dimanche 4 décembre 2011

Tôt ou tard


L’imaginaire déborde souvent de pensées qui nous chavirent l’être tout en nous retenant de l’exprimer en pianotant ou en prenant la plume. Le temps étant un éternel manque dans une vie où les 24 heures se raccourcissent.
Surtout que le temps des fêtes devient une évidence et que nous ne pouvons y échapper. J’aimerais juste que l’énergie soit plus présente. Ce qui me donnerait l’opportunité de joindre l’utile à l’agréable sans aucun remords d’irresponsabilité, et de me diriger vers l’un ou vers l’autre sans aucune notion d’infamie.
Par contre, quand la lumière jaillit de la profondeur de mon esprit qui s’illumine, je ne peux résister à prendre le clavier ou bien un cahier quand je ne veux rien perdre de mon  talent livresque, et de procréer à distance cet écrit débilatoire sur la formation d’un texte allié à l’incapacité désastreuse d’y parvenir au moment où souvent j’aimerais que cela soit.
Venant bien tôt ou tard, le moment agréable d’écrire à mon bon plaisir.

J’explore le monde du bout de mon nez à la recherche d’une odeur mythique qui traverserait mon aura, me submergeant alors dans l’exotisme débordante,  accaparant d’assaut mon être entier.
Jusqu’à cette seconde cruciale, je ne savais pas qu’en moi dormait un si beau sentiment qui me portait vers l’au-delà de ma réalité merdique.  Ainsi, mon regard depuis toujours changea, humant avec délectation toutes sources nouvelles m’offrant cet émerveillement sensoriel.
Plus rien n’était comme avant.
Si ce n’était que cette enveloppe fétide qui me servait de corps physique. Mon aura elle, survolait la dimension invisible de l’espace grandiose de mon esprit éveillé à cette magnificence nouveauté.
Les couleurs me frappèrent de plein fouet.
Secouant en moi cette habitude terne d’une vie sans éclats.
Elles prirent possession de mon sommeil intérieur et le transformèrent en un firmament aux multitudes étoiles chatoyantes qui chambardèrent toutes mes dimensions acquises.
C’était plus que magnifique.
La féérie céleste dans mon monde banale explosait de toutes parts, parsemant mes capacités à accepter la nouvelle personnalité qui se dégageait,  prenant sa place à l’invisibilité des regards clos des autres beautés mythiques.
Rien dorénavant ne pouvait me brimer le désir d’aller de l’avant.
Même pas ces obligations terrestres qui me volaient mon temps et mon énergie, faisant de moi jusqu’à aujourd’hui un zombie inconscient aux tâches répétitives des lendemains sans faim.
De cette ouverture des faits, je pris plume et corps pour divulguer à la terre entière cette vérité existentielle, enfin que ceux et celles qui liraient  cette lecture imaginaire pour en découvrir toute l’étendue réelle de ma personnalité combattante, seraient à leur tour, éblouis par tant de réalisme impalpable.
Loin d’être une défaitiste maladroite comme je l’ai toujours perçue, je découvre simplement que ce mur fermé, dissimulait cette douce vérité.
Il ne fallait pas, surtout pas, que je sombre dans l’inaction de mon désir de combattre l’inertie qui me guettait à chaque larmoiement de ma doublure pragmatique de mon être.
Au contraire.
Le combat était la forme fabuleuse de permettre aux couleurs merveilleuses qui se révélaient à moi de prendre possession de ma main. Et ce, malgré la douleur  infecte que cela me procurait, par la résistance de cette apathie. Parvenant ainsi à imprimer ces lignes, par mes pensées multicolores, qui m’envahissaient dans tout l’aspect de mon enveloppe dérangé par ce rationnel qui se baladait librement dans mon esprit pour le déstabiliser par leurs éclats lumineux qui s’affichaient mot après mot.

 Détruisant alors, les propos dénués de beauté et sans envergure qui mouraient au fil de cet éloge féérique. Pour combattre l’acharnement du vide volant vers cette lumière  magnifique qu’est mon plaisir de l’écriture livresque.

Non, il n’est pas simple d’écouter cette voix intérieure qui veut nous guider vers nous-mêmes. Surtout quand les devoirs, les cris, les épuisements et j’en passe, tentent de nous détourner de cette sensation unique qui nous traverse l’esprit et le cœur.
La vieille grosse laide qui poursuit son parcours.

C’est comme si l’égoïsme devenait trop criant et que nous abandonnions méchamment ce qui devrait être, aux regards et aux attentes d’autrui, les seuls intérêts de ceux qui pragmatiquement ne parviendront jamais à comprendre l’âme artistique de ceux qui désirent s’éveiller à leur art personnel et d’épanouissement.
Tout cela, pour me convaincre, que je n’ai rien à me reprocher au travers ce temps que je prends pour recomposer mes perceptions de la vie de tous les jours des regards de ceux qui la bâtissent heure après heure.
Krikri Ma Puce
C.Labrèche

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