Ici un poème sans strophe. Sans fioriture. Juste les mots percutant la chair à nue qui démasquent la sensibilité fragile de l’âme. Celle qui souffrira toujours, le cœur le comprenant et l’esprit l’acceptant, de cet amour de jadis qui n’a jamais abouti en réalité. Laissant cette trace indélébile qui aspire à cette tendresse qui jamais ne saura plus.
Alors, elle saigne. Elle pleure. Elle geint.
Par contre, elle ne s’enlise pas. Elle avance dans la beauté de la vie pour vivre l’ordinaire sans dramatiser. Finie cette époque frustrée où le manque était un étendard qui me retenait d’avancer. Aujourd’hui j’exprime mes émotions d’hier quand elles remontent à la surface pour ensuite redescendre au cœur et me laisser mener ma barque vers cet avenir qui est mien et que le vit avec ma progéniture et leur père.
L’amour véritable n’a plus de sens pour moi.
N’a plus d’accès vers mon cœur. La barrière me protège. Parce que celle-ci est faite de vérités qui ne peuvent être démantelées.
Krikri Ma Puce
ON APPREND
La lame sillonne
Elle Jalonne
Sur la fragile peau
La trace des maux
Qui parcoure
L'absence d'amour
Sur une route isolée
Ensanglantée
De fluide léché
Pansant la plaie écartelée
De douleur
De peur
De solitude
D'ingratitude
Souffrant à l'âme
Du rejet infâme
Pleurant des stigmates
Du cou à la prostate
Dans les viscères
De l'enfer
Morte à l'intérieur
Souriante à l'extérieur
La plaie souffrante
Béante
On ne la voit
Pourtant on s'y noie
On apprend
Seulement
À vivre comme si
À vivre ainsi
Dans le silence
De l'offense
Dans la souffrance
Des sens
On se croit pourtant
De ne plus mourir autant
On apprend
Tout simplement
À vivre autrement
En y croyant vraiment
La vieille grosse laide qui geint encore
Je repasserai, car un autre poème d’hier m’attend sur une feuille blême aux barbouillages des écrits et des lettres qui s’accumulent sans réflexion intense. Provenant de l’âme comme le reste. J’écris toujours aux mots qui s’accrochent à mes bouts de doigts sans trop les chercher. N’écoutant que mon instinct profond.
Alors, au prochain et dernier poème, qui bien sûr, dans la hiérarchie se retrouvera à précéder celui-ci datant de la veille, à l'aube des réveils matinaux. Mais là, je préfère le laisser suivre celui-ci pour le texte que je suis à écrire en cet instant.
Krikri Ma Puce
(C.Labrèche)
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