Il le fallait. Je ne pouvais passer à côté de ce sujet. Pour
moi c’est un comportement chronique, voir ces gens cou penché, c’est
pathétique. Je parle de ces accrocs. Qui à force, courbe le dos. Ils ne peuvent
plus s’en passer, c’est misérable. Telle une maladie incurable. Se rendent-ils
comptent ces pauvres gens, que leurs gestes sont aberrants ? Réalisent-ils qu’Ils
passent à côté des meilleurs instants de leur réalité ?
Je me devais, pour ne pas avoir de regrets. Alors le voici,
même si vous ne me dites jamais merci.
Il fut une époque où la communication à distance ce résumait
aux voyages des lettres et qu’il fallait être d’une patience d’ange pour
attendre une éventuelle réponse. Pour ne pas dire dans certain cas, une hypothétique
réponse. Parce qu’il n’était pas assuré d’en recevoir une. Si l’autre qui
recevait ne voulait pas faire suite, c’était vivre dans une attente infernale
et intenable.
Pour ceux qui partaient en guerre, les lettres n’arrivaient
pas systématiquement en bout de piste. Pour les voyageurs, encore là fallait-il
qu’il y est un suivit possible. Car ceux sur les mers, c’était alors des
semaines, voire des mois d’attentes. Ou simplement jamais, sans que l’envoyeur
n’apprenne pourquoi il n’a jamais eu de suivi.
Et si nous attendions une réponse dans les plus brefs délais,
bien, tout risquait de foirer pour ce ‘bref’ délai rendu bien long.
Interminable.
Les romanesques de cette époque, bien elles vivaient des
moments d’agonie. Où surement qu’au bout du temps, tous les rêves s’écroulaient
ou encore, étaient-elles trop innocentes pour comprendre que le manque, faisait
que les hommes s’amusaient. D’autant plus qu’à cette époque, les hommes s’en
donnaient à cœur joie, comme il se disait, joie dans les braies, alors que la
naïve créature, espérait son prince charmant et qu’il en avait que pour elle.
Et un jour, le télégraphe arriva. Une découverte étonnante. Fabuleuse. On pouvait s’envoyer
des messages qui arrivaient très vite. Comparer à des semaines ou des mois d’attentes,
quelques jours n’étaient rien. C’était presque miraculeux. Malgré que c’était
vu comme l’appareil du diable.
Pour suivre avec le téléphone. Quelle belle invention! Même
si je n’aime pas tellement parler dans ces appareils, pour dire que je ne suis
pas du genre commère à passer mon temps sur ce mode de vie, bien il est très
utile. Ça, je ne dirai jamais le contraire.
Ainsi donc, le temps d’attente, se mesure à la présence des
autres aux endroits appelés pour pouvoir communiquer avec autrui sans avoir à
se déplacer, sans avoir à attendre éternellement.
Arrive alors l’air du cellulaire, du téléphone portable. Que
l’on traîne avec soi. Que l’on impose sa manière de vivre aux autres en se
disputant avec eux s’ils ne répondent pas illico. Et le pire, c’est de voir des
gens l’un à côté de l’autre, s’envoyer des SMS ou se parler au téléphone. Ahurissant.
(L'image n'est pas de moi)
Savent-ils simplement qu’ils ratent les meilleurs moments de
leur vie en ne se regardant pas dans les yeux en se parlant ainsi ? Se
rendent-ils comptent, qu’ils deviennent des mutants au cou baisser en perdant
le vrai sens de la communication, voir le visage de l’autre quand on est tout
près ?
Je ne dénigre pas le cellulaire/portable. Il a de son
importance. Dans les urgences sur la route. À parler avec ceux qui nous sont
chers quand on est loin. C’est comme le clavardage sur le net avec caméra ou
pas.
Mais près de soi! N’est-ce pas l’extrême ? N’est-ce pas
éviter d’avoir de bons et réels instants ensembles ?
C’est que le pire,
les gens ne se rendent pas compte, qu’ils sont devenus esclaves de leur jouet
téléphonique. Ils ne cessent de répondre au téléphone lorsqu’ils sont avec d’autres
gens. Non, mais, tu es avec moi, avec nous, ça ne peut pas attendre ? Fermes le
quand tu es en présence de gens que tu dis affectionner, mais que tu délaisses
constamment pour répondre à d’autres.
Si voici plus d’un siècle il était difficile de communiquer
avec des gens hors notre domicile et notre voisinage, aujourd’hui, il est
devenu aberrant, qu’avec ceux qui sont tout près, on agit comme si ils n’avaient
plus la moindre importance. Au profit d’un appareil esclavagiste qui fait
perdre le vrai sens des autres.
En fait, c’est mon humble avis. Je n’en ai pas de ces
appareils et je n’en veux pas. Et ce n’est
pas parce que je ne suis pas au fait de la technologie, parce que je prends ce
médium-ci, l’ordinateur pour vous parler de ce sujet qui me tiens à cœur et m’horripile,
quand en plein cœur d’un autobus, tu entends un total, ou une totale,
inconnu/e, parler de sa vie privée comme si de rien n’était.
La pudeur a perdue de
son sens propre. Entre se montrer le nombril et parler de sa relation sexuelle
au téléphone, il y a une marge. Si le premier est une forme d’identité, le
second est purement et simplement déplacé.
Savoir se retenir est de l’égard envers soi-même. Du respect
envers ta propre personne. Et bien sûr envers autrui. Parce que, qu’est-ce qui ne te dit pas, qu’un
autre avec son cellulaire, qui est aussi un appareil photo, un appareil pour
faire des vidéos, n’est pas à te filmer à ton insu, juste parce que ce que tu dis
est tellement croustillant, que peut-être une idée scabreuse se fait dans son
esprit et que tu seras une jolie victime inconsciente de ne pas ’avoir été
assez pudique pour avoir su se taire au bon moment ?
La communication c’est beau. C’est merveilleux. Faut-il tout
de même s’en servir à bon escient. Pas n’importe comment juste parce que c’est
là. Parce que tout le monde le fait. Non, pas tout le monde. Je sais ce que je
n’en veux pas. Devenir un être d’indifférence au travers un outil qui prend
trop de place. Non merci.
Ceux qui parlent avec ça en voiture, à vélo, à patin à
roues, et j’en passe. Je n’ose même pas argumenter. Si ce n’est que pour dire,
n’attendez pas qu’il soit trop tard, pour n’avoir jamais le temps de comprendre
ce qui s’est passé.
Je préfère apporter mon appareil photographique que ce
Cellulaire. Je ne suis pas une marchandise sans importance. Et quand je parle à
quelqu’un, j’aime bien le regarder dans
les yeux… Avoir le plaisir de détailler son visage, son regard, suivre ses
mouvements.
Allez, je vous abandonne à vos cellulaires/portables. Qui
sait, vous m’avez peut-être lu à partir de lui, et là, bien je me dis, si vous
êtes seul/e quelque part, pourquoi pas. Mais si vous êtes entouré de gens, cela
aurait pu attendre. Cet article ne disparaîtra pas. Alors que les gens avec qui
vous êtes, cela ne durera qu’un moment. Profitez-en donc. À votre retour, ces
mots seront encore disponibles.
Au plaisir messieurs dames.
La P’tite Belle qui vous salut.
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