L'énergie du courage (Amina)

A la sueur de mes larmes

À la force de mes doigts

Je façonne mes pensées. Je déploie ma signature qui est unique.

Je l’ai écrit. Je l’ai créé.

J’ai eu l’énergie à la puiser dans le fond de mes chausses. Crispant mes orteils par les cailloux pointant leur pointe sur la chair délicate.

OUI j’ai abandonné, j’ai pleuré, j’ai hurlé, j’ai massacré mon illusion en la déformant à coup de vomissures oratoires. Par la faiblesse de ma croyance en moi.

Et pourtant, je continue. Je perpétue ma volonté profonde à ne pas se mourir dans le silence des offenses et des erreurs passées. Je la soulève encore et encore. Dénonçant. Démontrant que malgré la sècheresse des maux, on arrive à fabriquer son usine à foi.

Ho! Oui! J’ai rampé. Écorchant ces genoux et ces paumes en les griffant de cette déchéance d’humanité qui formalise, qui par de bonnes intentions vous fige le cœur dans le froid des mots ainsi que l’âme dans l’abstrait du ridicule.

Malgré la douleur qui ronge mon intérieur. Malgré la souffrance qui irradie mon énergie,  j’avance au rythme de ma  fragile force qui ne veut pas s’éteindre.

La seule personne qui peut mettre un terme éternel, c’est moi. En sombrant dans la mort de la volonté d’autrui. En sombrant dans la mort de chair. Sinon, coûte que coûte, il faut se relever, bâtir sa délivrance  et suivre sa voie.

Amina malgré son geste indécent, que je n’approuve pas. Est un exemple de volonté et de courage pour les femmes bafouées. Et ça, je le comprends totalement  de l’autre côté de mon océan où la femme est libre. Enfin, en grande majorité. Il y aura toujours de ces femmes soumises à la folie misogyne de leur homme, de par le monde.

Aussi incroyable que cela puisse être. Amina est un modèle pour ces femmes qui désirent leur liberté et le choix de leur manière de vivre. Sans entraves d’homme qui rendent épave la femme qu’ils méprisent. (*)

Donc, forcément, moi de ce côté facile de la vie, malgré la fragilité du corps, je relève la tête et continue ma bataille à moi en applaudissant cette jeune Tunisienne.

Une bataille ne se gagne pas en n’essayant rien. Même minime, le geste est une victoire.

Amina, merci dans l’espérance qu’un jour tu puisses vivre libre et en paix.

(*) Je ne mets pas tous les hommes dans le panier des misogynes. Je dénonce seulement ceux qui bafouent, méprisent la femme en son entier.

Une grosse tendre qui vous salut.

Krikri Ma Puce