Solitude en réseau
On nous dit de parler
Pour nous soulager
Nous aider
À avancer
Qu'il ne faut pas garder
En soi, dans son cœur
Ses peurs, ses douleurs
Ainsi serons nous libérés
Mais quand je les écris
Et que je vous les dis
Je me sens encore plus
seule ici
Que dans le silence de mon
esprit
Quand j'exprime ma
détresse
Je sens plutôt que l'on
me délaisse
Que l'on change vite
d'adresse
En fermant les yeux de paresse*
Pourtant une peu de
tendresse
De soutien au moral en
faiblesse
Serait une douce caresse
Contre cette souffrance
qui progresse
Ce serait bien
de tendre votre main
De m'aider à passer ce
chemin
Qui mine de rien
Me retient
D'aller plus loin
J'aimerais tant compter
Sur vous, vous qui
déclamez
Haut et fort que vous
soutiendrez
Toute âme blessée
Ce que je vois
Me plonge dans un désarroi
qui emprisonne ma foi
Dans un coffre rempli
d'effroi
Effroi du manque de
sollicitude
Du manque d'ingratitude
Envers ces habitudes
Qui fondent des réseaux
de solitudes.
Doucement alors, je baisse
les yeux
Je pleure dans cet espace
silencieux
Pour ne pas déranger vos
jeux
Pour ne pas brimer vos
enjeux
Voilà ce qu'une Grosse
Laide avait à déclamer devant son ordinateur un matin où le mal la
rongeait dans son mental et que l'absence de soutien offrait comme
aide une page blanche d'Open Office pour étaler sa morve bactérienne
d'une souffrance grippale.
Croyez-le si cela vous
chante. Ce que l'on ne sait pas ne fait pas mal et ce que l'on ne
voit pas, ne peut nous déranger. Jusqu'à ce que cela nous frappe en
pleine figure.
Dire qu'hier j'avais un
poème plus joyeux à offrir et que la, je défile une goulée de
merde.
* petit oubli corrigé
* petit oubli corrigé
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