lundi 9 janvier 2012

On apprend


Ici un poème sans strophe. Sans fioriture. Juste les mots percutant la chair à nue qui démasquent la sensibilité fragile de l’âme. Celle qui souffrira toujours, le cœur le comprenant et l’esprit l’acceptant, de cet amour de jadis qui n’a jamais abouti en réalité. Laissant cette trace indélébile qui aspire à cette tendresse qui jamais ne saura plus.
Alors, elle saigne. Elle pleure. Elle geint.
Par contre, elle ne s’enlise pas. Elle avance dans la beauté de la vie pour vivre l’ordinaire sans dramatiser. Finie cette époque frustrée où le manque était un étendard qui me retenait d’avancer. Aujourd’hui j’exprime mes émotions d’hier quand elles remontent à la surface pour ensuite redescendre au cœur et me laisser mener ma barque vers cet avenir qui est mien et que le vit avec ma progéniture et leur père.
L’amour véritable n’a plus de sens pour moi.
N’a plus d’accès vers mon cœur. La barrière me protège. Parce que celle-ci est faite de vérités qui ne peuvent être démantelées.
Krikri Ma Puce

ON APPREND

La lame sillonne

Elle Jalonne

Sur la fragile peau

La trace des maux

Qui parcoure

L'absence d'amour

Sur une route isolée

Ensanglantée

De fluide léché

Pansant la plaie écartelée

De douleur

De peur

De solitude

D'ingratitude

Souffrant à l'âme

Du rejet infâme

Pleurant des stigmates

Du cou à la prostate

Dans les viscères

De l'enfer

Morte à l'intérieur

Souriante à l'extérieur

La plaie souffrante

Béante

On ne la voit

Pourtant on s'y noie

On apprend

Seulement

À vivre comme si

À vivre ainsi

Dans le silence

De l'offense

Dans la souffrance

Des sens

On se croit pourtant

De ne plus mourir autant

On apprend

Tout simplement

À vivre autrement

En y croyant vraiment


La vieille grosse laide qui geint encore


Je repasserai, car un autre poème d’hier m’attend sur une feuille blême aux barbouillages des écrits et des lettres qui s’accumulent sans réflexion intense. Provenant de l’âme comme le reste. J’écris toujours aux mots qui s’accrochent à mes bouts de doigts sans trop les chercher. N’écoutant que mon instinct profond.
Alors, au prochain et dernier poème, qui bien sûr, dans la hiérarchie se retrouvera à précéder celui-ci datant de la veille, à l'aube des réveils matinaux. Mais là, je préfère le laisser suivre celui-ci pour le texte que je suis à écrire en cet instant.
Krikri Ma Puce
(C.Labrèche)

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