Vous en faîtes ce que vous voulez...
Concessionnaire d’occasions.
Le marchand a passé ce soir.
Il m’a demandé ce que serait mon souhait et je lui ai
répondu, que n’étant pas riche, je pouvais qu’espérer un sourire. Même triste
que je le prendrais. Que c’était mieux que rien. Que rien c’était le vide et qu’un
sourire, aussi minime soit-il, était le début d’accepter que les nuages,
peut-être faisaient place au ciel bleu qui pointait à l’horizon.
Ho! Ce n’était pas la panacée. Tout cela pouvait n’être qu’illusion
parfaite. Un rêve dans un esprit aux paupières baissées qui s’imaginaient le
meilleur au lieu du comble noir qui sillonnait le parcours de la solitude de
son âme.
Parfois, fallait mieux croire l’illusion que vivre l’affreuse
vérité. Il n’y a rien de pire que de vivre la médiocre réalité qui suinte l’esprit
par ses magouilles nuisibles à la lame qui pointe la chair tendre de la
sensibilité de l’être.
On a beau souvent parler de soi, à travers ces vers et ces
sons qui jalonnent les feuilles, nous savons pertinemment que cela touche d’autres
gens qui lisant se ferment les yeux et acquiescent de ces maux qui saignent
leur lamentable réalité faignant le sourire en coin pour dissimuler la cruauté
des faits.
Je vais bien ….Comme c’est réconfortant ce doux mensonge.
Parfois à degré sans importance et d’autres à ouvertures des veines qui pisent
la douleur et la souffrance qui enfin s’évaporent de la poigne d’enfer qui frappait
sans relâche cette âme si torturée sans marque d’apparence.
Oui, je sais, se taire. Ne pas dire. Ne surtout pas hurler.
Prière de ne pas déranger. Même moi. Il ne faut pas
perturber les neurones de ceux que ça dérangeraient. Même moi. Je le dis. Je
peux être victime et bourreau à la fois. Un pied sur l’un et un autre sur l’autre.
Accuser et être l’intimidé/e.
Le veines vides de toutes sensations d’empathie pour
simplement ignorer sa propre souffrance qui courent de l’âmes au cul qui se
trémousse d’épuisement à force de vaines intentions aussi majestueuses et
sincères qui s’écroulent aux supplices intérieures qui s’enfonce lamentablement
dans le néant de l’absence.
Tout cela pour dire, que cela pourrait être vous. Demain, le
réveil pourrait vous étouffer de panique ou d’inquiétude et faire de vous le
zombie du temps et du jour sans autre possibilités que d’ouvrir les yeux ou de
fermer son âme aux portes de cette portion du temps que vous ne pouvez
contrôler.
Ainsi, quand le concessionnaire d’occasions a passé, l’illusion
que ce sourire pourrait me guérir m’a fait bondir pour lui acheter à gros prix
cet aperçu d’un sourire, même triste. Le prix étant mon silence des blessures
qui coulent en dedans, hémoragisant* mon surpoids. Où personne n’y verrait rien
à relire. Croyant au conte sans forme, sans fondement.
J’aurai parlé inutilement. Vainement. Parce que tout revient. Rien ne s’arrête.
Absolument rien. Et c’est même pire ensuite. Disant que la corde au cou a bien
meilleur goût que ces guerres perpétuelles qui ne cessent jamais. Se masquant
hypocritement sur ces sourires dérisoires.
(*) Mot inventé
La grosse Laide
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