ? Je suis si épuisée de ces combats constant qui me
grugent l’énergie minime qui m’offre un semblant de bonne volonté. Et voilà que
là, je suis fichue. Totalement à sa merci.
Maudite Faiblesse. Maudite
Incapacité. Maudite pleureuse que je suis.
Je veux écrire. Poursuivre mes
gestes d’écrivain. Taper, et encore taper ce fichu clavier dans mes histoires
inventées. Je veux continuer. La chair me brûle les bras. Le poids me fragilise
les fibres. La fatigue me confuse la suite. Me bouscule les neurones. Me
fracasse les synapses. MAIS je veux poursuivre. Aller au-delà de moi-même. J’ai
besoin de ça pour exister.
Je sais, j’ai écrit ceci. Est-ce
une victoire en soi ? Peut-être. N’empêche que je suis à cran. Sous vide.
Affaiblie. Complètement.
Mais une chose est certaine.
Je n’abandonnerai pas. Parce que
si j’abandonne, je ne suis plus. Rien, sera ma personne. Rien deviendra une
entité inexistante et me musellera jusqu’au dernier souffle. Et ça, je ne le
veux pas. Même si je suis faible et en inertie musculaire.
J’irai jusqu’au bout. Même si je
suis seule à y croire. Même si je suis à cran. Même si…
La grosse geignarde qui vous
remercie.
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