Il sent à peine vous
savez. Semblable à une légère brise d'été un tantinet parfumé
donnant juste l'impression que peut-être un changement s'opère. Oui
peut-être. Ne pas trop la brusquer pour ne point la faire fuir.
Rester calme, sage et fermer les yeux pour mieux savourer ce moment.
Humer l'air et apprécier pleinement cet instant passager qui me
chatouille la vie.
J'ose sourire. Ho!
Légèrement. Aucune victoire en vue. Cela est trop tôt vous voyez.
N'osant pas sauter de joie. Après tout, je sais que tout peut encore
s'écrouler. J'ai tellement l'habitude depuis toutes ces années.
Sentant tout de même
un semblant de lueur qui pointe à l'horizon. Telle la lumière au
bout du tunnel. Est-ce réellement le cas? Peut-être bien. Oui cela
doit être ça. Je ressens des papillons qui gargouillent dans mon
ventre comme jamais je n'en ai eu. Que des envies de crier qui
m'animent les cordes vocales que je retiens de s'exprimer. Des jambes
qui veulent sauter qu'encore je retiens d'agir. Simplement parce
qu'il est encore trop tôt.
Je sais que je ne dois
pas croire que tout est gagné.
Toutefois, je sens ce
léger changement d'air. Cette vibration qui me fait sortir la tête
de l'eau et me fait voir qu'enfin le rivage est accessible. Que mes
bras peuvent battre l'eau et parvenir à totalement m'extirper de la
noyade que je croyais éminente.
Je ne suffoque plus
autant. Non que toutes ces craintes se sont définitivement envolées,
mais ce pet de bonheur, cet aura qui diffère d'avant, je le sens que
je suis parvenue à me sortir des entrailles de la résilience
morbide qui retire tout espoir et laisse mourir l'être dans sa
coquille endurci par la vie dure et cruelle.
Je me permet à espérer
à nouveau.
Oui c'est cela ce pet
de bonheur qui pue l'espérance. La foi qu'encore quelque chose de
beau peut survenir et changer la donne de la précarité de la vie.
Qu'il faut juste encore pousser quelque peu pour que la coquille
éclate, pour que le sable caresse la plante de nos pieds et que,
malgré affalée sur le rivage, que le pire est derrière. Que la
mort éminente de soi n'est plus. Mais que la force de l'espoir à
reprit le dessus par la seule énergie positive de notre légère
volonté, qui doucement est devenue un vent dans la bonne direction.
Et cela, sans que
personne ne m'ait tendue la main. Pas cette fois. Et que c'est très
bien ainsi. Parce que je me suis prouvée que je pouvais y arriver.
SEULE . Certes, j'ai à reprendre des forces pour les nids de
poules qui m'attendent sur le chemin cahoteux devant moi, mais encore
là, je sais que seule j'y arriverai. Parce que j'ai déjà commencé
sans l'aide de personne. Je veux dire, que je n'attends plus après
qui ce soit pour réagir.
Ce pet de bonheur, je
l'ai moi-même créé par la force de ma volonté à vouloir agir
sans rien dire à qui ce soit de ma déchéance. Agissant aux regards
d'autrui comme si tout allait pour le mieux. Manquant de la plus
belle chose au monde, la tendresse. MAIS sans cela, j'ai trouvé une
issue. Une aura de satisfaction qui m'offre le droit de croire que le
bonheur existe sans cette belle chose. Parce qu'attendre que
quelqu'un vous serre dans ses bras avec abandon, je sais que jamais
plus cela m'arrivera. Même sur mon lit de mort futur.
Donc, cette joie, ce
bonheur il me fallait le trouver autrement et ceci est fait. Et ce
n'est que moi qui peut me le procurer. Personne d'autre. Car seule
moi à ce pouvoir sur moi de me l'offrir.
Attendre que le Pet de
Bonheur arrive par les autres, c'est comme espérer que les autres
nous sortent de la merde dans laquelle nous sommes jusqu'au cou. Je
suis plus forte que cette lâcheté qui m'aveuglait jusqu'à
dernièrement.
J'ai encore passé au
travers les fêtes... Je peux parfaitement me sortir de cette
mauvaise sensation qui me faisait m'écrouler émotivement. Là, j'ai
une raison d'exister. Et non, ce ne sont pas mes enfants. ENFIN. Une
autre raison qui me donne envie de me battre POUR MOI.
Après tout, nous
sommes le seul ouvrier de notre destiné.
Assez d'espérer que je
suis quelqu'un d'important pour les autres. Commencer à l'être pour
soi-même est la meilleure porte de sortie pour se faire du bien. Et
ça, c'est déjà commencé.
Ça commence bien
l'année ça hein?
BONNE ANNÉE chers
lecteurs, chères lectrices de Mémoires Populatives. Oui ça faisait
un sacré bail.
Krikri Ma Puce.
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