jeudi 21 mars 2013

Livres à toi! Je suis


Jeudi matin, il fait noir encore. Le jour n’est pas encore levé. L’heure avancée depuis presque deux semaines a déstabilisée mon horaire naturel du réveil. À 6 heures 30 avant il faisait clair. Même à 6 heures. Mais  là, la noirceur me donne plutôt envie de dormir. Le message cérébral me disant que ce n’est pas encore le moment. Que je suis trop tôt. C’est fou comme les messages peuvent être relatifs. Pour dire qu’en été je me réveille à 5 heures sans problème de cadran interne.

À la frustration s’ajoute la rapidité avec laquelle depuis quelques années on nous *desheure pour satisfaire une politique boursière pour mieux les servir. Alors que nous, simple mortel on doit sourire à la perte de cette heure de sommeil et en plus, nous refaire une balise d’horaire dans notre horloge biologique qui patauge pour trouver une rive adéquate et stable.

Je **zombiques souvent depuis deux semaines. Dire qu’avant j’étais debout  à la lumière naturelle et que j’étais en pleine possession de mes moyens mentaux. Là, c’est la jambe qui traîne, souffrant les genoux qui peine à suivre, les yeux collés qui se ferment et souffrent la lumière de mon écran quand je réveille se dernier de sa bonne nuit de repos. Et le cerveau en compote de penser tant les synapses ne veulent pas se rejoindre pour de la cohérence pensive.

Si j’aime être debout  avant tout le monde c’est que ça m’aide à être en forme pour le réveil des autres. Supporter les petits cris, les frustrations des autres quand c’est obligé de se lever pour l’horaire écolier, bien tout cela m’énergise et mon corps me suit totalement. Sans omettre la raison chère à mon cœur, la tranquillité dans ma tendre et belle solitude.

Là, je dois contrôler mon désir humble de fermer les yeux et de dormir. Le courage de répondre aux besoins des autres est d’une lenteur à faire dormir une télé silencieuse jusqu’au moment où elle se réveille à son tour hurlant des bêtises de dessins animés qui m’horripilent les neurones depuis 7 ans déjà. La preuve, que les postes de télé manquent radicalement d’imagination. Je ne dirai pas qui, mais cette stupide éponge jaune tape sur le système nerveux de tous parents j’en suis certaine.

Pourquoi pas autre chose pensez-vous ? Bien essayez et vous me direz ensuite. Aussi bien supporter cette éponge absurde que de supporter les crises et les arguments des jeunes qui ne veulent que lui à cette heure matinale. Après tout, il est surement encore là à cause des jeunes qui ne semblent pas s’en lasser. Ma plus vieille le voit au même poste, à la même heure depuis sept ans comme je le mentionnais plus haut. Aberrant!

Et là, la lumière extérieure fait son entrée. Les jeunes sont réveillés. La journée débute son œuvre et moi je prends forme dans une normalité dites visible. J’exécute donc, je suis. Je me livre à cette nouvelle journée sans réel choix que d’abdiquer dans ce rôle parental qui me colle à la peau depuis plus de trente ans déjà.

Je vous abandonne car me suivre en pensées devient difficile avec cette éponge qui hurle dans ma cérébralité branlante et ces jeunes qui l’écoutent avec amusement malgré la réalisation de la stupidité de cette créature sans intelligence.

Bonne journée 

Une grosse laide dans sa matinée écolière.

* Mot inventé
** Mot inventé

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