On connait la réponse mais on la repousse constamment parce qu'on ne veut pas revenir en arrière. Car tout le monde sait, que l'on ne peut jamais revenir en arrière. Et Pourtant... ce sentiment perdure. Demeure là au fond de nous parce que quelque chose nous manque intensément.
Tout en sachant, que jamais rien ne sera... Simplement, parce que ce qui est terminé est bel et bien terminé.
Voici une petite histoire, véridique, mais sans émotions dramatiques. Juste une réalité passé à une émotion persistante. Ce manque.
Bonne lecture
***
Je suis Christiane, femme dans la
cinquantaine.
À l'époque de cette histoire, j'étais
autour de la trentaine, monoparentale avec 3 enfants. Les témoins de
Jéhovah sont rentrés dans ma vie au moment où j'avais grandement
besoin d'être entourée et écoutée.
Ils ont pris une place considérable
dans ma vie. Enfin des gens qui pensaient comme moi, qui pouvaient
aussi m'aider à mieux vivre mon ma intérieur qui me rongeait tel un
rat qui gruge sans fin un morceau de fromage.
Je suis devenue une des leurs. J'étais
comblée. On a pas idée vue de l'extérieur combien les témoins de
Jéhovah sont soudés. Je n'ai jamais vu quiconque se fâcher d'une
colère noire. Tout était expliqué à partir de la bible. Au point
que je la connaissais par coeur.
Lorsque j'ai déménagé d'un logement
insalubre à un HLM étant donné qu'à l'époque je vivais d'aide
sociale, ces gens m'ont déménagé en un jour. Le soir même j'étais
placé, comme si j'avais toujours été là.
Une famille c'était chargée du repas
pour tout le monde. Il y en avait des gens. Et ces personnes ont le
coeur sur la main. Mais pour eux.
Car dès que tu décides de les
quitter, ont t'ignore. On fait comme si jamais tu n'avais existé. Et
ça, croyez moi, ça fait tellement mal. Du jour au lendemain te
retrouver seule, parce que tu n'en pouvais plus de tout ce que cela
exigeait pour être Témoin de Jéhovah.
Encore aujourd'hui j'ai un pincement au
coeur lorsque je pense à eux. C'est comme une cicatrice qui
s'impose. Qui ne lâche pas prise. Simplement, parce qu'il manque
quelque chose de bon dans ma vie. Cette sensation d'être à notre
place dans un monde qui rejette trop facilement les gens.
Jamais je n'ai ressentis cette
sensation que j'étais là où je devais être. Je me sens toujours
en marge. La seule autre chose qui me donne une sensation de paix,
c'est lorsque j'écris. LÀ c'est complètement génial. Seulement,
mon manque de confiance et ma scolarité défaillante, font en sorte,
que j'abandonne.
Comme je les ai abandonné. Pour sauver
ma peau. Parce qu'à trop vouloir suivre les préceptes bibliques, ça
rend fou. En tout les cas, en ce qui me concerne, je devenais folle.
Toujours à tout surveiller. À ne penser qu'à l'impression que je
donnais aux gens.
Autant les rencontrer a été une étape
merveilleuse dans ma vie, autant les quitté a été un acte de
survie pour moi.
Je ne suis pas satanique parce que je
ne suis plus dans leur monde. Je suis un être humain avec des
valeurs qui me tiennent à coeur. Et si ce Dieu n'approuvent pas,
bien, c'était la seule issue, de sortir de ce lieu qui parfois me
manque encore. Tout en sachant, que rien ne pourrait être comme
avant.
Je ne suis plus la même qu'à ces
débuts des années 90.
À défaut de gagner, merci de m'avoir
lu
(pour ici) Krikri Ma Puce
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