samedi 19 novembre 2011

Écart de bonheur


Besoin fondamental de me changer les idées par un mirage merveilleux qui se réveil dans mon inconscient. Besoin de me délecter de quelques petits bonheurs pour avancer dans ce déploiement qui me prend à la gorge et me guide vers ma déchéance.
‘’Sursis’’ me cri mon âme et mon cœur. ‘’ Krikri Lâches prise un peu et fait nous rêver. On a besoin de respirer calmement en fermant doucement les yeux sans craindre que la planète s’effondre dérivant béatement vers ce lieu phénoménal de la pensée constructive et positive.’’
Je me plonge alors dans un souvenir récent qui m’a fait soupirer d’aise. Un délice frugal m’a redonné courage et plaisir que poursuivre cette route ardue par la suite, est devenue plus douce et plus calme.
Un spaghetti congelé, manque de temps pour faire un repas véritable, avec une tranche de pain crotté comme dirait maman, tartinée de ma margarine préférée qui goute le beurre. J’ai dégusté, lentement, yeux fermés ce plaisir jouissif. Moi qui d’ordinaire préfère le pain brun, le pain crouté lui, est sublime en blanc. Léger à la mie, moelleux en est-il, fondant agréablement dans la bouche,  fondant à mon tour.
Juste l’écrire je ressens encore cette savoureuse gâterie qui sublime devient encore plus éclatante de bonheur. C’est peu dire. Pas besoin de grosse richesse pour se donner autant d’amour. Il suffit de savourer ce qui nous rend heureux et non juste de passer à coté comme si de rien n’était.
Évidemment ce n’est pas d’en abuser. Sinon c’est comme perdre le délice du plaisir et de le rendre bien ordinaire. C’est le secret du bonheur. Vivre certaines situations à petite dose. Ainsi, dans un calvaire coutumier on se donne quelques lumières de joie qui flottent au dessus de nos  problèmes telle une lanterne dans un tunnel noir de pierres. On pourrait être enterré vivant qu’un tel souvenir nous ferait mourir avec le sourire aux lèvres.
Je repasserai une autre fois pour un autre écart de bonheur. Celui-ci me redonne le sourire et l’envie de poursuivre. D’autant plus que j’approche de la fin de ce vendredi 18 novembre. Et je ne pense pas assez intensément au moment où je devrai m’arrêter pour aller à ce devoir de mère qui lui ne peut être rejeté telle une injonction de la cour suprême. Sauf si c’est moi qui l’ordonne.
D’un petit sourire narquois Krikri vous invite à son prochain billet de la vieille grosse laide.
Oui, un jour vous saurez pourquoi je m’insulte de la sorte. Dérision oui mais plus réaliste que cela dans la triste fécondité.

Krikri Ma Puce
C.Labrèche

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