Que je comprends maman. Ce n’est pas une fête la fête des
mères. C’est une misère. Si ce n’est pas à savoir laquelle sera fêtée le Bon
dimanche, l’autre sera remise à un autre jour. Ce sera la démission d’un des
enfants qui fera faux bon pour une raison qui en laisse plusieurs dubitatif.
Après cela on dit je t’aime maman.
Même moi envers la mienne je dois concessionner* pour ne pas
faire de vague, parce que ma belle-maman, depuis qu’elle est veuve, on tente de
ne pas trop alourdir la peine qu’elle vit de ne plus avoir l’homme qui a été
dans sa vie plus de 45 ans.
Je vous le dis, je préférerais que cette fête ne soit pas,
ainsi les douleurs endormies ne remonteraient pas à la surface pour encore
souiller mon estime de moi. C’est tellement d’efforts de voir sa mère que
pourquoi faire sentir que tout cela est vain ? Si ce ne l’était pas, on serait
heureux. Comme moi j’ai envie de voir la mienne, mais ce sera … Plus tard.
Enfin, trêve de pleurnicheries. Et voilà une démotivation de mon énergie qui
m’assomme totalement depuis quelques jours, quand je pense, que dans deux jours
c’est l’anniversaire de mon second fils, qui aura 30ans.
Ha! Cette fête des mères
C’est mon calvaire
Chaque année ça me ramène
À cette fichue gangrène
Qui sévit dans mon sang
Qui circule dans l’air ambiant
Personne n’a idée de la souffrance
Que m’apporte cette séance
De passer outre mes intentions
Pour satisfaire Les bonnes raisons
Pourtant je suis une mère aussi
Pas un déchet, m’semble ostie
Je suis épuisée de faire semblant
Alors que j’ai besoin de voir mes grands
Mais non, faut toujours que le même
Embrasse son sur-moi de je M’aime
J’ai beau la plupart du temps
Parvenir à vivre sans,
Mais viennent de ces moments
Où la douleur en dedans
Gruge l’estime
Allant jusqu’au crime
De ne plus vouloir faire de pas
De ne plus pouvoir ouvrir mes bras
Connaissant déjà
Ce qu’il en sera
De sa volonté
De son sens de l’humilité
Il trouvera toute une excuse
Et moi je me recluse
Derrière mon rideau de compréhension
Derrière mon miroir de soumission
Juste marre de jouer à la souris
Noel et cette fête c’est ainsi
Alors oui maintenant je l’ignore
La page tournera encore
Même si j’ai mal
Même si, ça rugit comme un animal
J’ai cessé de m’acharner
Même si je suis blessée
Je te laisse aller mon grand
À trente ans
Tu sais c’est quoi la vie
Tu as fait tes choix, c’est ainsi
Mais une chose mon Grand
Je t’aimerai toujours autant
Même si tu crois le contraire
Même si mes erreurs d’hier
Te font chier le cœur
Moi le mien saigne de douleur
Tu ne comprendras peut-être jamais
Ou le jour où tu auras des regrets
Que nous sommes tous imparfaits
Et que nul n’est à l’abri de commettre un méfait
Crois ce que tu voudras Mon Grand
Je t’aime toujours autant
Tu sais pourquoi ?
Parce que je tu es toi.
Tout simplement
Mon Grand.
(*) mot inventé pour la porter.
La Grosse Laide qui remet ça. Et ça passera. Quand dimanche
sera un souvenir.
À la prochaine.
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