jeudi 28 mars 2013

La Traîtresse


Elle me colle à la peau la misérable.

Elle s’est bronzée sur moi sans que je réalise qu’elle en arriverait à me voler ma propre volonté. Ma propre identité.

Elle a pris sa place voici bien longtemps, brimant doucement cet émerveillement en moi. Je ne l’ai pas senti, même si j’ai failli en mourir par les pensées noires qui jalonnaient  ma vie à l’époque. Vous savez, ce genre d’acte que vous faite, parce que les autres solutions ne vous semblent pas le mieux. Ensuite, impossible de reculer. Et vlan, l’envie d’en finir vous prend à la gorge. Vous serrant les méninges peu à peu avec des gestes qui souvent camouflent la bonne âme qui se dissimule de peur de vous faire du tort.

Et un jour vous avez repris le dessus. Enfin, on le croit tout le temps. Jusqu’à la prochaine chute. Encore plus terrible cette fois. Les meurtres inondant votre imagination. Que vous avez peur de vous. Que vous éloignez ceux que vous aimé simplement pour leur laisser la vie. Leur offrant la misère en retour. Mais, c’était mieux que la mort non ? C’est ce que l’on veut croire.

C’est si facile de trafiquer la conscience! Il suffit de peu et tout semble être pour le mieux. Vous passez au travers et encore là, vous croyez dur comme fer que vous avez réussis à vaincre le malin. Et c’est là que la garde tombe. C’est là que tout semble si magnifique, que vous vous dites que ce bonheur qui passe, est le mérite de vos bons gestes. De vos belles pensées.

VLAN! Elle vous rattrape. De plein fouet cette fois. ELLE  vous fait sentir encore plus minable par les idées nocives qui se collent à votre conscience comme le gras à vos vaisseaux sanguins. Elle se maquille pour mieux vous flouer. Elle est astucieuse et tenace la perverse.

Une vraie teigne.

Le mal du passé vous ronge toujours. Vous vous en voulez encore et encore des souffrances d’hier parce que le présent vous ramène vers ce passé qui vous engraisse  la douleur. Le pardon de vous ne se fait pas. Simplement, parce que le manque vous écrase l’âme. Alors ELLE vous tord la perception de sa réussite. ELLE vous saigne le regard de sa victoire. Elle se targue de vous. Vous narguant à chaque heure, à chaque minute, à chaque seconde vous faisant exploser de mots sur votre clavier pour encore une fois de tenter de la neutraliser. Sentant par contre, cette notion de sarcasme dans votre esprit.

ELLE vous a encore une fois. La différence étant que vous savez maintenant. Vous êtes lucide devant sa présence. Vous ne pouvez plus l’ignorer. Parce qu’elle vous rend méprisante envers elle. Parce qu’elle n’a pas pu vous opacité de sa médisance.

C’est comme le silence du vide. Elle vous braille la déchirure pour encore vous tenir sous sa coupelle. Mais…OUI MAIS…. Vous le savez qu’elle est là. Vous savez maintenant qu’il faut la combattre. Ne pas la laisser vous détruire. Encore moins vous ensevelir sous un tas de fumier de mensonges.

La tristesse est pitoyable. Pas celle qui vient là où elle à sa place. Non, celle qui vous enveloppe à jamais l’âme et vous rend infâme envers vous-mêmes. Elle vous détruit en douce. Vous convaincant que vous êtes ignoble. Que vous n’êtes plus rien. Que vous ne méritez pas d’être bien et heureuse. Heureux aussi pour vous les hommes. Je parle de moi mais je parle de tout le monde à la fois vous savez. De tous ceux qui sont sous sa vulgaire emprise.

Cette fausse tristesse est un leurre. Elle n’est pas la vraie. Elle répugne la bonté. Elle répugne  l’acte de se relever et de foncer. Elle aspire la médiocrité en vous et s’y colle comme un vampire qui vous prend toute votre bonne volonté et votre joie de vivre. Vous rendant zombie  du présent. Vous rendant cadavre du passé qui ne peut changer. Vous retirant le droit d’un futur agréable et heureux.

Cette tristesse-là est la mort en devenir.

ÉLOIGNEZ-LÀ! Refusez-là. Oui c’est dur. Je le sais. Ça demande des efforts énormes pour la vaincre. Elle est une drogue de la fausse conscience. Elle se glisse en vous à chaque bouffée d’air. Jusqu’au jour où vous la reconnaissez et que vous vous battrez contre elle. C’est pire que d’arrêter de fumer.

HO oui c’est dur de la combattre. Seule, c’est pénible. Ça demande du l’énergie et aussi une dose de confiance qui souvent s’effrite aux griffures de l’âme.  Parlez-en. Ne restez pas seul/e avec elle. Sinon elle vous dévorera. 

ENTIÈREMENT.

Je sais de quoi je parle. Depuis des années je me bats contre elle. Parfois je la surpasse et souvent elle me dévore au point où je me sens rien sur terre. Et là, je la surpasse. Je l’écris en mots. Je l’exprime en tapant sur ce clavier l’écrivant noir sur blanc. Encore un poing dans le ventre de la traîtresse pour espérer parvenir à l’éloigner assez loin pour parvenir à foncer encore plus loin, même si je ne suis pas en pleine possession de mes moyens.

L’excuse faut qu’elle devienne LA cause pour me surpasser. Pour se surpasser.

Je relève la tête. Relevez la tête.

Allez, la P’tite tendre vous salue. À la prochaine.

2 commentaires:

  1. Bonjour! Tellement juste comme réflexion! Je n'aurais pas pu en parler aussi ouvertement et aussi joliment! Merci!
    Je retourne à la création de mon blog, avec la peur au ventre, mais je suis vivante! Vos écrits seront le terrain fertile de ma pensée, découvrant l'écriture automatique, point de départ de mon saut dans l'inconnu...Encore Merci! Y'a pas de hasard malheureux!

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