jeudi 5 janvier 2012

Un début de veille


Voici un texte écrit avant le nouvel an.
Le 31 au matin pour être exact. Alors que tout le monde dormait du sommeil du juste, j’étais là devant mon écran à peaufiner mes démangeaisons littéraires pour formuler un état d’âme sans désirer brimer la joie de tous.
Même la mienne. Trop facile de sombrer quand on en ajoute au lieu de comprendre et de se comprendre soi-même.
Si je ne l’ai pas publier à ce moment, c’était pour ne pas blesser personne. Pour ne pas que les mauvaises interprétations d’une pensée propre abondent.
Je ne désirais ardemment pas faire exploser la colère, la frustration et tous ces sens destructeurs. Sentant intérieurement que cela risquerait de briser le message réel de cet écrit.
Là, si je le publie, c’est que je me dis, qu’il n’y a plus rien à interpréter. Que je suis toujours vivante et que je suis heureuse d’avoir passé au travers ces maux qui auraient tout détruits si j’avais dévoilé une partie de ma réalité que souvent on ne désire pas outrageusement reconnaitre et déclarer.
Prenez, que le message d’amour et d’espoir. Le reste, malgré une base de vérité, demeure qu’une partie infime de ma réalité qui n’engage personne dans un débat négatif.
Juste l’exprimer cela fait beaucoup de bien.
Comprendre aussi, que nous ne pouvons penser comme les autres. Parce que nous sommes nous-mêmes. Unique!
Comprendre, qu’une réflexion n’est pas forcément une accusation, mais juste un moyen d’évacuer le négatif d’un état positif et qui risquerait d’emmerder davantage si on le gardait enfermé dans une prison cloîtrée sans droit de visite.
Maintenant, le voilà ce texte. Et pour ceux et celles qui me suivent, vous remarquerez que la forme diffère de l’habitude.
La vieille grosse laide qui vous aime.

Je n'arrive pas à consommer la béatitude de cette veille du jour de l'an.
Je ne parviens pas à boire la joie de ce passage de fin d'une année à un commencement d'une nouvelle.
Les pas sont empesés. Le dynamisme est lourd du poids de l'épuisement et de la fatigue perpétuelle en surplus d'oeuvres culinaires à construire et à sourire quand l'âme est au bout de sa générosité.
Non que l'amour et l'envie de faire plaisir ne sont pas. Sinon, je n'aurais rien fait depuis le début de ce temps des fêtes qui exige plus que nous pouvons en offrir. Mais que nous ignorons tacitement de voir pour ne pas sombrer dans le défaitisme et l'aigreur qui est propre aux mal commodes de ce monde qui rechignent à tour de bras comme des serpents qui cherchent le rat dans tous les sphères de l'air qui circulent empoussiérer de bêtises et de sarcasmes qui n'en finissent plus.
C’est seulement que j’aimerais être au sommet de ma forme. De pouvoir avoir l'énergie sans faille et de tout faire sans me sentir un tas de merde qui pu aux pieds fromagés par tant de lourdeurs impropres à la consommation.
Que je me tais.
Que je joue magnifiquement le jeu de mon rôle médiocre, dans une hypocrisie qui frise le bonheur.
Qui en fait, en est un vrai pour voir ceux que j'aime heureux de ce moment familial se vivre au mieux de la conscience commune et de la consommation des émotions en effervescence.
C’est cela je crois la générosité, malgré que je ne la déverse pas en abondance dans une compilation annuelle.
Si mon coeur ne flanche pas, après ce premier temps débilatoirement ostentatoire, je pourrai vraiment cette fois reprendre le rituel commun et ne plus trop exiger de ma  personne au risque de disparaitre d'une manière que peu s'imagine.
Exiger de soi plus que nous le pouvons, c'est jouer à l'extrémiste qui se lance dans le vide avec une peur notoire de celui-ci et du vertige qui fait sauter la cervelle au coeur fragilisé par cette terreur qui surplombe la beauté que notre regard ne parvient plus à détecter tant il consume le fumet de la mort en flottaison.
J'aimerais juste dire, que je vous aime tous et qu'importe si le noir devient mon miroir. Qu'importe si ma route s'achève aussi bêtement, si le temps d'une époque festive, j'ai donné le plus que je ne le pouvais pour le bonheur de ceux que j'aime. Et tant pis, ceux qui n'ont pas forcément à coeur dans ces instants annuels, le même sentiment d'importance familiale. Même si c'est le seul que nous pouvions partager en abandonnant ces rancunes perpétuelles. Je vous aime tel quel. Qu'importe le chauvinisme, le sarcasme, l'ironie déguisé en blague frauduleuse, le sourire qui dissimule l'amère fatigue qui brime le plaisir ensevelit sous un tas de drap à lessiver, je vous adore tous.
Ma progéniture, autant vieille que jeune, est la source même de ma victoire contre le malin déguisé en créature merveilleuse qui survole les neurones excessive de ma cervelle de femelle révolue.
N'oublions jamais, que nous ne savons pas ce que demain sera fait. Et que la fin d'une vie arrive à nous tous.
On n’y échappe pas.
Et avoir des regrets par la disparition de ceux que nous aimons, ne changerons rien à cette réalité.
Mais là, j'espère que je m'en sortirai de cette souffrance physique qui me noue le trapèze, qui me noue la nuque, raide telle une barre de fer. Qui me serre la cage et pèse sur la lourdeur des exigences de ce temps.
Voilà ce qu'une vieille grosse laide voulait dire en cette veille de fin d'année qui s'amorce dans le dormance des plus jeunes alors que la vieillesse debout depuis l'avant l'aube, se demande comment cela va aller par la fatigue qui l'assomme, par la douleur des membres qui les cloue au sol ciré et par cette envie de se cacher jusqu'au 2 janvier.
L'amour est une force positive qui pousse souvent au-delà le bon sens pour offrir le meilleur de nous mêmes dans ces derniers instants qui nous brulent de voir enfin terminés. J’espère y échapper et que la frousse s’égare dans la mousse houblonée qui garnira quelques bouteilles.
JE VOUS AIME et qu'importe que vous le croyez ou pas. Moi je le sais que je vous aime.

Krikri Ma Puce.
(C.Labrèche)

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