Brumes de l'esprit

Trois heures de la nuit. Réveillée par la souffrance. La douleur qui régurgite son trop plein, je parcoure le web, je sillonne les berges du net, me disant que j’aimerais dormir.

J’en baille et j’en pleure. Et pourtant, je sens le besoin non pas d’hurle et de crier, mais d’exprimer en douce un sentiment de réalité et de résilience.

Pour une fois que je ne vomie pas ma colère, ma frustration, ma haine, mon indignation, je vous laisse à ces quelques vers et quelques lignes où la pêche étant surement  bonne en bout de fil qui défile la douceur de l’être qui s’éveille en plein cœur de la nuit  sortant de l’ennui ses bâillements incisifs et révélateurs d’un besoin primaire à combler.

BRUMES DE L’ESPRIT

Il y a de ces brumes qui passent parfois dans l’esprit

Brimant le cycle de la vie

Falsifiant le chemin parcouru

Ne sachant plus du tout où tourner au coin d’une rue

La tête se creusant alors les méninges

Se bourrant la profondeur de meringue

Pour encore plus de vent qui circule

Dans les synapses qui reculent

La voie claire et épurée

Devenue reflets barbouillés

De la peur engendrée

Par l’opacité étalée

Font en sorte

Qu’aucune porte

Ne semble être la bonne

Ne semble être celle qui pardonne

Mais plutôt celles qui ordonnent

Que derrière on abandonne

Le sacrifice oblige

Que le pas se dirige

Devant la brume de l’esprit

Pour que jaillisse Le soleil de midi

Craindre trop le devant

Est de demeurer dans le néant

Franchir la crainte de l’avant

C’est d’accepter de devenir plus grand

Alors oui cette brume de l’esprit

Je lui dis mille fois merci

De me révéler

Que tout droit j’allais me tromper

Ne jamais craindre la Brume

Elle parfume

L’esprit

D’un nouveau sens à notre vie.

La P’tite grosse tendre qui vous dit bonne nuit.

Son esprit enfin parvient à ouvrir ses bras au beau Morphée où les brumes maintenant se dissipent dans le vent du temps endormi.