Sans Coeur
C'était l'anniversaire à maman hier!
Je n'ai pas pu lui dire bonne fête
comme avant. Je n'ai pu non plus aller la voir pour son anniversaire.
Qu'à cela ne tienne, il me va bien le
manteau de la culpabilité. Il traîne au sol tellement il est long et il est
très lourd sur mes fragiles épaules.
Je suis si sans cœur n'est-ce pas?
Et pourtant je fais de mon mieux.
Ce fut une énorme semaine cette
semaine. Rien ne pouvait être remis. Ça faisait partie de la game
comme on dit.
Mardi soir les scouts pour Anna
Mercredi soir Catéchèse pour Anna
Jeudi soir, rencontre pour Anna et Isa
Vendredi soir, Course pour Isa
Samedi matin, épicerie pour nous,
Sortie de rencontre pour Anna et Isa et le papa était avec elles.
Et ce Dimanche, encore des courses en
après midi.
Maman n'est pas dans la même ville que
moi. Et meme si je conduisais, je n'aurais pu avoir l'auto l'homme de
la maison l'avait parce qu'ils étaient avec les filles à cette
rencontre obligatoire.
Mais oui, le manteau de la culpabilité
pèse lourd sur mes épaules.
Pas moyen de l'appeler ELLE ma tite
maman, pour lui dire bon anniversaire. Parce qu'elle n'a pas de
téléphone dans sa chambre.
Hier, toute la journée j'ai pensé à elle. Et encore ce matin avant même que le soleil ne se lève. Tout en sachant que je ne pourrais faire quoi que ce soit. À
moins de voler comme un oiseau. À moins d'avoir des ailes comme un
ange. À moins de larguer comme un boulet de canon, une carte vers
elle.
J'aurais pu planifier tout ça pour que
tout concorde. Je l'aurais fait, si cette sortie obligatoire pour les
filles n'avait pas été ce jour même. Oui obligatoire, parce
qu'elles font parties d'un groupe et hier cette sortie était
planifiée depuis bien longtemps.
Mais quoi qu'il en soit, je serai
toujours coupable de toute manière. Je serai toujours celle qui ne fait pas grand
chose. Celle qui se fout de tout le monde. Je sais ce que l'on peut
penser dans mon dos. J'ai le dos tellement large.
Mais on se fout de moi tout autant.
Alors oui je ne dérange personne. Je n'appelle personne. Je m'impose
nul part. Je me tasse dans un coin et je ferme ma gueule. Mais encore
là, je suis coupable.
Je serai toujours coupable aux yeux de
ceux qui aiment juger tout comportement humain. Alors que je respecte
largement les actes des autres sans médire sur chacun. J'accepte les
gens comme ils sont parce que moi même je ne suis pas parfaite. Et
je ne me sens pas meilleure que quiconque.
Je fais tout simplement mon possible. Même au détriment de ma propre santé
Mais coupable quand même hein?
Je m'arrête là! Comme d'habitude je
vais me taire. Comme d'habitude, je vais laisser vivre les autres
sans tenter de les rendre coupable pour ce qu'ils ne font pas ou
font, mais qui blessent. Parce qu'espérer, ça fait toujours plus de
mal que de bien. On est toujours déçue en bout de ligne.
Je sais, mes justifications semblent
bidons... Et pourtant... Je peux vous passer mes souliers pour une
journée si vous voulez... Prendre mes capacités telles qu'elles sont.
Moi je sais que votre vie n'est pas forcément une partie
de plaisir et surtout, que je ne juge pas. Je n'ai pas de temps à perdre avec ça.
J'ai assez de mes défauts pour ne pas être au-dessus de tout.
Moi je trouve mes petits bonheurs où
ils passent. Mais j'attends après personne....Je l'ai fais assez
longtemps pour être meurtrie. Aujourd'hui, aussi minable soit ma
vie, je ne compte que sur moi et quand je ne pourrai plus, je saurai
ce qu'il me restera à faire.
Personne n'est coupable des autres.
Meme si moi je suis coupable, de paraître
de me foutre des autres.
C'est simplement, que personne ne veut
comprendre vraiment que je ne veux déranger personne. Ne pas être
celle qui s'impose comme du poison pourri. Celle qui dicte sa manière
de vivre. Celles qui critique tout sans se mettre à la place
d'autrui.
Mais oui, je suis coupable …
COUPABLE votre honneur
Bon dimanche....
PS : personne ne pourra commenter.
Cette fois-ci je n'en veux pas.
Mea Culpa...