Je ne pensais pas en parler. Trouvant l’idée trop violente.
Trouvant que tout cela menait davantage au pire qu’à la compréhension d’un
sujet très difficile.
Intimidation!
Violence!
Crucifiction!
Trois sujets qui mènent vite aux barricades de la non-violence.
Pourquoi en parler avec autant de virulence ?
D’emblée je le dis sans honte, J’étais contre. Avec l’idée
confirmée qu’on provoquait les esprits déjà chauffés à bloc. Qu’on ne règlerait
rien par un film aussi intense, parce que les jeunes aiment la violence.
Contre l’idée aussi
percutante qui flagellerait les âmes si fragiles. Traumatiseraient ceux qui
sont sensibles à la violence dite gratuite et qui risqueraient d’en finir une
bonne fois pour toute, parce que c’est trop dur. Trop lourd à supporter.
Mais après coup, est-elle vraiment gratuite cette violence
dans ce clip ?
À première vue si! On n’en démord pas. Tel un os à
déchiqueter on le banni, on le maudit, on le stigmate. On veut qu’il
disparaisse de notre vue.
Mais à regarder de plus près. En se donnant l’ouverture d’esprit
pour évaluer véritablement ce petit film, on réalisera que c’est une métaphore
violente.
À écouter la conception du clip. À comprendre le pourquoi de
la cause, et de dire toujours non, comme les aveugles qui ne veulent rien voir
alors que ça se passe sous leur nez (le pourquoi des yeux bandés) Qu’on ne dit
rien. Qu’on laisse faire, parce que ça ne nous regarde pas.
Vraiment ?
On laisse dégénérer sans culpabilité.
Alors c’est là le problème. On ne veut pas voir la vérité
alors on dit NON! Je ne veux pas voir.
Ce que j’ai fait. Pourtant l’intimidation un membre de ma
famille l’a vécu, je dirais même deux. Sauf, que le premier ça fait si
longtemps, que l’on ne peut rien changer. Alors que la seconde, elle a DIT NON!
Avant même que ça dégénère en catastrophe.
Indochine et leur clip, leur vidéo, dénonce l’intimidation.
Dévoile l’absolu dans sa plus pire monstruosité. Pourquoi ? Pour que vous
compreniez le message au lieu de dire NON! Je ne veux pas voir. NON! Ça ne me
concerne pas.
L’intimidation ça arrive à tout le monde. Se taire, se
fermer les yeux, ce sont les pire agissements que nous pouvons donner comme
exemple à notre progéniture. Ce clip le dénonce tout simplement démontrant
jusqu’où cela peut aller si tout le monde se tait au-delà de la victime qui a
tellement peur, qu’elle n’ose s’affirmer. La peur étant sa locomotive du matin
jusqu’au soir.
On laisse la bride libre à ceux qui frappent sans merci.
Regardez-la à nouveau cette vidéo. Osez l’affronter avec les
yeux non du conformisme, comme je l’ai fait hier, mais avec les yeux de la
réalité. Les yeux qui dénoncent, qui montre JUSQU’OÙ cela peut dégénérer si on fait
comme si de rien n’était.
Si on fait, que cela ne nous regarde pas.
Mais croyez-moi, quand on découvre que ceci se passe dans
notre cour et qu’il est TROP TARD, les remords n’y pourront rien. Voir quand le
pire est passé, le suicide ici transformé en crucifiction, parce que oui, la
métaphore, démontre que le silence, la non réaction amène à ce que chacun de
nous qui se tait alors qu’il voit et qu’il sait, tu la personne en ne lui tendant
pas la main. Donc, on la crucifie
nous-mêmes par lâcheté.
Une gang qui agit en faisant le mal est forte. Une autre
gang qui dénonce, l’est tout autant. Personne ne dit d’agir seul dans votre
coin. Se souder contre l’adversaire, amènera la fin du calvaire pour la
personne qui ne désire qu’une chose que cela cesse. Et quand elle est à bout de
sa souffrance de sa peur, elle se tue.
Je vous dis donc, regardez jusqu’au bout si ce n’est déjà
fait. Cessez de vous leurrer l’esprit et admettez que se taire et faire comme
si de rien n’était est la pire cruauté à faire à quelqu’un qui est au prise
avec un bourreau à plusieurs têtes. Voire même une seule. Le pouvoir peut être
intenable.
En mémoire de toutes les victimes de l’intimidation qui n’ont
jamais pu en parler et qui pour elles, c’était devenue trop lourd à porter
comme croix. Qu’elles se sont crucifier au pilori de l'aveuglément.
La P'Tite Belle qui pensent à toutes les victimes autant mortes que vivantes. Et les vivantes, PARLEZ-EN.
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