vendredi 3 mai 2013

Non à l'Intimidation (Indochine)


Je ne pensais pas en parler. Trouvant l’idée trop violente. Trouvant que tout cela menait davantage au pire qu’à la compréhension d’un sujet très difficile.

Intimidation!

Violence!

Crucifiction!

Trois sujets qui mènent vite aux barricades de la non-violence.

Pourquoi en parler avec autant de virulence ?

D’emblée je le dis sans honte, J’étais contre. Avec l’idée confirmée qu’on provoquait les esprits déjà chauffés à bloc. Qu’on ne règlerait rien par un film aussi intense, parce que les jeunes aiment la violence.

Contre  l’idée aussi percutante qui flagellerait les âmes si fragiles. Traumatiseraient ceux qui sont sensibles à la violence dite gratuite et qui risqueraient d’en finir une bonne fois pour toute, parce que c’est trop dur. Trop lourd à supporter.

Mais après coup, est-elle vraiment gratuite cette violence dans ce clip ?

À première vue si! On n’en démord pas. Tel un os à déchiqueter on le banni, on le maudit, on le stigmate. On veut qu’il disparaisse de notre vue.

Mais à regarder de plus près. En se donnant l’ouverture d’esprit pour évaluer véritablement ce petit film, on réalisera que c’est une métaphore violente.

À écouter la conception du clip. À comprendre le pourquoi de la cause, et de dire toujours non, comme les aveugles qui ne veulent rien voir alors que ça se passe sous leur nez (le pourquoi des yeux bandés) Qu’on ne dit rien. Qu’on laisse faire, parce que ça ne nous regarde pas.

Vraiment ?

On laisse dégénérer sans culpabilité.

Alors c’est là le problème. On ne veut pas voir la vérité alors on dit NON! Je ne veux pas voir.

Ce que j’ai fait. Pourtant l’intimidation un membre de ma famille l’a vécu, je dirais même deux. Sauf, que le premier ça fait si longtemps, que l’on ne peut rien changer. Alors que la seconde, elle a DIT NON! Avant même que ça dégénère en catastrophe.

Indochine et leur clip, leur vidéo, dénonce l’intimidation. Dévoile l’absolu dans sa plus pire monstruosité. Pourquoi ? Pour que vous compreniez le message au lieu de dire NON! Je ne veux pas voir. NON! Ça ne me concerne pas.

L’intimidation ça arrive à tout le monde. Se taire, se fermer les yeux, ce sont les pire agissements que nous pouvons donner comme exemple à notre progéniture. Ce clip le dénonce tout simplement démontrant jusqu’où cela peut aller si tout le monde se tait au-delà de la victime qui a tellement peur, qu’elle n’ose s’affirmer. La peur étant sa locomotive du matin jusqu’au soir.

On laisse la bride libre à ceux qui frappent sans merci.


Regardez-la à nouveau cette vidéo. Osez l’affronter avec les yeux non du conformisme, comme je l’ai fait hier, mais avec les yeux de la réalité. Les yeux qui dénoncent, qui montre JUSQU’OÙ cela peut dégénérer si on fait comme si de rien n’était.

Si on fait, que cela ne nous regarde pas.

Mais croyez-moi, quand on découvre que ceci se passe dans notre cour et qu’il est TROP TARD, les remords n’y pourront rien. Voir quand le pire est passé, le suicide ici transformé en crucifiction, parce que oui, la métaphore, démontre que le silence, la non réaction amène à ce que chacun de nous qui se tait alors qu’il voit et qu’il sait, tu la personne en ne lui tendant pas la main. Donc, on la crucifie  nous-mêmes par lâcheté.

Une gang qui agit en faisant le mal est forte. Une autre gang qui dénonce, l’est tout autant. Personne ne dit d’agir seul dans votre coin. Se souder contre l’adversaire, amènera la fin du calvaire pour la personne qui ne désire qu’une chose que cela cesse. Et quand elle est à bout de sa souffrance de sa peur, elle se tue.

Je vous dis donc, regardez jusqu’au bout si ce n’est déjà fait. Cessez de vous leurrer l’esprit et admettez que se taire et faire comme si de rien n’était est la pire cruauté à faire à quelqu’un qui est au prise avec un bourreau à plusieurs têtes. Voire même une seule. Le pouvoir peut être intenable.

En mémoire de toutes les victimes de l’intimidation qui n’ont jamais pu en parler et qui pour elles, c’était devenue trop lourd à porter comme croix. Qu’elles se sont crucifier au pilori de l'aveuglément.


La P'Tite Belle qui pensent à toutes les victimes autant mortes que vivantes. Et les vivantes, PARLEZ-EN. 

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