Dans quelques temps je partirai seule
vers un monde de paix et de tranquillité. Où la culpabilité ne me
serra plus le cœur. Où l'angoisse des nuits ne me percutera plus
les reins et l'esprit. Où enfin, libre court au sommeil, je ne
nuirai plus à personne.
Je suis épuisée de temps souffrir
physiquement et mentalement.
De craindre demain parce qu'hier rien
n'a pu être fait. (un demain commun non lié à aucun moment précis)
On attend tellement de moi. Que je sois
active, réceptive, à l'écoute de tous et chacun, comme jadis je
l'étais. Que je sois souriante, que je sois positive, que je sois
surtout sur mon 31.
Un jour on a eut le culot de me dire
que je faisais dure.
Oui c'est vrai que je fais dure.Et
après? Est-ce que cela qui fait qui je suis?
J'ai juste hâte de partir.
Loin des exigences domestiques qui font
fondre le peu qu'il me reste
Loin de gaspillage d'énergie à tenter
de faire comprendre, l'incompréhensible. Que si rien n'est fait
bientôt, (et que ce bientôt dure déjà depuis quelques temps) que
nous serons dans une situation si précaire et délicate, que les
problèmes deviendront insurmontables.
Je me réveille au milieux des nuits,
en plus des souffrances corporelles, parce que mon âme est
terriblement perturbée par ces problèmes qui seront présents.
Loin aussi, de ces voies qui
m'interpellent en me disant misérable que tu es. Sans cœur que tu
es. Paresseuse que tu es. Parce que j'entends ces non dits sur ma
personne qui me blessent. Parce que ces voies aiment facilement
porter jugement que savoir le fin fond de la réalité des gens.
Je suis si épuisée à me battre
contre ce Goliath étant loin d'être un petit David en pleine
possession de ses moyens. Je ne suis pas jeune. Je ne suis pas en
santé. Je ne suis pas forte.
Je suis épuisée de vivre ainsi. Que
ma vieillesse je la vois aussi pire que maman. Aussi triste qu'elle
ne me dit rien cette vie. En plus de cette absence de tendresse.
J'ai donnée ma vie pour le mieux de
mes enfants. J'ai sacrifié la femme en moi pour ne jamais abandonner
mes enfants. Même si encore la culpabilité me ronge de l'avoir fait
pour l'un d'entre eux. Parce que son TDAH m'épuisait littéralement
et que le père brillait par son absence et ses remises à plus tard
pour l'aide physique à sa progéniture.
J'ai gardé pour moi ces méfaits pour
garder le bon œil aux plus vieux.
Il n'y a aucun père parfait sur terre.
Comme aucune mère. Ce que l'on aurait aimé que je sois. Et que l'on
veut encore, parce que mes plus jeunes, sont à l'étape où elles
attendent que cela aille comme elles le voudraient.
Je suis à bout de force... Et personne
ne voit.
Le peu d'aide que je demande, passe
sous silence. J'exige si peu des autres. Et pourtant on attend
tellement de moi.
Enfin est-ce que je perçois.
Je ne veux tellement pas déranger que
je me taire dans mon trou pour ne pas être celle par qui les
problèmes arrivent. Que je m'oublie tout le temps. Que je
m'abandonne dans le néant. Répondant aux besoins de cette petite
famille, en sentant que les moyens ne seront plus dans peu de temps.
Et rien!
Que le sentiment de ne jamais faire ce
qu'il faut.
Oui je suis épuisée...J'ai besoin
qu'on me serre dans des bras. Que je sente que je ne suis pas qu'un
gros tas de chair indésirable.
Oui je vais partir loin. Si loin qu'on
ne pourra plus me retrouver.
Et que personne ne vienne parler en mal
de ce père qui prend soin de ses filles comme jamais un père ne l'a
fait... Il a beau avoir ses défauts en tant qu'homme, et que chacun
de nous à ses propres lacunes, mais lui en tant que papa, il est
TOUJOURS présent. TOUJOURS à l'écoute de sa progéniture. JAMAIS
je n'ai eu à le critiquer sur la présence envers elles. Lui il est
un vrai père. Présent, attentif, il ne pense pas qu'à son
égoisme...
J'en ai juste marre qu'on le méprise
pour ses erreurs. QUI N'EN COMMET PAS? Qui est si parfait pour avoir
la prétention de se croire supérieur? Même Dieu en fait des
erreurs. Meme le plus parfait des êtres humains, en fait.
Ha qu'il est dur le piédestal
lorsqu'il tombe et rend l'humain à son éagilité. Et c'est là que
l'on voit si on est un vrai homme et une vrai femme lorsqu'on nous
restons avec ces personnes.
Oui je ferai mon égoïste. Quand je
partirai, il sera seul avec ses deux filles.
Parce que je commence à voir la
lumière au bout du tunnel. Enfin, je serai libre.
Malheureusement, j'ai encore un bout de
chemin à faire avant que la lumière soit plus près. Encore
souffrir, encore pleurer, encore angoisser... ENCORE supporter cette
misère du cœur qui me détruit un peu plus chaque jour.
Il y a de ces fantasmes parfois, qui
nous font entrevoir un monde meilleur que l'on désire ardemment y
être pour que cesse la vie misérable que nous vivons.
Mais justement, restera-t-il un
fantasme ce voyage ou deviendra-t-il une réalité avant même que
l'aube ne se lève? (quoique là, il fait déjà clair)
Sentiments d'infériorités,
d'impuissances et de découragement total.
Krikri Ma Puce.
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