Hey oui, encore une notice suicidaire. Toutefois, comme je
reprends un peu de poil de la bête, bien, comme me l’on dit certaines
personnes, ici c’est chez moi. Si on aime pas, on passe son chemin et on ne lit
pas. Faut juste comprendre, que ce n’est pas parce que je parle de mes états d’émotions
que je cherche un méchant coupable. Je m’exprime avec mes maux en lettres.
Prenez juste une grande respiration et quand les écrits me
concernent, bien, ne plafonnez pas au point de croire que vous êtes le
responsable. Que vous êtes un grand méchant loup, ou méchante louve! Ben quoi?
J’occulte mon moi intérieur qui me barbouille la déchéance
émotive. La déchéance mentale aussi. Alors voyez-le dans le bon sens. Non pas
pour vous pointer du doigt comme un vilain sans vergogne et émotion.
Je gesticule à outrance avec les mots pour inoculer ces
immondices qui sillonnent mon jardin personnel de tempêtes silencieuses et d’audaces
étouffées pour ne pas stimuler l’ignorance de ceux qui préfèrent le silence à
la sollicitude.
Je balance mes doigts sur le clavier, chantant ainsi les
touches d’une lettre à l’autre, effaçant, ajoutant, raturant, maudissant le débalancement
des mots en têtes aux maux en alignés qui s’accumulent tels des petits chiens sans colonne pour se
soustraire de cette misère qui les obligent à devenir ce qu’ils ne désirent
pas. Mais emprisonnés ils n’ont pas du tout le choix de s’afficher sans pudeur
devant votre regard.
Ils aimeraient peut-être, parfois même, se cacher sous la
couverture de l’anonymat pour ne point démontrer leur étendue au-delà de leurs
convenances d’esprit, seulement, le chef en décide autrement. Qu’ils retirent
leurs vêtements pour vous laisser percevoir la cruauté marquée sur la chair
tendre de la personne qui ne veut plus se taire pour se dissimuler derrière une
multitudes de pudeurs erronées.
Erronées? Oui, c’est la société qui semble vouloir décider
de ce qui est bien et mal. De ce que l’on peut dire ou ne pas dire. Même les
états d’âmes sont bannis. « Vas pleurer dans ta chambre la porte close, ce
sera mieux. TU ne dérangeras personne, et tu ne feras pas honte à ceux de ta
race. » Pour parler de notre entourage. Proche ou pas. Ainsi que la
famille.
Remarquez que de notre temps la nudité de chair est moins
scandaleuse que la nudité des émotions. « Voyons, arrêtes, tu me
fais honte. Cesse de gémir et reprends-toi. » Mais la chair en évidence,
ça stimule les hormones, c’est cool, c’est bien. Alors que les larmes, les mots
qui s’expriment, sont déstabilisateurs, que l’on préfère s’en moquer, ou en
ignorer la prestance. Ainsi ça passera. N’est-ce pas ce que l’on croit encore
de ceux qui dépriment ? Que ça leur
passera ?
Jusqu’au jour où ils commettent l’impair, pour dire…. « Pourquoi
ne pas m’en avoir parlé avant ? »
Comme vous la pudeur du face à face est génératrice de honte.
Qu’écrire est total. Lis-moi, si tu veux me comprendre. Parce qu’écouter, peu
de gens parviennent à le faire sans toujours intervenir. Ou dire les bonnes
remarques, les bonnes choses. Non pas accuser, diriger, persifler.
Pourquoi ne pas en avoir parlé avant ? C’est un leitmotiv cette
phrase endimanchée
Cette question est meurtrière.
Comment vous expliquez la blessure qui engrosse l’hémorragie
quand pour moi-même les mots ne s’affichent qu’en bravade ? Ne s’affichent qu’en
démesurant la réalité ? Allant si loin, que les autres se sentent touchés,
meurtries, blessés, anéantis, alors que c’est tout le contraire que l’on désire
? On veut se vider la purulence des maux. Se vider l’abcès des sens pour
prendre une goulée de tendresse, de compréhension de… d’empathie.
Non! Pas de pitié. Y a rien de pire que la pitié. Dire, je t’écoute
en toute simplicité, dis-moi les vraies affaires en prenant place sans faire
sentir que le temps est compté, sans laisser paraître que la situation est
déplaisante.
Tendre ses mains, ouvrir son âme à l’écoute de l’autre. Dis-moi
vraiment ce qui ne va pas. Je sens que tu ne vas vraiment pas bien. Et je suis
là pour toi. Vraiment là. Pas juste une minute dans un temps inondé d’occupations
doubles qui déferlent à la course nous vidant d’énergie volontaire.
Pas qu’entre deux coups de fils.
Ne pensez pas, que les plus vieux n’ont pas besoin de
réconfort. Encore moins, que les épreuves les ont momifiés au point qu’ils
sont imperméables aux émotions.
Et je parle même pour moi. Cette sensation de laisser croire
à l’indifférence. C’est bien la vie qui nous marque ainsi. Se taire pour
laisser la paix en mirage. Se rendre absent pour éviter de laisser montrer
toute la mer dans notre regard. Se faire indifférence, pour ne pas alourdir la
peine d’autrui.
Voyez comme c’est hypocrite la vie. Sans cette hypocrisie,
on serait tous morts d’overdose d’explications sans fin. Pourtant, nous mourrons
avec au ventre, cette faim inassouvie.
Pouvoir s’aventurer sur le vidage d’émotions, d’explications
et de peurs qui trahissent le sens propre de la sociabilité. Quand tout va
bien, on se montre, on s’exclame, on s’extase, on a tant à dire. Alors que la
souffrance, entraîne le retrait. La solitude.
On se recluse pour ne pas déranger.
Ainsi, viennent les textes empoisonnés. Les phrases
incendiaires. Les termes blasphématoires. Non pour volontairement faire mal.
Pour se libérer.
Mais pourquoi l’afficher ? Pour trouver écho à ce qui fait
mal. Sans écho, c’est fou comme la blessure est encore plus mordante. Plus
meurtrière. Et qui sait, avec les échos, on reste surement en vie plus
longtemps que le silence aveugle des cahiers dissimulés sous un lit poussiéreux
qui ne sera vu, qu’à la toute fin, sans retour sur les non-dits.
Ce jour c’est… La Grosse qui signe. Laide ou Belle ?
Difficile à dire. Le poids n’est pas disparu, sauf qu’il est moins lourd.
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