Il ne faut pas m'en vouloir pour si peu. Il faut juste percevoir ma créativité sans borne qui désirait s'exprimer.
Ainsi suis-je faite. Si on m'apprécie, on me prend telle quelle.
Je n’ai rien à dire ce jour. Je suis vidée d’idiologie. Rien
ne passe. Rien ne me caresse les méninges.
C’est galère dans mon esprit. Je rame la misère et ça tourne en
déconfiture.
La fatigue mentale m’assomme. La fragilité de l’éveil me
fige la réflexion.
J’suis, fripée. Crispée. Acculée. Le mur me frappe le dos.
Les os en craquent de peur. C’est froid cette surface. Puis je fixe le vide
devant. Rien. Qu’un mur blanc. Sans tache. Que c’est moche la médiocrité.
Jamais de beauté qui te fixe toi. Que la platitude des fils qui pendent. Des
trous qui puent la solitude. Des coins qui rétrécissent la distance. Qui te
ramènent à ton état initial, la misérabilité*.
C’est tellement étroit ce coin-là. Que je bouge à peine les orteils que je me coince un cheveu dans la fissure qui me rigole les neurones. Ils se moquent ces idiots. Ils se gavent de cet état de misère qui nage la surface de ma pensée confuse.
Je secoue la tête déconfite. Celle-ci dans la main, je
brasse la substance gélatineuse qui me sert de cerveau et frissonne de sentir s’évaporer
le peu d’intelligence qu’il y avait. L’ineptie est mienne ce matin. Ce jour
promet la platitude du néant.
Absurdité quand tu me tiens.
Je sais, me lire est compliqué. Il faut parvenir à me
comprendre moi pour percevoir une nuance de bon sens dans ces mots qui s’affilent
et s’affichent sans pudeur sans rigueur pour exploser une forme de réalité qui
se moule à la vérité du moment.
Le désespoir d’écriture. La néantitude*** de l’esprit. La
frayeur de chaque écrivain, auteure.
J’invente des mots pour faire intelligent, je frime les
phrasés pour donner de la texture à cet ordure de papier malfamé qui semble
juteusement** adéquat à la formule d’idioties que j’étiole sur ces lignes
absurdes.
Et pourtant j’en
vomis davantage. J’en remplis un seau tant la facilité me glisse aux doigts de
la vermine qui me sert de muse. Ça dégouline. Ça s’épaissit en textures
nauséabondes qui reflètent les nuances de ma créativité dérisoire.
Elle choque l’intelligence humaine.
Elle dégoûte la mentalité fermée.
Elle suinte la droiture des âmes fragiles.
Elle… s’applaudit d’avoir eu l’audace de s’être aventurer si
loin à ne rien dire de plus que d’approfondir l’abstrait des vides
environnants. Elle s’amuse comme une
grande à se vautrer dans cet amas de formes aux formalités douteuses.
Il y a des moments comme ça, où la simplicité s’exprime avec
difficulté. Où la voie devient des rangs de parcoure avec des soubresauts qui
bardassent l’intérieur délicat des êtres
sans nuances. Sans état d’adaptation à l’abstrait
des temps, des formes et expressions nébuleuses, mais d’un réalisme poétique.
Voilà que le calme en explosions des exploits survient, qu’il
me faut vous abandonner. Un monde plus simple s’annonce. Des mots plus
rigoureux se pointent, qu’il me faut partir avant qu’ils ne deviennent trop
ternes pour ramollir ce texte pondu avec facilité et amusement.
La P’tite Belle qui vous dit à la prochaine.
*Mot inventé mais qui a le sens désiré.
** Mot inventé qui donne le sens à la phrase.
*** Mot inventé et combien absurde à a la fois.
Bonjour! N'est-ce pas que sur le chemin de l'écriture, on trouve toutes sortes d'états d'âme, ceux-là qui font et défont notre réalité...bonne journée
RépondreEffacerBonjour Denis.
RépondreEffacerEffectivement. Les chemins varient d'un état d'âme à un autre. Et rare qu'on rencontre les mêmes nuances malgré que nous refassions le même chemin chaque jour.
Chaque fois à sa personnalité propre.
Merci de ton passage. À la prochaine
Krikri