Enfin la nuit
Solitaire dans ce noir fictif où les reflets des lampadaires
ruraux illuminent un coin de pensée. J’active l’envolée à venir. Sculpteure
imaginaire, je trace délicatement les premiers sillons sensoriels.
Je ne me retiens pas.
À la limite du réel je caresse cette chair fragile, qui
frissonne la délicatesse d’une sensualité à fleur de maux. D’une fébrilité où le souffle égaré de mes lèvres parfume l’air
d’effluves, faussement inoffensives.
Ha! Oui! OUI! Je me masturbe les sens. Je me glisse dans l’éphémère
désir du cœur assouvissant le plaisir des phobies nocturnes qui augmente mon
rythme cardiaque où se dessine la voie des plaisirs falsifiés
Je me sens geindre par l’orgasme de cette peur qui inonde ma
chair. Je suis la proie de ma propre volonté à désirer ressentir cette phobie
nocturne. Les yeux clos je crispe le geste, je courbe le dos de cet assaut
ultime qui me possède l’esprit en retenant
ce souffle saccadé d’un paroxysme de sensations aussi douloureuses qu’inventées.
Mon cœur se crispe de ces visions. Ma voix se tait du silence
exigé. Je me mords alors les lèvres serrant aussi les poings en fermant les
yeux pour tenter d’oublier ce viol invisible par ces phobies nocturnes qui ont
envahis mes sens, ma chair, mon esprit, ma volonté le temps d’une masturbation cervicale.
Je dois maintenant fermer l’œil. Oublier cette imagination
fertile et dormir …
Y parviendrais-je avant que la chair m’appelle à l’aide pour
assouvir cet autre besoin sensoriel ?
Ha cette grosse laide qui n’en finit jamais de ses
jérémiades colorées.
Ce texte a un double sens. Tant qu'on peut y voir ce que j'ai laissé planer, tant ce texte a comme muse les idées paranoïaques que germent dans l'esprit nous emportant aussi fort que le plaisir charnel. Heureusement, dans mon cas ce genre d'angoisse momentanée dure à peine quelques secondes. Ce vivant aussi intensément qu'un doux plaisir solitaire. :)
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