Mardi 7 février
Le temps, coule, passe, file et j'en suis encore aux mêmes murs des
lamentations. Aux mêmes émotions perturbantes qui me hantent et me fondent dans
l'abrutissement de l'être à ne pouvoir refaire surface sans séquelles nocives
dans ma masse nerveuse des neurones enrobés de nutriments adipeux.
Je ne n'arrive plus à m'accrocher à l'avenir. À voir en lui le
merveilleux malgré des fantasmes matériels qui pour un moment m'ouvrent à
l'absurde idéologie que tout changera au mieux. Que tout découvrira en temps et
lieux sa trace pour une nouvelle vie sirupeuse et harmonieuse.
J'essais de m’en convaincre je vous assure. Je fais des rêves aux biens
nouveaux qui défileront dans cet avenir plus que proche dans ce lointain si
près.
Par contre, sans grand succès de foi.
Tout m'enfonce dans le néant du mépris et du cynisme qui me gonflent le
coeur de découragement et d'ironie pleureuse. Pourquoi croire quand hier a tout
bouffé de foi et d'énergie. Pourquoi sur le bord de la vieillesse frappante,
pourrais-je croire encore que du meilleur s'en vient à l’horizon de l’hiver
brûlant l’engelure, alors que le passé à été truffé de manigances émotivement
destructrices sans jamais offrir de véritable répit ? Si ce n'est qu'un nuage
de fumisterie et de tromperies qui vous soustrait de l’aveugle croyance et de
l'espérance démesurée? Oui, pourquoi tenter de croire quand cinquante ans de
votre vie à se le faire accroire ont aboutie à l'anéantissement de la croyance
innocente que la beauté revient toujours après la laideur de vivre ?
Je vais vous le dire moi! Simplement, parce que sur la route qui diffère
à tous et chacun, certaines, sinueuses et
marquées par la vie des nids de poules et de glace noire invisible,
détruit à chaque croissement, la lumière de l’âme qui s’accroche au merveilleux
de la vie. Sombrant lentement dans la détresse pour ne plus parvenir, à
surmonter le gouffre devenu trop haut pour seulement croire que l’on peut y
arriver.
L’énergie motivante étant morte par les efforts constants du passé à
vouloir toujours tenter l’impossible pour ne pas mourir. Pour ressurgir in
extremis de cette noirceur immonde qui affaisse la plus sublime des beautés
imaginaires.
Je n'ai plus l'âge de l'âme sereine pour encore m'accrocher à cet
éphémère mensonge qui s'accroche aux pas de l'être qui pour survivre, fait fit
de la réalité cruelle qui sévit dans le monde et avance sans regarder derrière.
Un jour, le passé nous rattrape, nous frappe en plein visage, d’un vent
violent et glacial, rejetant toute nuance de sensation positive. Mourant dans ses
espoirs démembrés dans la misère perpétuelle des jours qui se succèdent sans
répit, sans un minimum de joie véritable.
Je n'ai plus cette force mensongère de l'espoir inutile. Je n'ai plus
l'innocence de l'âme pour oser encore une fois me convaincre du meilleur en
devenir. Je fais comme si, pour ne pas sombrer. Pour ne pas hurler la colère,
la douleur, qui ne servirait à rien pour sauver le rêve d'hier.
Et gagner à la loterie pour sauver ce qui n'existe plus. C'est rêver l’ultime
éphémère espoir d'une possibilité qui n'est plus entre nos mains. La folie d'un
seul à tout anéantit. L'inconscience d'un seul a suffit pour brimer l'espoir
d'une famille. Briser ce miroir illusionniste d’une vérité criante de faux
semblants et de masques rigides.
Et je suis là à faire comme si ..... Mais en vérité. Je la sens cette
douleur, cette colère qui sommeillent parce que je le veux ainsi. Du moins,
pour le moment. Sauf, qu'en dedans, en vouloir au coupable demeure.
Heureusement que j'ai mes deux filles. Pour elles je m'épargne la vengeance. Je
me sauve de la folie volontaire de vouloir non pas tuer l'être... Ce n'est
nullement pas mon envie. Ma folie, serait de partir avec l'argent que j'aurai
et disparaitre là où mon rêve m'appelle. M'attend. Ce rêve que je ne réaliserai
jamais. Pour elles.
Étouffant ce besoin de solitude extrême pour renaître de moi-même et
surement retrouver cette paix qui souvent me fait défaut.
C'est cela être mère. Se sacrifier pour le bonheur de ceux que l'on aime.
Mais ça, jamais personne ne le réalise vraiment. Si ce n'est que trop tard.
Et moi, personne ne cherche à comprendre que mon unique raison de vivre,
ce sont elles... Ce sont elles qui me gardent la tête en ordre et à survivre au
travers cette envie de tout foutre en l'air et pour une fois depuis la
naissance de mon premier enfant, penser qu'À MOI!
Après cela on dira que je suis égoïste!
Cette vie est mon apocalypse. Ma mort lente que je vis à chaque jour qui
passe.
Non, rien n’est parfait. Encore moins moi. Parce que sinon, je saurai
quoi faire de la bonne manière sans me poser de question et sans souffrir ainsi
comme une âme piétinée par l’inconscience d’un seul.
Je vous abandonne. Assez pour ces pleurnicheries que tout le monde ce
fou. Que tout le monde ignore pour mieux vivre sa petite vie personnalisée.
Non, aucune notion de vouloir faire sentir coupable. Parce que nous
agissons tous de la même manière, en œillère de la vie des autres pour vivre la
nôtre. Moi comprise. C’est la vie. Voilà tout.
La vieille grosse laide qui se lamente encore.
Krikri Ma Puce (C.Labrèche)
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