jeudi 12 janvier 2012

Défroquée dans tête


En ce jeudi 12 janvier, il y a grabuge dans ma tête de linotte. Et ce grabuge me dévore l’esprit. Il veut me balancer sur les murs de la multiplication des textes, des idées alors que je ne peux le faire. Je n’ai pas le pouvoir d’ubiquité pour parvenir à me rendre dans tous les sens de mes impressions, de mes idées pour les plancher au désir de cette envie.
Tant à démarquer. Tant à défendre et à soulever que je n’ai jamais assez de temps pour y parvenir. Malgré quelques ébauches qui n’arrivent à rien.
Je me sens dépasser par les événements, par les responsabilités. Que je n’ai pas la chance de pouvoir m’asseoir et prendre tout le temps que je voudrais dans une solitude véridique et totale pour parachever ce talent qui ne demande qu’à vouloir exploser.
Je n’ai pas de tour d’ivoire.
Je n’ai pas de tour d’un château pour m’isoler et rester là sans que cela dérange personne. J’ai des devoirs et c’est normal que je dois les assumer.  C’est juste, que l’idée, l’impression ne demeure jamais quand on ne peut l’étaler lorsqu’elle passe.
Écrire sur papier me fait trop souffrir.  J’écris lamentablement. Le poignet et les crampes me cramponnent à l’inertie de l’écriture primaire. Et l’ordinateur n’accapare pas que moi. Il a quatre personnes à sa charge. Deux adeptes et deux passagers. Bref, je souffre l’incapacité de pouvoir réagir comme bon me semble pour accoucher de ces enfants qui me dévorent l’intérieur, d’une volonté qui s’essouffle parfois par le rejet obligatoire, alors que dans tout mon être brûle cette passion que de faire à ma déraison.
Sauf, que la tête prend toujours le contrôle. Elle ne perd jamais le nord pour s’évader et me laisser aller à ma demande intense d’étaler mes mots sur clavier et sur écran pour vivre la magie des sens.
Car les mots sont le poids des maux qui dorment en nous ou à la surface du monde qui n’a pas toujours l’énergie et la possibilité de réagir au quart des accommodements d’expressions écrites.
Et comme vous le devinez, commençant surement à me comprendre dans ce sens de la réalité. Je dois me rendre à mon devoir de mère pour la jeunesse qui bientôt se lèvera et où, commencera le rituel de jour d’école, dans une aventure neigeuse qui devrait débuter  sous peu. Ensuite, une finalité en devenir, le décrochage de l’arbre maintenant nu de sa beauté, revenant à l’état brute de sa déchéance qui subit une jaunisse grandissante plus les années qui s’écoulent.
Il retournera ce jour dans sa prison de carton, redonnant au salon qui l’accueil sa dimension d’avant, dans la nudité réelle d’une pièce dépourvu de vie. Heureusement, cette impression demeure peu de temps, pour le plaisir de récupérer l’espace plus libre et moins lourd de ces ornements qui démarquaient un espace temporairement rempli de nullités magnifiques.
Je conclu cet article en ce dimanche 15 janvier simplement parce qu’il était demeuré en plan sans autre avenue que de mourir dans la solitude de sa page isolée. Par conte, le relisant, j’ai décidé de le publier et de le terminer en toute beauté avant que la progéniture et l’homme de maison se lèvent et viennent brimer encore une fois cette paix intérieure que j’affectionne dans le silence unique du clavier qui clapote et m’offre l’éphémère joie de vivre comme souvent je l’aimerais. Sauf qu’il ne faut pas croire que je veux me débarrasser de ceux que j’aime.
C’est juste, que de manquer à son profond désir c’est comme de toujours se priver de nourriture. Je suis une affamée d’écriture. Une assoiffée de lecture. Une boulimique surement par ma déchéance éducative de ma prime adolescence. Je compense par cela pour garder éveiller mon esprit et mon cerveau à la compréhension du monde.
Et vous savez, entre le début et cette fin, il y a eut changement dans l’univers de ma ville. De jeudi à un sol encore merdiquement gris, on a maintenant des talus de blanc et du froid d’hiver qui nous sommes de se vêtir adéquatement pour ne pas mourir de ce frette québécois.
Pas de quoi à flirter avec la voisine qui pelte son entrée ou l’autre qui s’enlise dans la neige avec une voiture pognée dans la boulasse blanche.
Allez, je vous abandonne. Le cerveau reprend du service et l’âme de la graine.
Krikri Ma Puce
(C.Labrèche)

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