L’enfant qui pleure en soi. Celui qui se dit sans le crier,
aimez-moi monsieur, madame. Voyez comme je suis bien. Je suis bon.
Son regard supplie presque, mais il ne dit rien. Son silence
de tristesse ressemble à un regard fâché qui façonne l’attitude d’autrui qui
fascine l’abstrait du geste. Là où se dessine le sourire attendri passant pour
un sourire de moquerie.
Personne ne semble comprendre, que l’intérêt attendue
découle le sourire ou la tristesse à devenir. Juste dire un mot, expliquer un
geste pour qu’enfin la compréhension de l’abstrait devienne une certitude de l’heure.
Je suis triste parce que vous ne me répondez pas. Et
peut-être simplement parce qu’expliquer c’est impossible. Le sens échappe, donc
la réponse s’évapore dans le brouillard du temps.
Oui, cet enfant a un grand besoin d’entendre les autres lui
répondre. Lui dire en bien ou en mal ce qu’il en est. Ne pas maquiller ses mots
pour éviter la blessure, car l’hypocrisie il n’apprécie guère. Juste, ce qu’il
faut d’étude pour parachever son œuvre, sa continuité de l’avancement
personnel. Juste ce qui pourrait agrément ce devoir de progression sans que cela ne paraisse une sinécure à
quiconque.
Personne n’est esclave mais, tout le monde a le mérite d’une
explication qui le fait avancer au lieu de régresser dans le néant de
dévalorisation qui sera sa propre réponse au silence d’autrui.
Pardonnez-moi si je vous ai offensé, vous qui me lisez. Vous
qui me regardez. Je ne fais pas exprès de ne pas toujours être à votre rescousse,
à votre désir de recevoir une réponse alors que parfois j’en espère la
délivrance de la vôtre qui ne vient jamais.
Répondre à tous c’est une manège qui n’aura pas de fin si
nous le mettions pas nous-mêmes dans les récits et informations pleuvant de
toutes parts. Si je me tarde à tout le monde, je n’aurai plus de vie. Et je
sais pertinemment qu’il en va de même pour vous.
C’est juste que l’enfant en moi ce sent délaissé pour une
raison qu’il ne veut pas assimiler. Se disant que les grands sont trop
stressés, trop enclin à leurs volontés sans s’attarder aux attentes d’autrui.
Alors oui, je demande pardon, si jamais j’offense sans le
vouloir. C’est juste que souvent, je me dois de garder le silence pour ne pas
mourir des mots qui m’égorgent et qui me tuent la réalité qui me réveille de
ces moments de grâce qui survolent mon
esprit obnubilé par mes demandes d’enfant.
Voilà ce qu’un esprit endormi transmet en mots pour vous
dire à la prochaine tirade.
La P’tite endormie qui s’en va de ce pas, faire un dodo bien
mérité.
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