Vous
savez vous quand la guerre va se déclencher? Vous reconnaissez les
signes qui mèneront jusqu'à ce drame qui se répète inlassablement
dans une demeure où un ado respire et vit?
Moi,
pas tout le temps. Je ne puis être sur mes gardes, même si je ne
suis pas naïve au point de croire qu'une accalmie de quelques jours,
est synonyme de victoire. Je serais stupide.
Pourtant,
y a des guerres que l'on aimerait éviter, pour ne pas être à
ramasser à la petite cuillère dans la solitude d'une chambre à
coucher où le corps s'abandonne en toutes réactions possibles.
Je
vous le dis d'office, ça concerne un vécu qui se répète dans
toutes les demeures où les protagonistes sont similaires à mon ado
de 15ans.
Je suis en totale
confusion.
Je suis perdue ce
matin. Perdue entre le brouillard de mon intelligence et l'envie de
tout foutre en l'air et déguerpir pendant qu'il en est encore temps.
Depuis hier que j'ai le
désir de plier bagage et de disparaître. Pas mourir. Que ni ni.
Mais ne plus être là pour personne en déclamant.
HORS SERVICES.... HORS
D'USAGE!
Je n'en peux plus de
ces matins où la guerre sillonne les carreaux du plancher en
craignant l'assaut qui se décuple en ouragan par une explosion
virulente entre une ado et moi-même juste en frappant à une porte
de chambre.
Non pas aujourd'hui,
heureusement. Deux jours d'affilés je n'aurais pu tenir.
Ce jour je puis en
parler. M'exprimer sans fausse modestie sans fausse humilité.
Heureusement que les jours se suivent mais ne se ressemblent pas.
Lundi tout va, hier c'est la guerre aujourd'hui le drapeau blanc.
Sachant pertinemment que cette guerre se poursuivra.
Je ne joue pas à
l'autruche. J'ai passé l'âge d'ailleurs. Rien ne s'arrête avec une
adolescente en rûte d'autonomie qui croit que faire sa vie c'est
tout balancer.
Les mots blessent
telles des flèches. De toutes parts les munitions sont féroces.
Elles font mouche. Sans égard. La pendaison est au rendez-vous comme
le centre d'accueil. Moi la peur que la DPJ vienne fourrer son nez
tout en l'espérant pour démontrer nettement l'enjeu nocif qui
risquerait de se passer, tout en devinant aisément que la menace
plane.
Je ne saurais dire qui
a gagné. Même si ce matin la grande est partie à l'école, sans
faire d'histoire, je ne crois aucunement que tout cela est terminé.
La grande a du caractère. On ne c'est point parlé hier. Où à
peine. Et ce matin, limite. En plus que la grande n'est pas d'un
naturel affectueuse, vous imaginez ce que ce fut aujourd'hui.
Une guerre des nerfs.
Une guerre froide. Une guerre qui me tue. Me rend encore plus malade.
J'ai besoin de repos. De voir la douceur de la vie pas que sa rigueur
constante avec des variantes plus ou moins fortes, voire, explosives.
Une ado (un aussi) en
perpétuel recherche de sa personnalité, c'est pire qu'une montagne
russe. Les descentes sont sans avertissements. Elles arrivent sans
crier gare et les remontées sont ardues. Pénibles mêmes. Sans
savoir si l'accalmie durera un bon moment ou qu'un petit qui donne à
peine le temps de reprendre son souffle que les nerfs à fleurs de
peau condamnent le corps à se dépasser encore plus que la
précédente fois.
Mais hier j'ai su que
c'était trop pour moi. J'ai pleurer une bonne partie de la journée.
J'ai dormi pour ne pas trop y penser. Il me fallait requinquer mes
énergies. Sans le sommeil, je n'aurais pu passer au travers.
J'aurais mit à exécution mon désir intense de partir.
Quand tu regardes
combien coûterait un voyage en train jusqu'à Québec pour pouvoir
te rendre ensuite dans Charlevoix, endroit que j'affectionne le plus,
c'est que la limite commence sérieusement à être atteinte.
Pourtant, je suis
encore là. Je ne peux faire ça à la plus jeune. Elle en
souffrirait. Ça je le sais. Et encore une fois c'est grâce à elle
si je suis là. La preuve que mon intelligence reprend le dessus.
Que je ne me laisse pas berner par mes ressentis.
Merci d'avoir lu... Et
désolée, mais je suis certaine que je ne suis pas la seule à
passer des durs instants avec un ado en pleine crise d'adolescence et
qui n'a aucun égard pour ce que l'on fait de bien pour eux, mais
qu'ils ne voient que le pire. Au point qu'ils croient fortement qu'on
ne les aime pas. Alors que c'est tout le contraire.
Pourquoi sinon on se
donnerait tout ce mal?
Oui je l'aime mon ado
en crise. Évidemment que ça paraît moins, vu l'étendu de la
guerre qui se passe en ce moment. Au point, que j'ai demandé au papa
de s'occuper d'elle ce matin. Question survie!
Oui je suis HORS
SERVICE. Besoin de répit quoi!
Merci
d'avoir lu.
Krikri
ma Puce qui se remet de cette fichue guerre des nerfs.
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