lundi 5 janvier 2015

Un Pet de Bonheur

Il sent à peine vous savez. Semblable à une légère brise d'été un tantinet parfumé donnant juste l'impression que peut-être un changement s'opère. Oui peut-être. Ne pas trop la brusquer pour ne point la faire fuir. Rester calme, sage et fermer les yeux pour mieux savourer ce moment. Humer l'air et apprécier pleinement cet instant passager qui me chatouille la vie.

J'ose sourire. Ho! Légèrement. Aucune victoire en vue. Cela est trop tôt vous voyez. N'osant pas sauter de joie. Après tout, je sais que tout peut encore s'écrouler. J'ai tellement l'habitude depuis toutes ces années.

Sentant tout de même un semblant de lueur qui pointe à l'horizon. Telle la lumière au bout du tunnel. Est-ce réellement le cas? Peut-être bien. Oui cela doit être ça. Je ressens des papillons qui gargouillent dans mon ventre comme jamais je n'en ai eu. Que des envies de crier qui m'animent les cordes vocales que je retiens de s'exprimer. Des jambes qui veulent sauter qu'encore je retiens d'agir. Simplement parce qu'il est encore trop tôt.

Je sais que je ne dois pas croire que tout est gagné.

Toutefois, je sens ce léger changement d'air. Cette vibration qui me fait sortir la tête de l'eau et me fait voir qu'enfin le rivage est accessible. Que mes bras peuvent battre l'eau et parvenir à totalement m'extirper de la noyade que je croyais éminente.

Je ne suffoque plus autant. Non que toutes ces craintes se sont définitivement envolées, mais ce pet de bonheur, cet aura qui diffère d'avant, je le sens que je suis parvenue à me sortir des entrailles de la résilience morbide qui retire tout espoir et laisse mourir l'être dans sa coquille endurci par la vie dure et cruelle.

Je me permet à espérer à nouveau.

Oui c'est cela ce pet de bonheur qui pue l'espérance. La foi qu'encore quelque chose de beau peut survenir et changer la donne de la précarité de la vie. Qu'il faut juste encore pousser quelque peu pour que la coquille éclate, pour que le sable caresse la plante de nos pieds et que, malgré affalée sur le rivage, que le pire est derrière. Que la mort éminente de soi n'est plus. Mais que la force de l'espoir à reprit le dessus par la seule énergie positive de notre légère volonté, qui doucement est devenue un vent dans la bonne direction.

Et cela, sans que personne ne m'ait tendue la main. Pas cette fois. Et que c'est très bien ainsi. Parce que je me suis prouvée que je pouvais y arriver. SEULE . Certes, j'ai à reprendre des forces pour les nids de poules qui m'attendent sur le chemin cahoteux devant moi, mais encore là, je sais que seule j'y arriverai. Parce que j'ai déjà commencé sans l'aide de personne. Je veux dire, que je n'attends plus après qui ce soit pour réagir.

Ce pet de bonheur, je l'ai moi-même créé par la force de ma volonté à vouloir agir sans rien dire à qui ce soit de ma déchéance. Agissant aux regards d'autrui comme si tout allait pour le mieux. Manquant de la plus belle chose au monde, la tendresse. MAIS sans cela, j'ai trouvé une issue. Une aura de satisfaction qui m'offre le droit de croire que le bonheur existe sans cette belle chose. Parce qu'attendre que quelqu'un vous serre dans ses bras avec abandon, je sais que jamais plus cela m'arrivera. Même sur mon lit de mort futur.

Donc, cette joie, ce bonheur il me fallait le trouver autrement et ceci est fait. Et ce n'est que moi qui peut me le procurer. Personne d'autre. Car seule moi à ce pouvoir sur moi de me l'offrir.

Attendre que le Pet de Bonheur arrive par les autres, c'est comme espérer que les autres nous sortent de la merde dans laquelle nous sommes jusqu'au cou. Je suis plus forte que cette lâcheté qui m'aveuglait jusqu'à dernièrement.

J'ai encore passé au travers les fêtes... Je peux parfaitement me sortir de cette mauvaise sensation qui me faisait m'écrouler émotivement. Là, j'ai une raison d'exister. Et non, ce ne sont pas mes enfants. ENFIN. Une autre raison qui me donne envie de me battre POUR MOI.

Après tout, nous sommes le seul ouvrier de notre destiné.

Assez d'espérer que je suis quelqu'un d'important pour les autres. Commencer à l'être pour soi-même est la meilleure porte de sortie pour se faire du bien. Et ça, c'est déjà commencé.

Ça commence bien l'année ça hein?

BONNE ANNÉE chers lecteurs, chères lectrices de Mémoires Populatives. Oui ça faisait un sacré bail.

Krikri Ma Puce.


Aucun commentaire:

Publier un commentaire

Remarque : Seuls les membres de ce blogue sont autorisés à publier des commentaires.