vendredi 28 février 2014

Solitude en Réseau

Solitude en réseau

On nous dit de parler
Pour nous soulager
Nous aider
À avancer

Qu'il ne faut pas garder
En soi, dans son cœur
Ses peurs, ses douleurs
Ainsi serons nous libérés

Mais quand je les écris
Et que je vous les dis
Je me sens encore plus seule ici
Que dans le silence de mon esprit

Quand j'exprime ma détresse
Je sens plutôt que l'on me délaisse
Que l'on change vite d'adresse
En fermant les yeux de paresse*
Pourtant une peu de tendresse
De soutien au moral en faiblesse
Serait une douce caresse
Contre cette souffrance qui progresse

Ce serait bien
de tendre votre main
De m'aider à passer ce chemin
Qui mine de rien
Me retient
D'aller plus loin

J'aimerais tant compter
Sur vous, vous qui déclamez
Haut et fort que vous soutiendrez
Toute âme blessée

Ce que je vois
Me plonge dans un désarroi
qui emprisonne ma foi
Dans un coffre rempli d'effroi

Effroi du manque de sollicitude
Du manque d'ingratitude
Envers ces habitudes
Qui fondent des réseaux de solitudes.

Doucement alors, je baisse les yeux
Je pleure dans cet espace silencieux
Pour ne pas déranger vos jeux
Pour ne pas brimer vos enjeux


Voilà ce qu'une Grosse Laide avait à déclamer devant son ordinateur un matin où le mal la rongeait dans son mental et que l'absence de soutien offrait comme aide une page blanche d'Open Office pour étaler sa morve bactérienne d'une souffrance grippale.

Croyez-le si cela vous chante. Ce que l'on ne sait pas ne fait pas mal et ce que l'on ne voit pas, ne peut nous déranger. Jusqu'à ce que cela nous frappe en pleine figure.

Dire qu'hier j'avais un poème plus joyeux à offrir et que la, je défile une goulée de merde.

* petit oubli corrigé


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