mardi 6 décembre 2011

Illumines-nous


En ce mardi 6 novembre c’est le souvenir de la Polytechnique qui nous vient à l’esprit québécois que nous-sommes. Ceci étant un souvenir collectif.  Un souvenir qui, s’il n’avait pas existé aurait été un plaisir de ne pas le posséder.
Parce que ce jour là voici 22ans, un fou avait assassiné des femmes en majorité pour les gratifier de sa haine envers elles. Comme si encore, la mysoginie ne pouvait être éradiqué par la mentalité de ceux qui ne voulaient pas évoluer et voir la femme comme une entité à part entière et non comme un stupide bibelot qu’il étrenne à satiété.
Pourtant, aujourd’hui, je me dis qu’il faut faire le pardon de cet affront, pour que cesse de pleuvoir sans fin la colère de ceux qui n’arrivent pas à regarder devant. Je me doute que cela n’est pas facile. Que d’être le parent molesté de sa chair au sacrifice de la folie de l’homme avec un sexe et non de l’humanité sectaire et barbare, c’est une tragédie inoubliable et que perdre ainsi son enfant est difficile à soutenir quand vient l’heure du rappel de sa perte.
C’est pourquoi qu’une prière m’est venue à l’esprit. Que mon âme, devant les épreuves de ma propre vie, à fait jaillir du bout de mes doigts, ces mots qui j’espère seront dans la capacité d’adoucir ces douleurs qui si, elles ne peuvent totalement disparaitre, puissent au moins s’atténuer et offrir à votre cœur une douce liberté de pouvoir aller de l’avant sans vous dire qu’avancer et abandonner le souvenir d’un passé merveilleux.

Illumine l'enfant qui dort en nous, ne percevant que la corvée du temps des fêtes qui s’affiche en images sur tous les médias imaginables.
Illumine notre coeur de la beauté de Noel pour que nous puissions soulever la montagne alourdie de notre esprit épuisé.
Illumine notre âme, de cette joie immense de décorer pour le bonheur des regards enfantins qui s'agrandissent de joies à la vue de cet amour déployé.
Illumine notre demeure de cette beauté simple de pouvoir partager entre nous ce moment unique du temps des fêtes, malgré les douleurs de jadis.
Illumine-nous pour que nous ne soupirions plus d'inquiétudes et ni de peur. Juste pour que ce temps des fêtes soit un autre bel instant à vivre pleinement.
Illumine notre entourage à cette douce vision où ce temps merveilleux mérite de donner aux âmes que nous aimons le bonheur de vivre entouré de ceux que l'on aime  glissant entre parenthèses des moments moins glorieux à notre CV.
Illumine-nous de miséricorde envers ceux qui font des erreurs. Car nous en commettons tous. Nul n’est parfait dans ce monde.
Illumine-nous de ce pardon véritable pour que l'avenir soit plus beau que ces années passées à vivre dans l'inconfort de la misère, de la peur, de la souffrance émotive pour que cela  soit qu’un épisode comme tant d’autres dans notre livre personnel et ainsi en tourner la page.
Oui, illumine-nous faibles que nous sommes à descendre son prochain pour se glorifier soi-même et d’offrir en retour le sourire sincère de la gratitude d’être vivant.
Ho! Oui, illumine-nous pour que tombe la fausse prétention qui nous guide à se croire supérieur aux autres.
Oui, illumine-nous d'humilité pour tendre tendrement la main à ceux qui nous aiment et que nous ignorons inconsciemment par la peur de ne pas être véritablement aimés.
Illumine-nous, pour que nos coeurs s'ouvrent au bonheur et non aux regrets et remords dissimulés par le silence de nos gestes et par l'aveuglement de nos maux.
Illumine-nous de générosité envers ceux qui souffrent et qui dans la solitude appellent la paix de Dieu.
Illumine-nous à leur offrir une tranche de bonheur véritable qui n’a pas d’origine existentielle, si ce n’est que celle de l’amour universel.
Oui Seigneur, illumine-nous dans ton pardon éternel à regarder l'avenir et non plus le passé tel le boulet que nous trainons depuis si longtemps.
Oui! Oui! Oui!  Illumine-nous de ta grande bonté et que celle-ci se reflète dans nos actions à venir et dans nos mots à écrire.
Illumine-nous de ta lumière débordante de générosité oubliant l’excès de tout posséder quand le plus essentiel manque à l’appel. L’amour de son prochain et de celui par qui le pardon est joie.
Pardon pour le mal du passé.
Merci pour tout Seigneur.

Amen

Dois-je le dire pour que l’on comprenne la source de cette prière moi qui n’a aucune religion mais qui croit en Dieu ?
Elle me vient de toutes ces pensées et ces écrits lus en me disant que bien souvent on reste connecté à notre souffrance personnelle, à nos peurs de l’avenir ou encore, accroché aux préjugés que nous nous forgeons sans trop savoir ce qu’il en est véritablement si ce n’est qu’un propos entendu quelque part. Pire, on s’accroche ferme à un souvenir douloureux qui ne démord pas de notre cœur, croyant que l’on agirait infidèlement à l’être exécuté pour une cause qui dépasse notre logique.
Devant un sapin à monter, une énergie en baisse, que je constate cette année, pire que celles précédemment, je me suis dis, qu’il me fallait du courage pour aller de l’avant et de la bonne volonté positive pour faire briller dans le regard de mes petites le bonheur du temps des fêtes.
Et cette prière m’est venue tout simplement. Sans pénurie de mot et de paix dans mon cœur. M’avouant profondément, que j’aimerais bien laisser tomber le masque pour un certain temps et écouter cette musique dans mon âme qui me dicte de renouer avec la paix du divin et ouvrir mes bras à ceux et celles qui le veulent bien. Pas les bras de la chair, mais de l’amour envers son prochain et ainsi dans l’espoir de pouvoir faire ressentir cette lumière qui brille à nouveau dans mon être.
C’est ainsi, que j’ose dire, en toute paix, que je vous aime tous, mes enfants aussi vieux ou jeunes que vous êtes. Que la vieille que je suis, grosse et laide de surcroit, va tenter de sortir de son masque de renferment pour ouvrir la porte de sa liberté des mots. Enterrant ces maux qui n’ont plus aucunes raisons d’être une barrière qui ne se saute pas.
Et qu’importe votre regard sur moi, je vous aimerai jusqu’à mon dernier souffle. Parce que la chair de sa chair est impossible à se dissocier du cœur d’une mère et qu’importe les erreurs.
Krikri Ma Puce 
(c.Labrèche)

Aucun commentaire:

Publier un commentaire

Remarque : Seuls les membres de ce blogue sont autorisés à publier des commentaires.